Lettre de Réjane Bain, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Il y a soixante-cinq ans, en février 1952, le jeune Daisaku Ikeda ouvre la voie de la transmission du bouddhisme de Nichiren, à Kamata1, sept ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

En un mois, d’innombrables dialogues sont initiés, créant un large courant humaniste, dans le but de chérir chaque personne et de bâtir une paix durable.

Célébrer cette date en 2017, année de l’expansion de la jeunesse, revêt une importance toute particulière ! Elle nous rappelle la formidable épopée du maître et du disciple, unis par la même intention de réaliser un monde meilleur, où chacun pourrait contribuer à la société en manifestant son plein potentiel.

Daisaku Ikeda n’avait que vingt-quatre ans lorsqu’il fut nommé conseiller du chapitre2 Kamata. Il prit l’entière responsabilité de concrétiser la vision de son maître spirituel, Josei Toda. Tout devint possible grâce à la passion et l’impulsion d’un seul jeune homme qui avait compris le coeur altruiste de son maître. Quelle fut la source d’un tel engagement et comment réussit-il à inspirer tous ceux qu’il rencontra ?

Il revient sur cette période : « Nous avons agi ensemble, sur un pied d’égalité et non sur un mode pyramidal… Je ne connaissais pas la majorité des hommes et des femmes de Kamata. Si je n’avais pas directement dialogué avec eux, comment auraient-ils pu me faire confiance ? (…) Comment auraient ils pu avoir envie de lutter à mes côtés ? »3

Tout est parti des réunions de discussion. Il en est de même aujourd’hui. Le noble but d’une religion au service de l’humanité est de permettre à chaque croyant de s’éveiller à sa propre contribution à la paix, en lui insufflant confiance et espoir afin qu’il surmonte ses souffrances.

Daisaku Ikeda ajoute : « J’ai mené des efforts sur le terrain : avec les responsables, nous avons rencontré un à un chaque pratiquant, prié et agi avec eux, et nous avons lutté à leurs côtés. (…) Si chaque pratiquant approfondit sa confiance dans le pouvoir de la foi, tout le monde cherchera naturellement à la partager avec ses amis. »4

Cet épisode majeur de l’histoire de notre mouvement nous permet de raviver la flamme de notre foi en décidant, nous aussi, d’approfondir le dialogue avec toutes les personnes qui nous entourent, de leur transmettre notre joie de pratiquer et notre conviction. Dans un monde en proie aux conflits incessants et à une époque où aller à la rencontre des autres ne va pas de soi, faisons tomber les résistances. Partageons notre philosophie de la vie avec une grande ouverture d’esprit afin de créer un monde où chacun se sente respecté et en sécurité ! Ce courant dynamique fera sans aucun doute apparaître de nouvelles personnes de valeur qui transmettront à leur tour ce même coeur sincère et chaleureux.

En ce mois de février historique, lançons-nous le défi de permettre à ne serait-ce qu’une personne de tisser un lien avec le bouddhisme ! Unissons nos sagesses afin que tout le monde ressorte de nos réunions de discussion rempli de joie, confiant dans l’avenir et inspiré !


Le noble but d’une religion au service de l’humanité est de permettre à chaque croyant de s’éveiller à sa propre contribution à la paix, en lui insufflant confiance et espoir afin qu’il surmonte ses souffrances.

Notes

  • 1. Kamata est un quartier de Tokyo.
  • 2. Dans le mouvement Soka, un chapitre est constitué de plusieurs réunions de discussion.
  • 3. D&E, juillet-août 2014, p. 57.
  • 4. Ibid., p. 57.
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