Pour la quinzaine de l’étude de mars 2022, nous vous proposons d’aborder le thème « La voie de notre engagement pour kosen rufu ».


Extrait du volume 30 de La Nouvelle Révolution humaine

En écoutant l’enregistrement du Chant de l’aube écarlate1, Shin’ichi réfléchit profondément au sens des paroles et lança intérieurement ce message aux jeunes : « Un soleil d’un rouge éclatant se lève, en perçant les nuages. Peu à peu le ciel devient écarlate, et un jour nouveau se lève. » « Écarlate » décrit le soleil du temps sans commencement qui rayonne dans nos cœurs, ainsi que la passion et la combativité qui permettent de créer une nouvelle ère et la vitalité éclatante de la jeunesse !

Ah, comme la lumière du soleil à l’aube, les jeunes et fringants héros du mouvement Soka ouvrent la voie du kosen rufu mondial ! Les cloches de l’aube, qui annoncent l’avènement du siècle de la vie, résonnent avec force tandis que se lève un nouveau jour de gloire. Cette lumière éclatante est celle du bonheur et de la victoire émanant d’un esprit qui, inlassablement et sans jamais fléchir, se lance des défis. Vous qui êtes jeunes, soyez sans crainte ! Triomphez des « vagues furieuses et arrogantes » et surmontez tous les obstacles en allant de l’avant, toujours de l’avant !

Kosen rufu est une lutte entre ce qui est juste et ce qui est erroné. Mais ce qui est juste ne l’emporte pas toujours. Il est des moments où c’est l’injustice qui triomphe. C’est pourquoi on dit que le bouddhisme est une lutte acharnée. Nous, qui consacrons notre vie à accomplir la mission des bodhisattvas sortis de la terre et qui brandissons l’étendard de la vérité et du bien enseignés par le bouddhisme, ne devons pas être vaincus. Nous avons pour responsabilité de remporter la victoire.

Les bodhisattvas sortis de la terre ne sont autres que les personnes ordinaires qui constituent notre mouvement Soka. Nous avons choisi d’apparaître à l’époque de la Fin de la Loi, une ère mauvaise ternie par les cinq impuretés2, pour aider ceux qui souffrent à parvenir au bonheur. Nous sommes apparus délibérément dans ce monde pour montrer le grand bienfait de la pratique du bouddhisme, en nous développant et en nous polissant par nos luttes et nos efforts constants afin de parvenir à une vie victorieuse.

Parfois les tempêtes du karma nous assaillent. Aucune existence n’est dépourvue de souffrances. Cependant, quand nous luttons avec courage pour accomplir notre mission pour kosen rufu, l’arc-en-ciel de l’espoir jaillit, et nos souffrances se changent en joie. Les êtres humains créent leur propre malheur quand ils se laissent gouverner par la peur, cessent de faire des efforts, renoncent à tout espoir et abandonnent.

Mais nous, pratiquants de la Soka Gakkai, vivons en accord avec la Loi merveilleuse, la Loi suprême de la vie, et faisons jaillir une puissante force vitale pour affronter tous les problèmes, les uns après les autres, tout en nous consacrant à kosen rufu. C’est ainsi que nous pourrons briller de tout notre éclat et établir le bonheur pour nous-mêmes et pour les autres. C’est ainsi que nous pourrons brandir « l’étendard des personnes ordinaires », le cœur plein de joie. C’est ainsi que nous pourrons faire résonner au loin les acclamations victorieuses des personnes ordinaires.

[Shin’ichi Yamamoto poursuivit intérieurement son appel à la jeunesse.]
N’accordez aucune attention à ceux qui se laissent ébranler par les louanges ou la critique. Suivre la noble voie de nos convictions, sans nous laisser perturber par les personnes sans scrupules qui rejettent leurs idéaux et leurs serments quand le vent tourne – tel est l’esprit des maîtres et disciples du mouvement Soka. Telle est la véritable voie de l’humanisme. Ceux qui avaient admiré le président fondateur de la Soka Gakkai, Tsunesaburo Makiguchi, en le considérant comme un grand philosophe de l’éducation, changèrent rapidement de position lorsqu’il fut arrêté et incarcéré par les autorités militaristes japonaises.

