Lettre de Betty Mori, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

« Là où les herbes et où les éclairs terrifient les gens – où les vents forts font ployer dans ce monde qui est le nôtre, comme il est merveilleux que vous ayez conservé jusqu’à ce jour une foi inébranlable ! »1

Je souhaite remercier chacun(e) de vous qui persévérez avec « le cœur d’un roi-lion » pour transformer le poison en remède dans votre propre vie et celle de toute l’humanité.

Le docteur Toynbee et le président Ikeda2 partageaient la conviction que les êtres humains peuvent créer des valeurs inestimables lorsqu’ils réussissent à se dresser face à toutes les épreuves, tant au niveau de toute une civilisation qu’individuellement. Ils en sont venus à la conclusion que le plus grand défi de l’humanité au XXIe siècle sera de faire reconnaître la dignité de la vie comme valeur universelle. Daisaku Ikeda ajouta que nous n’y arriverons que si nos actions sont gouvernées par l’amour et la compassion et que c’est « uniquement à travers notre comportement que nous pouvons [en] montrer la preuve incontestable »3.

La transmission de la Loi merveilleuse jusqu’à nos jours n’est que l’expression de la compassion du Bouddha. « Puisque la compassion de Nichiren est vraiment grande et capable de tout inclure, Nam-myoho-renge-kyo se propagera pendant dix mille ans et plus encore, pour toute l’éternité. »4

Sur ce point, le président Ikeda nous encourage à pratiquer Nam-myoho-renge-kyo avec un esprit clairement concentré à appeler et faire surgir la vie du Bouddha, du fond de notre propre vie. « Les enseignements bouddhiques indiquent que, lorsque la nature de bouddha jaillit de l’intérieur, cela entraîne une protection de l’extérieur. »5

Ainsi, faire surgir la protection de l’extérieur dépend de notre propre intention ou détermination. Un changement intérieur produit un changement réel dans nos vies. En faisant jaillir la joie, la liberté et la compassion du Bouddha en nous-même, l’univers devient notre allié.

« Qu’est-ce qui fit de Shakyamuni un maître sans égal du dialogue ? Je crois que ce fut le rayonnement généreux de son état d’illumination, exempt de tout dogme, préjugé ou attachement. »6 En extirpant de notre cœur la « flèche unique, invisible »7 du jugement et de la division – que Shakyamuni avait perçue comme un obstacle majeur au respect de soi et de l’autre – continuons à dialoguer pour réaliser l’idéal de Nichiren « d’établir l’enseignement correct pour la paix dans le pays » – expression de la plus grande compassion.

Ces efforts « orneront nos vies et celles de tous ceux qui partagent un lien profond avec nous »8 nous rappelle Daisaku Ikeda.

Bonne rentrée à toutes et à tous !


Notes

  • 1. WND-II, 75.
  • 2. Voir le dossier consacré à leur rencontre dans Valeurs humaines n° 139 de mai 2022, p. 16.
  • 3. Message de Daisaku et Kaneko Ikeda aux femmes d’Europe, mai 2020.
  • 4. Sur l’acquittement des dettes de reconnaissance, Écrits, 742.
  • 5. Les trois sortes de trésors, Écrits, 856.
  • 6. Daisaku Ikeda, Extrait du discours prononcé à l’université Harvard en 1993 in Un nouvel humanisme, Édition du Rocher, 1997, p. 198.
  • 7. Ibid., p. 199.
  • 8. Traduction. Paru dans le journal Seikyo, quotidien affilié au mouvement bouddhiste Soka, le 15 juillet 2022
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