Thème pour la réunion du mois d'avril 2010. « On a cru que Shakyamuni était un être doté des Trois Vertus de souverain, maître et parent pour notre bien à nous, simples mortels, mais, au contraire, c'est le simple mortel qui le dota de ces Trois Vertus. »

Nous publions trois extraits d’un texte de Daisaku Ikeda intitulé Les personnes ordinaires sont des bouddhas, commentaires de la citation ci-dessous de Nichiren Daishonin. Ce texte est paru dans la série Les écrits de Nichiren Daishonin et la relation de maître et disciple (D&E- juillet-août 2009, 79).

Une profonde réforme religieuse

Dans ce passage, l’expression « simple mortel » fait spécifiquement référence à Nichiren Daishonin.

Lui-même n’était qu’une personne ordinaire en butte à de sérieuses persécutions. Mais il avait lu le Sûtra du Lotus avec sa vie entière et avait concrétisé la vérité des paroles du Bouddha.

Sa vie fut le reflet de la grande histoire de la réforme religieuse incarnant le principe selon lequel les personnes ordinaires possèdent l’état de vie le plus élevé. A la lumière des enseignements de Nichiren, il apparaît clairement que ses disciples, ceux qui agissent dans le même esprit que lui, récitent et transmettent Nam-myoho-renge-kyo, sont également la preuve formelle de ce principe. (...)

La vie des personnes ordinaires ne brille pas du fait qu’elles sont illuminées par le Bouddha. Ce sont plutôt les personnes ordinaires qui confèrent au Bouddha sa nature de bouddha.

Nichiren a complètement inversé la vision largement répandue de la relation entre le Bouddha et les êtres vivants. Cet enseignement s’appuie sur le principe de la réalité ultime de tous les phénomènes.

Le texte La véritable entité de la vie débute par l’affirmation selon laquelle tous les phénomènes sont, tels qu’ils sont, la véritable entité, et, en tant que tels: « Tous, sans exception, sont les manifestations de Myoho-renge-kyo. » Toute chose, dans l’univers, est une manifestation de la Loi merveilleuse. Par extension, lorsqu’une personne ordinaire récite et transmet la Loi merveilleuse, véritable entité de toute chose, cette personne est un bouddha vénérable, en accord avec cette Loi.

Dans cette lettre, Nichiren affirme que, en tant qu’entités de la Loi merveilleuse, les personnes ordinaires sont de véritables bouddhas. Par opposition, les bouddhas cités dans les divers sûtras antérieurs au Sûtra du Lotus ne sont que des bouddhas provisoires qui ne manifestent que quelques-uns des aspects de la Loi merveilleuse. (D&E- juillet-août 2009, 83-84)

Fier d'être une personne ordinaire

A de nombreuses occasions, Nichiren Daishonin s’est lui-même désigné comme une personne ordinaire:
«Moi, Nichiren, je ne suis ni un habitant de la capitale, au centre du pays, ni le fils d’un général aux frontières. Je suis seulement le fils d’un homme du peuple, originaire d’une province reculée. »
«Moi, Nichiren, suis le fils d’une famille de chandala, étant né sur le littoral de Kataumi, dans le village Tojo, de la province d'Awa et je ne possède ni pouvoir ni vertus exceptionnels. »

Le bouddhisme de Nichiren n’est pas un enseignement ségrégationniste: il s’adresse à tous. Tsunesaburo Makiguchi, le président fondateur du mouvement Soka, s’est décrit comme « une personne ordinaire, originaire d’une région froide aux rivages rocheux », tandis que Josei Toda, qui était: très fier de ses origines, se désignait comme «le fils d’un pauvre pêcheur du Hokkaido ». Je suis, moi aussi, issu d’une famille pauvre de ramasseurs d’algues, d’Ota, Tokyo. Leur modeste origine est la fierté des trois premiers présidents du mouvement Soka. (Ibid., 83-84)

L’état de bouddha existe en chacun de nous, dans notre vie de personne ordinaire

L'état de vie suprême du Bouddha, qui n’est autre que Nam-myoho-renge-kyo, la loi régissant l’univers, existe en chacun de nous. La question est de savoir si nous en sommes conscients et si nous pouvons manifester cet état dans notre vie, au moyen d’une foi solide tout au long de notre existence.

Telle est l’unique différence entre un bouddha et une personne ordinaire. Mon maître, Josei Toda, deuxième président du mouvement Soka, a dit un jour: « Manifester la bouddhéité ne veut pas dire devenir bouddha ou essayer d’en devenir un. Cela signifie croire en l’enseignement de Nichiren, de la réalité ultime de tous les phénomènes et en l’existence de l’état de bouddha des personnes ordinaires. Cela signifie s’éveiller au fait que vous, tel que vous êtes, êtes un bouddha, et ce depuis le passé infiniment lointain et pour l’éternité. »

Nous sommes des êtres humains. Il ne peut en être autrement. Notre ambition devrait être de faire resplendir notre humanité le plus intensément possible. C’est véritablement ce qui importe le plus. (Ibid., 84-85)


Ces trois extraits offrent des éléments de réponses à des questions telles que:

  • Sommes nous conscients que notre vie de «simple mortel » contient l'état de vie suprême du Bouddha ?
  • Que veut dire manifester la bouddhéité ?
  • En tant qu'entité de la Loi merveilleuse ne lisons nous pas le Sutra du Lotus comme une métaphore vivante celle de notre vie ?
  • Finalement ne sommes nous pas tels que nous sommes, une manifestation de l’univers, une œuvre humaine en lien avec tout ce qui nous entoure ?


Thèmes pouvant servir de support au dialogue pendant la réunion de discussion:

  • En tant qu’êtres humain, nous sommes des personnes ordinaires qui peuvent faire resplendir leur humanité à l’infini.
  • Le bouddhisme de Nichiren Daishonin s’adresse à tous les êtres humains.
  • La réforme de notre propre vie concrétise les paroles et les actions du Bouddha.

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