Pour la quinzaine d’étude du mois de décembre, au terme de cette « Année de l’espoir et de la victoire » marquée par de nombreux défis, nous vous proposons de partager vos expériences de lutte et de victoire en vous inspirant des extraits suivants d'ouvrages de Daisaku Ikeda.


Extrait du volume 30 de La Nouvelle Révolution humaine

• Nichiren : « Sans épreuves, il n’y aurait pas de pratiquant du Sûtra du Lotus. »
Un bateau pour traverser l’océan des souffrances, Écrits, 33.

Les périodes de troubles, nous dit Nichiren, révèlent la profondeur de la foi de chacun. Certains font preuve de lâcheté et s’enfuient ou trahissent leurs compagnons de pratique. D’autres, en revanche, décrètent que « c’est le moment crucial » et se dressent avec une ferme détermination. La différence entre ces deux attitudes dépend des efforts quotidiens que nous fournissons pour polir et entraîner notre foi. Nous ne pouvons pas établir une foi forte du jour au lendemain.

Nous nous entraînons sans cesse dans les activités bouddhiques pour pouvoir persévérer courageusement avec une foi inébranlable dans les périodes d’adversité.

Nous sommes des personnes ordinaires, simples citoyens engagés dans la vie quotidienne. Par conséquent, il se peut que nous soyons dénigrés ou persécutés. Cependant, parce que nous propageons la Loi merveilleuse, suprême et sans égale, il est certain que nous réussirons à faire progresser kosen rufu.

Nichiren déclare aussi : « La Loi ne se propage pas toute seule ; parce que les êtres humains la propagent, les êtres humains et la Loi sont également dignes de respect. » Il est donc dit ici que ceux qui propagent cette Loi suprême peuvent mener la plus magnifique des existences.

Toutes les attaques infondées et les calomnies que vous avez dû subir en raison de vos efforts pour kosen rufu et pour soutenir la Soka Gakkai deviendront pour vous la source d’une bonne fortune éternelle. Ne vous laissez pas perturber par des paroles et des actions triviales. Menez plutôt votre vie en suivant la voie inégalée en parfait accord avec les enseignements du bouddhisme.

(Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, chapitre « Les acclamations de la victoire », Acep, p. 86-87.)


Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix

• Vivre avec joie, quelles que soient les circonstances
Extrait d’un discours délivré à la réunion mensuelle du mouvement Soka du 28 juin 1993, à Tokyo

Léon Tolstoï s’est exclamé : « Réjouissez-vous ! Réjouissez-vous ! L’art de la vie, sa raison d’être, est la joie. Réjouissez-vous du ciel, du soleil, des étoiles, de l’herbe, des arbres, des animaux, des personnes. » « Réjouissez-vous ! » – telle a été l’ultime conclusion de la vie à laquelle est parvenu le grand écrivain et penseur russe.

Vivre avec joie en dépit de tout est la marque d’un état de vie élevé, fort et heureux. À l’inverse, une vie qui accueille tout par la critique et la plainte est misérable, aussi belle qu’elle puisse paraître de l’extérieur.

En 1901, l’Église russe orthodoxe excommunia Tolstoï. Il était âgé de soixante-douze ans à l’époque, un âge déjà avancé. L’Église pensait qu’une telle mesure punitive humilierait Tolstoï qui jouissait d’une vive admiration dans le monde entier. Mais les manigances des autorités ecclésiastiques ne le troublèrent pas le moins du monde. Il observa leurs actions avec une dignité sereine. « Réjouissez-vous ! Réjouissez-vous ! » Sa conviction resta inébranlable. En fait, il brûlait d’un esprit combatif et passionné. La vie de Tolstoï n’a pas été dépourvue de troubles. Il a lutté par ses écrits. Il a aussi lutté contre la tristesse de sa vie familiale et contre la maladie. Mais son esprit cherchait toujours et partout à créer la joie.

Telle est aussi la manière de vivre des bouddhistes. J’espère que vous mènerez tous des vies consacrées à la quête et à la création de la joie. Nichiren a déclaré : « Nam-myoho-renge-kyo est la plus grande de toutes les joies. » (OTT, 212). Une vie consacrée à kosen rufu est une vie de joie suprême.

Il a écrit aussi : « […] je ressens une joie sans mesure, malgré mon exil actuel. » (La réalité ultime de tous les phénomènes, Écrits, 390) « Plus les autorités gouvernementales se déchaînent contre moi, plus grande est ma joie. » (Sur l’ouverture des yeux, Écrits, 246) « Plus les persécutions qui s’abattront sur lui [le pratiquant du Sûtra du Lotus] seront grandes, plus il ressentira de joie grâce à la force de sa foi. » (Un bateau pour traverser l’océan des souffrances, Écrits, 33)

À l’époque de la persécution de Tatsunokuchi, Nichiren a dit à son fidèle disciple Shijo Kingo qui l’accompagnait : « N’y-a-t-il pas plutôt là une excellente raison de se réjouir ? » (Écrits, 773). En somme, il lui dit : « Vous devriez sourire ! » Quand viendront les difficultés, dit Nichiren, « les sages se réjouiront alors que les insensés battront en retraite. » (Les trois obstacles et les quatre démons, Écrits, 642)

Plus nous avons de défis à relever, plus nous devrions aller de l’avant avec joie et plus nous devrions y faire face avec détermination – tel est le cœur du bouddhisme de Nichiren et la manière la plus significative de mener notre vie. Une vie sans joie est malheureuse. Ceux que tout rebute, qui sont toujours négatifs, qui affichent une mine contrite et ne font que se plaindre et critiquer ne vivent pas comme Nichiren l’enseigne dans ses écrits. Ceux qui trouvent de la joie en toute chose, qui peuvent tout transformer en joie, sont de véritables experts en art de vivre. Dans la Lettre de Sado, Nichiren écrit : « Les personnes de valeur et les sages sont mis à l’épreuve par les mauvais traitements. » (Écrits, 306) Les personnes véritablement remarquables se distinguent par leur capacité à endurer les critiques et les calomnies, tout en menant sereinement une vie joyeuse. Trouver la joie en toute chose – quand vous rayonnez de joie, vous remontez le moral des personnes qui vous entourent, amenez le sourire sur les visages et créez des valeurs. Il est avant tout essentiel que les responsables ne cessent de réfléchir à la façon de permettre à chacun d’avancer avec joie.

