Le 27 septembre, le Centre Ikeda pour la paix, le savoir et le dialogue (institution affiliée à la SGI) à Cambridge, Massachusetts, a tenu son onzième « Forum Ikeda » annuel pour le dialogue interculturel. Intitulé « La dignité de la vie : au cœur des droits humains et de la construction de la paix », ce forum a exploré la notion de dignité humaine dans le cadre de la promotion de la paix et de la résolution des conflits, ainsi que la façon de cultiver une plus grande reconnaissance de la valeur inhérente à toute vie.

Le thème du forum a été inspiré par la citation suivante de Daisaku Ikeda, tirée de sa Proposition pour la paix de 2013 :

Imaginons cette société mondiale, fondée sur la paix et une coexistence créative, sous la forme d'un édifice. Alors, les idéaux portant sur les droits et la sécurité des droits humains en seront les principaux piliers, chargés de le soutenir, alors que les fondements sur lesquels il reposera seront le respect de la dignité de la vie. Si ces fondements se limitent à des concepts abstraits, toute la structure sera instable et pourra s'effondrer face à un défi ou à une crise graves.
(D. Ikeda, D&E-avril 2013, p. 8.)

La dignité humaine, suggère-t-il, doit être mise en pratique.

Le forum comprenait des présentations par trois experts dans les domaines des droits humains internationaux et de la résolution des conflits, chacune suivie d'une session de questions-réponses avec l'audience. Les intervenants sont parti du constat que dans toutes les relations, allant des relations humaines amicales ou au sein de la famille, jusqu'aux relations entre nations, nous pouvons soit cultiver, soit porter atteinte à la dignité. Le choix nous revient.

Dans son discours, Andrea Bartoli, doyen de l'École de diplomatie et de relations internationales à l'Université Seton Hall, a utilisé une variété d'images pour évoquer le principe de dignité, qu'il décrit comme « une invitation à notre humanité commune », un « appel » à être humains ensemble. Il est, dit-il, un « projet » que nous menons pour le bien des autres et de l'avenir.

Charlie Clements, directeur exécutif du Centre Carr pour la politique des droits de l'homme, à l'Ecole Harvard Kennedy, est également intervenu. M. Clements a servi en tant que pilote dans la guerre du Vietnam, jusqu'à ce qu'il refuse d'effectuer d'autres missions, estimant que la guerre était immorale. Il a ensuite travaillé en tant que médecin pendant la guerre civile au Salvador. Le récit de son expérience, Witness of war, fut publié en 1984. Il y décrit les humiliations causées par la guerre et la pauvreté, affirmant que « nous avons la capacité, à travers nos interactions, de restaurer à pratiquement n'importe quel moment la dignité, quand celle-ci a été déniée. »

Le dernier intervenant fut Mari Fitzduff, professeur et directrice fondatrice du programme universitaire « Coexistence et conflits », à l'Ecole Heller pour le management et la politique sociale, de l'Université Brandeis. Le Pr Fitzduff s'est appuyée sur son expérience de travail dans des situations de conflit, comme en Irlande du Nord, pour expliquer comment des facteurs neurologiques et génétiques nous prédisposent à favoriser notre propre groupe, aux dépens des autres et de leur dignité. En raison de ces influences, la raison et les arguments objectifs sont souvent insuffisants à résoudre les conflits. Créer des situations propices à nous relier les uns aux autres en tant qu'êtres humains peut permettre d'élargir notre sentiment d'appartenance.

Le forum a également inclus un extrait du film documentaire « Un chemin vers la dignité : le pouvoir de l'éducation aux droits humains », réalisé conjointement par la SGI, Human Rights Education Associates (HREA) et le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l'homme.

Le forum s'est terminé par une table ronde avec tous les intervenants. Parmi les thèmes abordés : la notion du « nous », la restauration de la dignité et le rôle du pardon.


Tiré de l'anglais Human Dignity Featured at 2014 Ikeda Forum, sur le site de la SGI.

Charlie Clements (au centre) échange avec l'audience, entouré d'Andrea Bartoli (à gauche) et de Mari Fitsduff (à droite). © Ikeda Center for Peace, Learning and Dialogue

Dialogues dans l'audience. © Ikeda Center for Peace, Learning and Dialogue

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