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« Les ténèbres de notre époque sont insondables. (...) En faisant pénétrer la lumière dans les sombres recoins de l'être humain, nous désirions trouver le moyen permettant de transformer la nuit de la “civilisation matérielle” en une aurore de la “civilisation spirituelle”. »1

De cette intention est née l'ouvrage La nuit appelle l'aurore, un dialogue Orient-Occident entre Daisaku Ikeda, bouddhiste japonais et René Huygues, historien d'art français et académicien.

Le dialogue entre l'Orient et l'Occident n'est pas nouveau. Il est passé par Alexandre le Grand, arrivé sur les bords du l'Indus en 325 av. J.-C. ; par les missionnaires bouddhistes que le roi Ashoka (IIIe s. av. J.-C.) envoya jusqu'en Syrie, en Egypte et en Macédoine ; et jusqu'au dialogue du roi grec Ménandre avec le bouddhiste indien Nagasena, deux siècles plus tard, entretiens dont le récit deviendra l'un des livres canoniques du bouddhisme ancien.2

Puis cet échange Orient-Occident s'est poursuivi avec, notamment : Guillaume de Rubrouck qui, en 1253, quitte Constantinople pour la Mongolie ; Marco Polo et, plus récemment, Alexandra David-Néel ou encore le peintre Hokusai dont on sait l'influence qu'il exerça sur les impressionnistes.

La transmission du bouddhisme en Occident est un exemple manifeste de la poursuite de ce dialogue, contredisant la prédiction de Rudyard Kipling : « L’Orient est l’Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, parviendront à se comprendre ? »3 Mais aussi le prétendu choc des civilisations qui, s'il existait, ne serait qu'un choc des incultures et des dogmatismes. Ce ne sont pas les cultures qui sont à craindre, mais les trois poisons de l’avidité de la colère et de l'ignorance.

Dans la préface de cet ouvrage, Daisaku Ikeda écrit : « La mission d'un homme et d'une femme de religion n'est pas d'armer les gens, mais de les doter du plus grand respect pour la vie ; autrement dit, de les inciter à se consacrer à l'établissement de la paix. »4

Les heures sombres que nous connaissons actuellement dans le monde appellent la lumière du bouddhisme de Nichiren, qui enseigne le respect de la dignité de toutes vies.


• D. Ikeda et R. Huyghe, La nuit appelle l'aurore, Le Rocher, 2002 (1ere éd. 1980).


Bio express

René Huyghe (Arras, 3 mai 1906 - Paris, 5 février 1997) est un écrivain français. Il a été conservateur du Musée du Louvre, psychologue et philosophe de l’art, professeur au Collège de France et académicien français.
› Consulter son portrait sur le site de l'Académie française

Dans la vie aussi, les racines de la persévérance – qui se sont développées au fil des luttes courageuses contre les vents froids de l'adversité, déterminées à triompher – finissent par donner, au printemps, les splendides fleurs de la joie.

A lire dans le numéro de Valeurs humaines n°49, novembre 2014, p. 3.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. › Abonnement / Achat au numéro

Notes

  • 1. D. Ikeda et R. Huyghe, La nuit appelle l'aurore, Le Rocher, 2002 (1ere éd. 1980), p. 2.
  • 2. Le Milindapanha (pali), les questions de Milinda (Ménandre en sanskrit)
  • 3. Cité dans 20 clés pour comprendre le bouddhisme, Albin Michel, 2013, p. 146.
  • 4. Op. cit., p. 3.
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