(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Le bonheur, Acep, chap. 4, p. 116-118.)


• Se polir dans l’adversité

Introduction
Puisque nous pratiquons ce bouddhisme pour devenir heureux, pourquoi devons-nous surmonter des épreuves ? Dans cette partie, Daisaku Ikeda explique que, de même que le diamant se forge en étant soumis à une pression extrême, surmonter des conditions très hostiles nous forge en invincibles « champions de la vie ».

Pourquoi devons-nous endurer des difficultés ? Le but de notre pratique bouddhique est d’atteindre l’état de bouddha. L’état de bouddha est un état de bonheur absolu. Puisque nous pratiquons le bouddhisme de Nichiren pour devenir heureux, pourquoi alors devons-nous surmonter des épreuves ? C’est parce que nous avons besoin d’endurer l’épreuve des difficultés pour forger et renforcer en nous le « soi » de la bouddhéité, indestructible et pareil à un diamant.

Le diamant est considéré comme le roi des joyaux. C’est le plus dur de tous les minéraux, et il est doté d’un éclat sans pareil. Symbole de pureté, son nom provient du mot grec adamas qui signifie « indomptable » ou « invincible ». Comment sont formés les diamants ? Je ne suis pas un scientifique, mais il est bien connu que les diamants, comme le graphite, sont composés de carbone. Profondément enfoui dans la terre, le carbone est soumis à une chaleur et à une pression intenses jusqu’à ce que, en se transformant, il acquière la structure cristalline du diamant.

C’est la même chose pour notre développement personnel. Ce n’est que lorsque nous sommes soumis à la pression concentrée des épreuves et à la chaleur ardente d’une grande adversité que le cœur de notre vie, notre soi le plus profond, est transformé en état de bouddha, indestructible et pareil au diamant. En d’autres termes, c’est en affrontant des épreuves que nous pouvons acquérir un « corps de diamant », ou corps de bouddha – un état de bonheur absolu d’un éclat prodigieux, aussi indestructible que le diamant, qu’aucune souffrance ou illusion, aussi grande soit-elle, ne peut détruire. Une pratique bouddhique lisse et sans remous, dépourvue de toute difficulté, ne peut pas vraiment nous aider à polir et à forger notre vie. C’est seulement quand nous résistons à la chaleur et à la pression intenses des grandes épreuves que nous pouvons briller tels des « champions de la vie », aussi étincelants que le plus parfait des diamants. Un tel état de vie, pareil au diamant, brille d’une lumière pure, belle et impérissable. Il demeure solide et indestructible lorsqu’il est secoué par les flots agités de la société et les obstacles des forces corrompues et mal intentionnées. Nous pouvons atteindre cet état de vie en récitant avec ferveur Nam-myoho-renge-kyo et, en nous consacrant à kosen rufu. Alors notre vie fera éternellement un avec la Loi merveilleuse et nous pourrons lutter pour kosen rufu avec une liberté totale, durant toute l’éternité. En adoptant et en gardant le Gohonzon de façon correcte, nous pourrons donner à notre soi la plus grande dimension possible, et demeurer continuellement dans cet état suprême, ou état de bouddha, vie après vie. Puissiez-vous mener des vies brillantes et indestructibles, pareilles au diamant ! Oui, je souhaite que vous deveniez tous des « diamants » du bonheur, brillant de l’éclat de votre cœur magnifique ! Tout en agissant dans ce sens, veuillez, je vous prie, ne jamais redouter les épreuves. Ne vous laissez pas vaincre par les critiques non fondées. Soyez plutôt reconnaissants à l’égard de tous les obstacles, parce qu’ils vous aident à vous polir et à vous développer. Ceux qui montrent une conviction encore plus forte et s’engagent encore plus joyeusement dans la pratique bouddhique, à mesure que croissent les épreuves rencontrées, vivront vraiment comme des champions, semblables au diamant.

Je vous en prie, ornez magnifiquement cette vie précieuse de la beauté de la foi et de l’amitié ! Consacrez-vous à propager partout la lumière diamantine de la vie, et à montrer la véracité des enseignements et principes du bouddhisme de Nichiren.

(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Le bonheur, Acep, chap. 4, p. 122-124.)


Pour aller plus loin...

• Daisaku Ikeda – Encouragements des quatre saisons - « 750e anniversaire de la persécution de Tatsunokuchi – Il n’y a pas de meilleure stratégie que la stratégie du Sûtra du Lotus ».
• D. Ikeda, L’Espoir, ça se décide, Acep, 2021, p. 15. Voir aussi dans D&E-février 2021, 41, « L’espoir, ça se décide ».
L’Espoir, ça se décide, « L’hiver ne dure jamais éternellement », Acep, 2021, p. 35.


Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de novembre 2021.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
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