Lettre de Jean-Claude Gaubert, porte-parole du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

A cette période de l’année, nous ressentons la force de la vie qui jaillit et une envie de « recommencer », de repartir, de se lancer de nouveaux défis. La vie possède un grand pouvoir de « réparation ».

André Bridoux, disciple d’Alain1, le citait : « (...) une volonté libre présente en chacun de nous rend sensible au perpétuel pouvoir de renouvellement et de réparation qui est en nous. À chaque instant une vie nouvelle nous est offerte (…) Nos fautes sont vouées à l’oubli et c’est tout ce qu’elles méritent. »2

« Myo », nous dit Nichiren3, « signifie revivre ».

Notre société est en pleine turbulence et nombre d’intellectuels, d’économistes, de femmes et d’hommes politiques font d’énormes efforts afin de la sortir de l’impasse. Des solutions sont et seront proposées bientôt et nous avons l’espoir qu’elles porteront leurs fruits.

Souhaitons de tout coeur qu’elles soient fondées sur la prise de conscience profonde que : « Le bien-être des êtres humains devrait être à la fois le but du gouvernement et du monde des affaires. Le bonheur humain doit être le but ultime, le but le plus élevé de toutes les activités sociales. »4

Simultanément aux efforts des dirigeants, les citoyens du monde peuvent apporter leur contribution à l’amélioration de la société. En tant que personnes ayant choisi la voie du Bouddha, nous croyons fortement pouvoir contribuer à la société en faisant jaillir toutes les ressources de la vie présentes en nous.

Nous croyons profondément que la société peut changer positivement si chaque personne se dresse de façon autonome en créant des valeurs de bonté, de beauté et de gain.

Le bodhisattva sorti de la terre, c’est-à-dire, issu de la force vitale de l’univers, utilise toutes ses forces pour se régénérer et régénérer la société. Daisaku Ikeda écrit : « La foi dans la Loi merveilleuse est la source fondamentale du courage, de la sagesse et de la persévérance dont nous avons besoin pour faire face aux obstacles de la vie. »5 Et il ajoute : « Faire apparaître le bodhisattva sorti de la terre signifie poursuivre la révolution de notre état de vie. Transmettre cette révolution de l’état de vie de personne à personne équivaut à déployer des efforts pour transformer l’état de vie de la société et élever celui de l’humanité dans son ensemble (…) »6


« Si vous vous inquiétez de votre sécurité personnelle, ne devriez-vous pas tout d’abord prier pour l’ordre et la tranquillité aux quatre coins du pays ? »7 Nichiren a redonné à l’humanité la possibilité de se régénérer, en proclamant Nam-myoho-renge-kyo, le 28 avril 1253. Célébrons cet anniversaire en nous renouvelant dans notre action pour l’établissement d’une société où il fait bon vivre.


La foi dans la Loi merveilleuse est la source fondamentale du courage, de la sagesse et de la persévérance dont nous avons besoin pour faire face aux obstacles de la vie.

Notes

  • 1. Émile-Auguste Chartier, dit Alain (1868-1951) : philosophe, journaliste, essayiste et professeur de philosophie.
  • 2. André Bridoux, Alain, Éd. PUF, 1964.
  • 3. Le Daimoku du Sûtra du Lotus, Écrits, 150.
  • 4. D&E-septembre 2016, 32.
  • 5. Ibid.
  • 6. D&E-novembre 2016, 6.
  • 7. Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays, Écrits, 26.
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