Lettre de Robert Rescoussié, président du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Nous voici au mois de novembre, marqué du jour anniversaire de la fondation de la Soka Gakkai [le 18]. Plus que jamais, inspirons-nous de l’esprit des maîtres fondateurs.

Les bouleversements de ces dernières années nous laissent parfois désemparés, avec ces questions « Qu’apporte le bouddhisme pour faire face à de tels évènements ? La réalisation de kosen rufu est-elle possible ? » Le bouddhisme est apparu en réponse aux problèmes fondamentaux de la vie humaine. Il s’agit d’extirper les racines profondes des souffrances, de traiter les causes inhérentes à la vie, plus que les symptômes ou phénomènes. Nous avons besoin d’approfondir les enseignements bouddhiques pour renforcer la conviction en notre mission.

Nichiren Daishonin enseigne que nous devons percevoir la noble nature de bouddha inhérente à tous les êtres humains, croire dans leur potentiel infini et faire preuve de respect envers eux.

Il enseigne aussi l’importance de se dresser avec une foi autonome, de ne pas se laisser ballotter par les obstacles qui se présentent. Il écrit : « Si vous parvenez à surmonter les six premiers [obstacles et démons] et êtes vaincu par le septième, vous ne deviendrez pas bouddha. »1 « La foi est le sabre acéré qui tranche l’obscurité fondamentale. »2

Le démon de l’obscurité fondamentale introduit le trouble dans l’esprit des pratiquants, sous la forme de l’inquiétude, de la peur et du doute. Se dresser par soi-même revient à vaincre un mal ancré en soi, ses faiblesses, à ne pas se laisser égarer et à dépasser ses limites. Nichiren enseigne aussi : « Il n’y a pas de terre pure ou impure en soi. La différence réside seulement dans le bien ou le mal à l’intérieur de notre esprit. »3 « À partir de ce seul élément esprit, jaillissent toutes les terres et tous les types d’environnement dans leur diversité [...] Quand l’esprit rencontre de bonnes ou de mauvaises causes, il crée et fait apparaître les aspects du bien et du mal. »4 « Il en est de même des cinq caractères de Myoho-renge-kyo. Ils sont le bouquet de bienfaits apporté par les bodhisattvas sortis de la terre [...]. »5

Transformer « tous les types d’environnement » résulte de la révolution profonde de l’esprit humain. La mission des bodhisattvas sortis de la terre est de renouveler progressivement la société par la création de valeurs dans leur vie quotidienne. Le mot « terre » symbolise l’état de vie universel inhérent à tous les êtres humains, indistinctement. L’énergie, la sagesse originelle, émanant de la vie de chacun. Quand une personne manifeste cette force qu’elle possède originellement, elle est « bodhisattva sorti de la terre ». Dressons-nous en tant que tels, à la suite des trois maîtres fondateurs, au cœur de notre époque.


Notes

  • 1. Lettre à Misawa, Écrits, 903.
  • 2. OTT, 54, GZ, 725.
  • 3. Sur l'atteinte de la bouddhéité en cette vie, Écrits, 4.
  • 4. WND-II, 843-844.
  • 5. L’héritage de la Loi ultime de la vie et de la mort, Écrits, 219.
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