Le moine Nichiren en exil sur l'île de Sado, estampe d'Utagawa Kuniyoshi, 1835. [Metropolitan Museum of Art, New-York /Wikimedia-CC]

Les pratiquants du mouvement Soka suivent les enseignements de Nichiren Daishonin, moine bouddhiste japonais qui vécut au XIIIe siècle.

La pratique qu'il établit offre à chaque personne le moyen de cultiver la sagesse et l'énergie de la bouddhéité inhérente à sa vie, quelles que soient les circonstances.

Le bouddhisme dans le Japon du XIIIe siècle

Durant la période de Kamakura au Japon (1185-1333), une multitude d’écoles bouddhiques coexistaient. C’est dans ce contexte de diversité, mais également de confusion au sein du bouddhisme que Nichiren Daishonin (1222-1282) vécut.

Près de deux mille ans après la mort de Shakyamuni, il affina la doctrine profonde du Sûtra du Lotus pour en faire une pratique permettant à chacun d’éveiller son état de bouddha au cœur de la réalité quotidienne.

La vie de Nichiren

Nichiren naît en 1222, à une époque troublée par des conflits sociaux et des désastres naturels sans précédent, provoquant de grandes souffrances pour le peuple japonais. Jeune moine, il se demande pourquoi les enseignements bouddhiques ont perdu le pouvoir d’aider les gens à être heureux et autonomes. Il entreprend alors l’étude intensive de tous les écrits bouddhiques, afin de trouver une solution aux souffrances et au chaos qui l’entourent. Ses études le convainquent que le Sûtra du Lotus contient l’essence de l’éveil du Bouddha, et qu’il recèle aussi la clé pour la transformation des souffrances humaines et pour la prospérité de la société.

En se fondant sur l'étude de ce Sûtra, Nichiren établit la pratique de l’invocation de son titre, Nam-myoho-renge-kyo, comme moyen universel permettant à chacun de manifester la bouddhéité inhérente à sa vie et d’acquérir la force et la sagesse de surmonter ses difficultés. Il voit dans le Sûtra du Lotus un véhicule, ou « voie » spirituelle accessible à tous, et insiste sur le fait que chaque personne peut atteindre l’éveil et vivre heureuse en ce monde.

Dans le même temps, Nichiren adresse des remontrances à l'Etat et aux écoles bouddhiques établies qui, selon lui, se contentent de servir les intérêts des puissants, tout en encourageant la passivité de leurs adeptes. Il exhorte les dirigeants du pays à agir pour remédier aux souffrances des personnes ordinaires - ce qui lui vaut d'être durement persécuté : attaqué, calomnié, banni, il échappe de peu à une exécution et certains de ses disciples sont tués. Pourtant, toute sa vie durant, il persévérera dans sa lutte spirituelle.

Le legs de Nichiren réside dans sa lutte incessante pour le bonheur des êtres humains et son désir de créer une société respectueuse de la dignité inhérente à chaque vie humaine.

› En savoir plus : lire la biographie de Nichiren...

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