Pour la quinzaine d'étude du mois de mars. Pour parvenir au bonheur, tout commence par un changement dans notre cœur. Ce mois-ci, nous allons approfondir ce que signifie « un cœur décidé », le pouvoir et la force illimités que nous pouvons en tirer ainsi que l’esprit du don, une pratique qui remonte aux origines du bouddhisme.

Extrait d’un écrit de Nichiren

Cependant, en ce qui concerne l’atteinte de la bouddhéité, les hommes du commun qui gardent à l’esprit les mots : “[avec un] cœur décidé” peuvent devenir bouddhas.
Nichiren, Le don de riz - Écrits, 133

Extrait d'un commentaire de Daisaku Ikeda

Nichiren a écrit cette lettre en réponse à une sincère offrande de nourriture de l’un de ses disciples. La date et le nom du destinataire sont inconnus. Il explique ici en détail qu’une précieuse offrande de riz blanc, qui aide à se maintenir en vie, est la même chose qu’offrir sa propre vie. Une telle action, dit-il, nous apporte de grands bienfaits et nous assure d’atteindre la bouddhéité. (…) Les offrandes sont l’expression du désir sincère du disciple de soutenir Nichiren et de lui apporter de la joie. Nichiren fait l’éloge d’une telle sincérité en établissant clairement combien elle est infiniment noble du point de vue du bouddhisme.(…)

Nichiren écrit : « Les hommes du commun qui gardent à l’esprit les mots : “[avec un] cœur décidé” peuvent devenir bouddhas. » (Écrits, 1133). (…) Il dit qu’offrir la seule robe que l’on possède au Sûtra du Lotus correspond à la pratique du sage consistant à s’arracher la peau [afin de l’utiliser comme papier pour y retranscrire les enseignements] ; de même, offrir notre seule nourriture en temps de famine au Bouddha équivaut à offrir notre vie. De telles offrandes de vêtement et de nourriture correspondent exactement à la même chose que l’offrande de sa vie que faisaient les sages des temps anciens, et le bienfait obtenu par de telles offrandes nous conduira à atteindre la bouddhéité.

Le point essentiel, dans cette pratique, c’est d’avoir « un cœur décidé », dit Nichiren. La cause fondamentale pour atteindre la bouddhéité est d’avoir un cœur décidé à rechercher, à croire et à protéger le Sûtra du Lotus – un enseignement qui ouvre la voie de l’illumination à tous les êtres vivants – et le Bouddha qui l’enseigne. (…)

Réciter Nam-myoho-renge-kyo et agir en faveur de la Loi merveilleuse et de notre maître qui enseigne et propage cette Loi merveilleuse représentent la voie directe pour atteindre la bouddhéité.

En japonais, le mot qui signifie mission (shimei) s’écrit avec deux caractères qui signifient « utiliser notre vie ». Le but pour lequel nous utilisons nos vies si précieuses est important. Œuvrer à accomplir la mission de kosen rufu – faire nôtre le cœur de notre maître et agir pour le bonheur des autres – est le comportement le plus digne de respect que nous pouvons adopter en tant qu’êtres humains. Un tel comportement est illustré par les admirables pratiquants de la SGI. Quand ils voient quelqu’un dans le malheur ou la détresse, ils mettent de côté leurs propres besoins et accourent pour lui venir en aide. Quand ils apprennent que quelqu’un a un problème, ils se précipitent aussi pour lui apporter leur soutien. Même s’ils sont très occupés et quelle que soit la distance à parcourir, ils participent avec passion aux réunions de discussion.

La vie des pratiquants de la SGI qui donnent indéfectiblement d’eux-mêmes et de leur temps pour œuvrer au bonheur des autres et à kosen rufu brille de ce cœur décidé de la foi, auquel Nichiren accorde sans aucun doute le plus grand prix. C’est pour cela que ceux qui s’engagent assidûment dans les activités de la SGI entrent immanquablement sur la voie menant au bonheur et à la victoire.

(Paru dans Daibyakurenge, mensuel affilié à la Soka Gakkai, décembre 2014.)


Extrait de La Nouvelle Révolution humaine

1. Une foi sincère est la clé pour atteindre la bouddhéité.

Dans l’écrit Le don de riz, Nichiren Daishonin fait l’éloge d’une personne qui lui a offert de la nourriture, support indispensable de la vie. Il explique que le bienfait de cette offrande est comparable aux bienfaits reçus par des saints et des sages du passé tels Sessen Doji1 , le bodhisattva Yakuo2 ou le prince Shotoku3, qui offrirent leur vie pour la cause du bouddhisme.

2. Vous avez semé d’excellentes graines dans le champ de votre bonne fortune.

Dans une lettre adressée au seigneur Matsuno (GZ, 1380), Nichiren raconte comment un enfant nommé Tokusho Doji renaquit sous les traits du roi Ashoka4 et atteignit finalement la bouddhéité parce qu’il avait offert un pâté de sable à Shakyamuni. Pour le petit Tokusho Doji, ce pâté de sable était la plus grande offrande qu’il puisse faire. Celle-ci était modeste, mais il l’avait faite au Bouddha avec un extrême respect. Ce fut la cause qui lui valut de renaître en tant que grand monarque dans une vie postérieure. Shin’ichi réfléchit au sens de ce passage au sein de la Soka Gakkai. Les dons et les contributions financières étaient exclusivement destinés à accomplir le vœu de Nichiren Daishonin, une large propagation de la Loi merveilleuse. Les offrandes effectuées dans ce but équivalaient à des dons destinés au Bouddha originel. Il n’y avait donc pas de plus grande offrande, de plus grand bien. Rien ne pouvait assurément apporter de plus grands bienfaits. À cette pensée, la conviction d’avoir accumulé une bonne fortune incommensurable ainsi que la joie d’avoir eu la chance de faire ces offrandes en tant que pratiquant de la Soka Gakkai envahissaient tout son être. Nichiren conclut cet écrit en faisant l’éloge de l’esprit de ce disciple qui lui avait envoyé des offrandes jusqu’au mont Minobu : « Il est certain que vous semez ainsi de bonnes graines dans le champ de votre bonne fortune. Lorsque j’y pense, mes larmes ne cessent de couler. » (Le corps et l’esprit des êtres ordinaires, Écrits, 1142)

(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, Acep, vol. 4, pp. 120-123.)


Notes

  • 1. Sessen Doji : nom du bouddha Shakyamuni dans une vie antérieure alors qu’il pratiquait les austérités. Un passage de l’écrit Les quatorze oppositions à la Loi relate combien il était prêt à donner sa vie pour la Loi.
  • 2. Bodhisattva Yakuo : ou bodhisattva Roi-de-la-Médecine. Voir dans La Sagesse du Sûtra du Lotus, chapitre 46, Acep.
  • 3. Prince Shotoku (574-622) : il fut un sincère pratiquant du bouddhisme et fit beaucoup pour contribuer à son établissement au Japon. D’après Dictionnaire du bouddhisme, Le Rocher, 1983. Non réédité.
  • 4. Il unifia l’Inde. Il régna d’abord en tyran, mais, par la suite, se convertit au bouddhisme et gouverna avec compassion, en accord avec les idéaux du bouddhisme. Il contribua à sa propagation.

A lire dans le numéro de Valeurs humaines du mois de février 2018.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. › Abonnement / Achat au numéro

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