Dépourvus de toute loyauté, ils n’eurent pas honte de déclarer « Makiguchi nous a trompés » et le couvrirent d’insultes et de calomnies. Et quand, après la guerre, les affaires de M. Toda se retrouvèrent dans une impasse, les personnes qu’il avait aidées oublièrent toute gratitude et se mirent à le calomnier. Nous ne devons jamais être influencés par les paroles des personnes au cœur versatile. Nous devons avancer avec calme et constance sur « la magnifique voie royale » de notre engagement pour kosen rufu. Il n’y a pas de plus grand honneur pour nous que de suivre la noble voie de maître et disciple. Nous écrivons le chant de notre serment en tant que maître et disciple.

Mes jeunes amis, votre présence me rassure profondément. Je désire que vous fassiez de moi une sorte de tremplin et que, par la suite, vous me dépassiez pour devenir des personnes remarquables qui s’élèvent très haut, comme de grands arbres majestueux. Je lèverai alors les yeux vers vous avec fierté et je ferai votre éloge avec le plus profond respect. Mes jeunes amis qui vous élevez dans le ciel du nouveau siècle ! Pour l’avenir, polissez-vous, entraînezvous, travaillez et étudiez, et relevez joyeusement de grands défis. Les efforts dorés de votre jeunesse, telles des perles de sueur, constituent un précieux trésor qui ornera éternellement votre vie.

(Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2, Acep, p. 89-92.)


Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix

Se lancer de nouveaux défis pour se développer pendant sa jeunesse
Seuls ceux qui ont fait l’expérience de la rudesse de l’hiver peuvent véritablement connaître la joie du printemps. Il en va de même dans la vie. Le philosophe suisse Carl Hilty3 (1833-1909) a déclaré : « Ce qu’est la joie est essentiellement ressenti par ceux qui ont connu de grandes souffrances. Les autres ne ressentent que le plaisir, qui n’est en rien comparable. » Ceux qui n’ont pas connu de souffrances ne peuvent pas connaître la véritable joie – comme c’est vrai !

Carl Hilty a également fait cette remarque pertinente : « Dans la vie, le bonheur ne consiste pas à avoir peu ou aucune épreuve mais, au contraire, à toutes les surmonter victorieusement et avec brio. » Le véritable bonheur dans la vie consiste à surmonter chaque obstacle, ditil. Ce point de vue fait écho au principe bouddhique selon lequel les souffrances nées des désirs terrestres deviennent un tremplin pour parvenir à l’éveil.

Certaines personnes essayent de se frayer un chemin dans la vie sans déployer de véritables efforts. Elles tentent de profiter des autres et d’arriver au sommet sans travailler dur. Parviennent-elles au véritable bonheur ? En fin de compte, les faux airs finissent par être démasqués, et les faux-semblants ne peuvent pas mener au-delà d’un certain point.

Dans le monde de la nature, l’hiver se transforme toujours en printemps. Que faut-il faire dans notre monde humain pour que cette transformation ait lieu ? Carl Hilty a déclaré : « Brisez les limites ! – ces quelques mots ont pratiquement un effet magique à chaque fois que nous sommes confrontés à une crise intérieure. »4 Persévérer quoi qu’il arrive ; continuer, quelle que soit la difficulté. La persévérance est en toutes choses le secret, conclut-il. Pour paraphraser Hilty, quand votre esprit semble gagné par le sommeil ou quand vous êtes envahi par un sentiment de léthargie, dites-vous : « Je dois briser mes limites ! » Ces quelques mots envoient une onde de choc qui éveille votre volonté d’agir. L’esprit ainsi élevé est de nouveau libre de s’orienter vers la vérité, vers ce qui est juste et correct. Quand vous sentez que vous cédez à ces sentiments de futilité ou d’apathie, dressez-vous et allez de l’avant !

Nous faisons tous l’expérience, de temps à autre, de problèmes et d’impasses – que ce soit dans les activités de la SGI, dans notre travail, ou dans nos relations humaines. C’est le moment de persévérer, de continuer à aller de l’avant et de remporter la victoire par nous-mêmes. C’est la seule voie à emprunter. Parfois la vie elle-même peut sembler peser comme un fardeau, quand nous nous sentons prisonniers ou abattus, ou passifs et victimes des circonstances, ou encore quand nous nous sentons en quelque sorte perdus. C’est alors le moment de mettre notre passivité de côté et de prendre l’initiative, en nous disant : « Je vais aller jusqu’au bout sur cette voie ! » « Je vais réaliser ma mission aujourd’hui ! » Quand nous prenons cette décision, notre cœur verra l’arrivée d’un véritable printemps et la floraison de fleurs.

