Lettre de Betty Mori, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Avec un profond respect, je m’incline devant chacune et chacun d’entre vous qui n’avez cessé de vous encourager mutuellement dans la foi, la pratique et l’étude, en cette année 2021.

Ce dévouement sans faille, inaltéré par la distanciation physique, a permis à 450 personnes de recevoir le Gohonzon en octobre. Félicitations à ces nouveaux pratiquants dont le formidable esprit de recherche nous ramène à la signification du véritable objet de vénération.

« Ce Gohonzon ne se trouve que dans les deux caractères “esprit croyant” »1, écrit Nichiren. Ce passage souligne le facteur déterminant qu’est la foi. Puisque le Gohonzon est l’objet de vénération pour l’observation du cœur, c’est précisément par la foi qu’il se manifeste dans notre vie. Le Gohonzon est le miroir de la sagesse et de la bienveillance infinies du Bouddha dont nous avons tant besoin à l’heure actuelle.

Nichiren a ouvert la voie du bonheur absolu à toutes les personnes à l’époque de la Fin de la Loi2, en vivant l’esprit de ce passage que nous récitons pendant Gongyo : « Leur seul désir est de voir le Bouddha, sans hésitation aucune, même au péril de leur vie. »3 Nichiren déclare : « Grâce à ce passage, j’ai eu la révélation de la bouddhéité dans ma propre vie. »4 Il explique que c’est en se concentrant ainsi qu’il a pu voir que son esprit était le bouddha.

Nous vivons cette phrase, à notre niveau, lorsque nous prions devant le Gohonzon en aspirant de « tout notre être à voir le bouddha » dans notre propre cœur et dans celui de nos proches. À l’origine, toute vie brille comme un miroir limpide et possède une joie et une force vitale inépuisables ainsi qu’une immense sagesse et compassion.

Nichiren a inscrit le Gohonzon comme miroir de notre propre cœur, afin qu’on puisse exhaler le parfum unique de notre nature de bouddha, tout en encourageant les autres à faire de même.

Un miroir déformé ne peut refléter correctement les choses. De la même manière, un esprit troublé ne peut discerner avec précision le potentiel, les qualités des personnes qui nous entourent.

Voilà pourquoi Nichiren nous encourage à polir sans relâche notre cœur terni par les illusions de l’obscurité fondamentale, « Faites surgir une foi profonde et polissez constamment votre miroir, jour et nuit. Comment le polir ? Seulement en récitant Nam-myoho-renge-kyo. »5

En approfondissant sans cesse notre foi et notre pratique, élargissons notre état de vie et cultivons notre capacité à voir les choses et les personnes avec impartialité, sans exclure quiconque du chemin de l’éveil.

Je vous souhaite de passer de joyeuses fêtes, en bonne santé !


Notes

  • 1. La composition du Gohonzon, Écrits, 840.
  • 2. Cette époque commence deux mille ans après la disparition du Bouddha Shakyamuni et voit le bouddhisme sombrer dans la confusion de ses différents enseignements.
  • 3. SdL-XVI, 221. Dans le livret de pratique de la SGI, cela correspond au passage : « Isshin yoken butsu fuji shaku shin myo », en page 12.
  • 4. Lettre à Gijo-bo, Écrits, 393.
  • 5. Sur l’atteinte de la bouddhéité en cette vie, Écrits, 4.
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