Message du Nouvel An de Robert Rescoussié, président du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Tous mes vœux les plus profonds pour cette « Année de la jeunesse et du grand essor ! »

Et je vous félicite pour cette célébration emplie d’une détermination à la hauteur de l’enjeu que présente notre époque.

Dans l’Écrit du Nouvel An, Nichiren Daishonin enseigne : « l’enfer et le Bouddha existent dans notre corps de cinq pieds de haut. […] Ceux qui croient maintenant dans le Sûtra du Lotus attireront le bonheur depuis plus de dix mille ri alentour. »1 Dans une autre lettre il écrit : « La fête du Nouvel An correspond au caractère myo. »2 Il poursuit : « De même que les fleurs s’ouvrent et donnent des fruits, que la lune apparaît et ne manque jamais de devenir pleine, qu’une lampe brille avec plus d’éclat quand on y ajoute de l’huile, et que les plantes et les arbres croissent avec la pluie, les êtres humains parviendront immanquablement à la prospérité s’ils plantent des racines de bien. »3

Revenir au principe myo signifie, pour nous, ouvrir la potentialité de Bouddha, « renaître » selon un principe tourné vers l’avenir, un dynamisme qui fait de la réalité quotidienne une constante création, et vivre la philosophie de l’harmonie, qui enveloppe et régénère toute chose.4

Nichiren enseigne aussi : « À partir de ce seul élément [qu’est l’] esprit, jaillissent toutes les terres et tous les types d’environnement dans leur diversité. »5

Toute société évolue selon l’état de vie des humains qui la composent. Dans le cœur humain existent à la fois l’environnement et le pouvoir de le changer. Les enseignements bouddhiques nous encouragent à prendre conscience de ce grand pouvoir, à le faire surgir et à l’utiliser. Ils ouvrent nos yeux au pouvoir sans limite inhérent à notre propre vie. C’est le pouvoir des bodhisattvas sortis de la terre. « Terre » désigne ce domaine où sont engendrées les activités humaines, et « sortis » signifie la manifestation de la force vitale, provenant de l’être humain lui-même et non de fonctions extérieures. Une personne capable de manifester cette force originelle est elle-même un bodhisattva sorti de la terre, dont la mission fondamentale est de régénérer progressivement la société en créant des valeurs dans la vie quotidienne.

Ainsi, lorsque plus de personnes manifesteront ce pouvoir, la société évoluera davantage vers la paix et l’harmonie. Face aux calamités qui sévissaient et au désarroi du peuple japonais, Nichiren Daishonin s’engagea dans un combat sans merci, afin d’éveiller tous les êtres à la Loi inhérente à leur propre vie, déterminé à surmonter les épreuves les plus rudes. Il engagea ses disciples à se dresser à ses côtés et à triompher de leurs épreuves. Face aux enjeux futurs, dès maintenant, apportons le bienfait de Nam-myoho-renge-kyo à tout notre environnement.


Notes

  • 1. Écrits, 1144.
  • 2. WND-II, 374.
  • 3. Le troisième jour de la nouvelle année, Écrits, 1023.
  • 4. D’après Daisaku Ikeda, « Fleurs de la culture, Château de la vie », Poème dédié à mes chers amis français (juin 1987), Valeurs humaines, hors-série n° 1, p. 35, 37.
  • 5. WND-II, 843
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