Persévérer signifie pour nous poursuivre nos efforts dans la récitation de Nam-myoho-renge-kyo et dans nos dialogues pour partager le bouddhisme de Nichiren avec une personne, puis une autre. Nous qui connaissons ce moyen sûr et concret de transformer l’hiver en printemps possédons en effet une grande bonne fortune.

(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, 2/2, Acep, p. 145-146.)


Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix

Aller sans cesse de l’avant
Rien n’est irrémédiable dans la jeunesse. La seule véritable erreur que vous puissiez commettre quand vous êtes jeunes est de ne plus croire en vous ou de laisser la peur de l’échec vous empêcher d’accomplir quelque chose.

Le passé est derrière soi, l’avenir est devant. Tournez votre regard vers l’avenir et avancez sans cesse, en vous disant : « Tout commence aujourd’hui – tout commence maintenant, à cet instant, en cette minute même ! » Telle est l’essence du bouddhisme de Nichiren, le bouddhisme de la « véritable cause1 ».

Ce n’est pas avant la quarantaine ou la cinquantaine que le véritable succès ou l’échec d’une vie apparaît clairement. Ne laissez pas votre situation immédiate vous faire sombrer dans le désespoir ou la panique. Même si vous pouvez regretter certains de vos actes, avoir des problèmes ou commettre des erreurs, vous avez devant vous un long avenir. Ne soyez pas quelqu’un de timoré que chaque petit détail plonge dans l’inquiétude ou la détresse.

Quand on se penche sur la vie de personnages illustres, on se rend compte que nombre d’entre eux n’ont pas eu une jeunesse idéale.

Il est bien connu que Sir Winston Churchill, par exemple, n’était pas un élève brillant. Le Mahatma Gandhi était, lui aussi, un élève très moyen. Il était réservé, timide et éprouvait des difficultés à communiquer avec les autres. Albert Einstein n’était pas doué dans certaines matières scolaires – même si, bien sûr, il excellait en mathématiques. Quant à Wilhelm Röntgen, à qui l’on doit la découverte des rayons X, il a été [exclus] de son lycée technique [après] avoir été accusé à tort par ses camarades de classe d’avoir commis quelque chose dont eux-mêmes étaient en fait responsables.

Mais qu’est-ce que tous ces individus avaient en commun dans leur jeunesse ? Ils n’ont jamais cessé de croire en eux. Ceux qui ont des mauvaises notes, qui se font harceler, qui ont été trahis par leurs amis, qui ne réussissent pas, qui doivent lutter face à des problèmes comme la maladie ou la pauvreté, sont plus susceptibles de comprendre ce que les autres ressentent et d’appréhender plus profondément la vie. L’important, par conséquent, consiste à ne pas être vaincus. Si vous y parvenez, les souffrances que vous aurez à endurer, quelles qu’elles soient, contribueront, à coup sûr, de manière positive à votre futur développement.

(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, 2/2, Acep, p. 150-151.)


Pour aller plus loin...

• Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 2/2, chapitre 17, « Message à la jeunesse », Acep.


Notes

  • 1. Le Chant de l’aube écarlate, en japonais : Kurenai no Uta
  • 2. Cinq impuretés : ou cinq souillures. Cf. SdL-II. (1) L’impureté de l’époque implique notamment de nombreuses perturbations dans l’environnement social ou naturel. (2) L’impureté du désir est la tendance à se laisser dominer par les cinq illusions, avidité, colère, stupidité, arrogance et doute. (3) L’impureté des êtres vivants correspond au déclin physique et spirituel des êtres humains. (4) L’impureté de la pensée ou l’impureté des conceptions. (5) L’impureté de la durée de la vie correspond à la diminution de la durée de vie des êtres vivants
  • 3. Carl Hilty, Für Schlaflose Nächte (Pour les nuits sans sommeil), Leipzig, J.C. Hinrichs’sche Buchhandlung, 1908, p. 71.
  • 4. Véritable cause, ou principe merveilleux de la véritable cause. Le bouddhisme de Nichiren énonce clairement que la véritable cause de l’illumination est Nam-myoho-renge-kyo, la Loi de la vie et de l’univers. La pratique du bouddhisme consiste à toujours aller de l’avant à partir de l’instant présent, en se fondant sur cette Loi fondamentale.

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de février 2022.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
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