Lettre de Frédéric Chiba, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Le 2 octobre 1960, Daisaku Ikeda, alors âgé de trente-deux ans, entreprenait un grand périple qui allait le mener pour la première fois hors du Japon, dans le monde entier.

Il réalisait ainsi le voeu de son maître, le deuxième président de la Soka Gakkai Josei Toda, qui lui avait confié la mission de sillonner toute la planète. Leur rêve était de faire disparaître la misère de la Terre, grâce au bouddhisme de Nichiren Daishonin qui enseigne la dignité de la vie. Ces efforts généreux et acharnés ont permis à cet enseignement humaniste d’être présent aujourd’hui dans 192 pays et territoires. Le roman La Nouvelle Révolution humaine qui commence le 2 octobre 1960 raconte cette épopée. Elle est précédée du roman La Révolution humaine qui débute le 3 juillet 1945 par la sortie de prison de Josei Toda à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce dernier a développé la Soka Gakkai détruite pendant la guerre, pour aboutir à 750 000 familles pratiquantes au Japon au moment de sa mort, en 1958.

Ces deux romans montrent comment la révolution complète du caractère d’une seule personne peut transformer, non seulement son propre karma, mais le destin d’une nation, voire de l’humanité tout entière. Ils décrivent avec précision le chemin véritable du maître et du disciple, aussi indestructible que le diamant. Le 16 octobre 2016 se déroulera un événement significatif que nous préparons tous avec sérieux : l’activité d’étude bouddhique de niveau 2. Les efforts fournis à cette occasion, fondés – comme toutes nos activités – sur l’esprit de partager la Loi, nous permettent d’approfondir le voeu du bouddha et ainsi la relation de maître et disciple.

Comme le philosophe Henri Bergson l’écrit : « L’effort est pénible, mais il est aussi précieux, plus précieux encore que l’oeuvre où il aboutit, parce que, grâce à lui, on a tiré de soi plus qu’il n’y avait, on s’est haussé au-dessus de soi-même. »1 En persévérant dans l’étude, au-delà du résultat, l’immense conviction de Nichiren Daishonin finit par résonner en nous, même s’il est difficile d’appréhender le sens de certains de ses écrits. Nous brûlons alors du désir de partager la Loi afin d’indiquer à notre entourage le chemin menant à un bonheur inébranlable et le moyen de vaincre toutes formes de souffrance.

Comme l’écrit Nichiren Daishonin : « Exercez-vous dans les deux voies de la pratique et de l’étude. Sans pratique ni étude, il ne peut y avoir de Loi bouddhique. Vous ne devez pas seulement persévérer vous-même ; vous devez aussi enseigner aux autres. Pratique et étude proviennent toutes deux de la foi. »2 En effet, une foi solide et correcte constitue la base de la pyramide, au-dessus de laquelle se situe la pratique et au sommet, l’étude.

Tout dépend en définitive de notre foi. Pour entretenir éternellement la flamme de notre mouvement, Daisaku Ikeda nous a encouragés récemment à vivre et à approfondir deux aspects importants de notre pratique : la conviction dans le Gohonzon et le désir de partager la Loi.


Notes

  • 1. H. Bergson, L’Énergie spirituelle, PUF, p. 22.
  • 2. La réalité ultime de tous les phénomènes, Écrits, 390. La véritable entité de la vie, L&T-I, 103.
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