Thème pour la réunion du mois de novembre 2011. Pour la réunion de discussion du mois de novembre, nous vous proposons d’étudier la phrase ci-dessous, extraite des écrits de Nichiren, accompagnée de quelques commentaires.

Nous pouvons dire que Nichiren et ses disciples qui récitent Nam-myoho-renge-kyo pratiquent la purification des six organes des sens.
Nichiren Daishonin (OTT, 148)

Les six organes des sens sont les yeux, les oreilles, le nez, la langue, le corps et l’esprit. À chacun de ces six organes des sens correspond une réalité objective dans le monde des phénomènes. Aux yeux (organe de la vision) correspondent les couleurs et les formes ; aux oreilles (organe de l’audition), les sons ; au nez (organe de l’odorat), les parfums et les odeurs ; à la langue (organe du goût), les saveurs ; à la peau et au corps (organe du toucher), les textures ; à l’esprit (siège de la pensée), les représentations mentales et spirituelles.

Discerner l’essence de toute chose

En nous consacrant à la foi de façon altruiste, c’est-à-dire avec, au fond du coeur, le voeu de rendre les autres heureux, nos actions deviennent la manifestation de notre nature de bodhisattva sorti de la terre. Elles nous permettent d’obtenir le bienfait de la purification des six organes des sens, que Nichiren définit comme le bienfait ultime de notre pratique.

Le bienfait des yeux désigne la perspicacité, la capacité d’évaluer clairement le chemin vers le bonheur pour soi et pour les autres.

Il n’est pas facile de « voir » le coeur des autres, de « percevoir » ce qui les préoccupe, ce à quoi ils aspirent, ce que nous pouvons faire pour les aider à sortir de leurs difficultés.

« On ne voit bien qu’avec le coeur. L’essentiel est invisible pour les yeux », écrit Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince. Notre foi dans la Loi merveilleuse nous permet d’ouvrir « les yeux du coeur » et de percevoir l’essence des choses.1

« Quand le ciel est clair, la terre est visible »

Quand nous allons parmi les autres et propageons sans peur l’enseignement, nous obtenons le bienfait de la purification des yeux. Nous pouvons absolument acquérir l’oeil de la sagesse. C’est un autre sens de l’expression « ouvrir les yeux ». Nichiren Daishonin écrit : « Quand le ciel est clair, la terre est visible. » (L&T-I, 289) Dans notre vie quotidienne, également, nous devons avoir la capacité de voir dairement la meilleure direction à prendre. Il vaut mieux ne pas vivre de façon superficielle. Quand nous exerçons notre ingéniosité et nous entraînons avec une ténacité fondée sur la foi, sans nous impatienter, nous pouvons discerner quel est le chemin suprême pour notre vie. Nous pouvons aussi envisager avec clairvoyance l’avenir de notre famille, de notre communauté et de la société.

Nichiren Daishonin, en sa qualité de bouddha de l’époque des Derniers Jours de la Loi, avait la capacité de voir dairement dans les trois phases de la vie — passé, présent et avenir. Nous sommes des personnes ordinaires, mais, grâce à notre pratique, nous finissons par faire briller intensément « l’oeil de la sagesse ».2

Notes

  • 1. Commentaires du Comité d’étude.
  • 2. Daisaku Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 4, p. 227.

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Commentaires   
+3 #1 Cange Figen 21-11-2011 14:22
Voir clair est une notion récurrente dans l'enseignement bouddhique de vie.
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