Pour les réunions de discussion du mois de février, nous vous proposons de dialoguer autour de la notion de l’amitié, une valeur universelle. Le bouddhisme encourage à devenir, soi-même, de manière active, un bon ami pour les autres – à l’instar du Bouddha.

L’amitié est au cœur du bouddhisme

Le royaume du bouddhisme est entièrement libre de toute forme de discrimination ou de bigoterie. C’est un monde brillant et encourageant fondé sur l’amitié et l’égalité. Shakyamuni a rejeté le système des castes de son époque, s’adressant chaleureusement à tous sans distinction comme ses « bons amis » quand il enseigna la Loi. « Je suis l’ami et l’allié de toute l’humanité » – c’était la déclaration dominante de Shakyamuni. En fait, le mot pali1 pour compassion ou bienveillance affectueuse est metta, signifiant à l’origine amitié. Aimer et s’occuper de ses amis est l’incarnation directe de l’esprit du bouddha.
(Daisaku Ikeda, L’amitié est le plus beau chant de la vie, D&E-février 2007, 105.)

Points d'étude

• Le bouddhisme avance la notion d’“ami de bien”, une personne qui exerce une influence bénéfique pour autrui. Trouver et être soi-même un tel ami nous permet de grandir humainement. Comme l’écrit Nichiren : « Vous vous êtes lié à un ami dans la chambre des orchidées et vous vous êtes redressé comme l'armoise poussant parmi le chanvre. » (Ecrits, 25).

• Au-delà des liens affectifs, être l'ami d'une personne veut dire croire en son potentiel et l’encourager de tout son cœur à le faire apparaître. C’est ce qu’illustre la parabole du joyau cousu dans la doublure, racontée dans le Sûtra du Lotus.2
Selon cet enseignement, la plus haute marque d’amitié consiste à transmettre la Loi bouddhique. C’est pourquoi Nichiren écrit : « Par conséquent, la meilleure façon d’atteindre la bouddhéité consiste à rencontrer un ami de bien. Jusqu’où peut nous conduire notre propre sagesse ? Si nous avons juste assez de sagesse pour distinguer le chaud du froid, nous devrions rechercher un ami de bien. » (Ecrits, 603)

Pour aller plus loin...

  • La parabole du joyau cousu dans la doublure.
    D. Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, Acep.
    Edition 2004 : vol. 2, p. 158. Edition 2013 : vol.1, p. 391.
  • L’amitié dépend de nous-mêmes et non de l’autre personne.
    D. Ikeda, Dialogues avec la jeunesse, Acep, chap. 5 et 6.
  • Enseigner le bouddhisme aux autres commence par l’amitié.
    Cap sur la paix, n°900, pp.4-5 et n°901, pp. 2-4.

Boîte à questions

  • Comment créer des relations d’amitié authentiques ? Racontez comment votre philosophie ou votre pratique spirituelle vous a aidé à développer l’amitié dans votre vie.
  • L’amitié est au cœur du mode de vie bouddhiste. Mais peut-on être ami avec tout le monde ?
  • Nichiren écrit : « Si l’on se lie d’amitié avec quelqu’un sans avoir assez de bienveillance pour le corriger, on est en fait son ennemi. » (Ecrits, 446) L’amitié repose parfois sur la complaisance ou la dépendance. Quels efforts demande l’amitié véritable ?

Paru dans Valeurs humaines n°39, janvier 2014.


Notes

  • 1. Pali : langue indo-européenne parlée autrefois en Inde.
  • 2. SdL-VIII, 153.

Aimer et s’occuper de ses amis est l’incarnation directe de l’esprit du bouddha.

A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de janvier 2014.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. › Abonnement / Achat au numéro

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