Lettre de Laurent Dervieu, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

En mai 1967, Daisaku Ikeda venait à Paris et à Rome. Vingt ans plus tard, en mai 1987, il revenait à Paris. Nous fêtons donc cette année, à la fois le trentième et le cinquantième anniversaire de sa venue en France.

La foi bouddhique est un voyage, celui de toute une vie. Développer une vision à long terme qui puisse dépasser le cadre de nos existences individuelles est donc très important. Ceux qui ont à coeur la formation des successeurs, les encourageant sans cesse pour qu’ils aillent encore plus loin, marchent eux-mêmes sur les traces de ceux qui les ont précédés et soutenus. D’innombrables personnes de valeur ont ainsi émergé grâce à la sincérité et à l’empathie d’aînés qui ont contribué à ce que nous sommes aujourd’hui.

Au cours d’une étude parue dans le Daibyakurenge1 d’août 2016 intitulée : « Développer des successeurs, le temps est maintenant venu de créer l’avenir de Soka » Daisaku Ikeda cite M. Toda : « Nous devons former des personnes de valeur qui peuvent contribuer au bien de la société, de leur pays et de toute l’humanité. Tel est le but de la Soka Gakkai… Nous devons maintenant nous lancer dans un combat qui portera ses fruits dans cent ou deux cents ans. Dans deux cents ans l’histoire aura prouvé la rectitude du cheminement de notre mouvement. Voilà ce dont les générations futures pourront témoigner. »2

La question qui se pose à nous maintenant est de savoir et de voir qui perpétuera l’esprit profondément bienveillant du bouddha à notre époque ? Le bouddha recherche avec ferveur des personnes à qui il peut confier la transmission future. La seule façon de garantir que la Loi durera vraiment longtemps, consiste à faire apparaître des pratiquants autonomes, courageux et authentiques.

C’est pourquoi le président Toda a parlé de « bouddha Soka Gakkai » qui a ouvert la voie vers une diffusion éternelle des enseignements de Nichiren Daishonin. De ce point de vue, développer des successeurs pour notre mouvement est une tâche essentielle qui permet de perpétuer la Loi bouddhique. C’est notre responsabilité au sein de ce mouvement d’oeuvrer à l’instauration d’une paix durable dans notre pays par l’établissement de la Loi bouddhique. Comment faire ? Comment transmettre notre foi ? Comment la vivre et pouvoir rassembler en nous les trésors du coeur, source d’un bonheur véritable ?

Nichiren nous dit clairement que l’élément crucial est notre « comportement en tant qu’être humain »3, affirmant même que c’est là le but de son apparition en ce monde. C’est donc par notre manière d’agir et de considérer nos semblables que nous pouvons transmettre ces trésors du coeur. La pratique de la Loi merveilleuse consiste donc à mettre en valeur chaque personne et à lutter pour éradiquer le malheur en multipliant les rencontres individuelles et en partageant les encouragements.

Le temps approprié ne s’attend pas, il se crée. C’est la voie ouverte par les trois présidents et c’est la meilleure réponse qu’à notre tour nous puissions apporter à notre maître.

Notes

  • 1. Mensuel d’étude affilié au mouvement Soka.
  • 2. Voir D&E-juin 2017, 19-20.
  • 3. « Le but de l’apparition en ce monde du bouddha Shakyamuni (…) réside dans son comportement en tant qu’être humain. » (Les trois sortes de trésors, Ecrits, 859)
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