Pour la réunion du mois de novembre, nous vous invitons à dialoguer autour du thème de la résonance entre notre vie individuelle et l’univers. Pour illustrer cela, voici un extrait du livre La Sagesse du Sûtra du Lotus.

D. Ikeda : Il existe indubitablement un rythme dans l’univers. Et le rythme de la vie d’un individu vibre en parfaite harmonie avec lui. Je pense que le phénomène de la vie est précisément une sorte de résonance, une affinité entre le microcosme qu’est une vie individuelle et le macrocosme, qu’est le grand univers. Pour ce qui est du « rythme », l’univers tout entier semble obéir à une sorte de rythme cosmique. C’est un rythme bénéfique qui contribue au développement et à la floraison de tout ce qui vit. On pourrait même parler d’une longueur d’onde de la bienveillance. Les êtres vivants sont les récepteurs capables de la capter. Où que nous nous trouvions, si nous nous « branchons » sur la « fréquence » de la bouddhéité, notre vie s’imprègne de cette mélodie bienveillante qui nous insuffle le désir de nous développer nous-même et d’aider les autres à le faire aussi. On pourrait également utiliser l’image d’un diapason pour décrire ce phénomène. Si deux diapasons se trouvent sur la même longueur d’onde, et si vous en faites vibrer un, le second, même s’il se trouve à quelque distance du premier, se mettra spontanément à résonner.

K. Saito. C’est très précisément le phénomène acoustique que l’on appelle la résonance.

D. Ikeda. Oui. Et en conservant cette image, quand le diapason de notre vie commence à émettre le son de la bienveillance, même si, au début, nous sommes seuls, d’autres diapasons, immanquablement, se mettront à résonner en émettant la même onde bienveillante. Peut-être, au commencement, n’y aura-t-il que deux ou trois personnes qui capteront ce rythme, mais d’autres suivront inévitablement. La bienveillance existe, elle a sa longueur d’onde ; mais il faut d’abord qu’une personne la fasse vibrer. Toutefois, un diapason ne résonnera pas si vous le laissez couché : il faut le placer bien droit. Il en va de même pour notre vie. Dans le chapitre « Apparition de la Tour aux trésors », le rassemblement des boud dhas des Dix Directions, émanations de Shakyamuni, est comparable à l’harmonie créée par autant de diapasons se mettant à vibrer à l’unisson, en réponse aux réverbérations du diapason de Shakyamuni, et à son vœu d’« assurer la pérennité de la Loi, à l’avenir ». Puis d’autres diapasons encore se mettent à résonner avec le premier. C’est une image grandiose du principe de la bienveillance entrant en résonance avec la bienveillance.

La Sagesse du Sûtra du Lotus, Acep, vol. 1 p. 468 (éd. 2012) / vol. 2, p. 243 (éd. 2004).


Paru dans Valeurs humaines n°84, octobre 2017.


Le phénomène de la vie est une sorte de résonance, une affinité entre le microcosme qu’est une vie individuelle et le macrocosme, qu’est le grand univers.

A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois d'octobre 2017. Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. › Abonnement / Achat au numéro

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