Thème pour la réunion du mois de juin 2010. Nous publions des extraits d’un texte de Daisaku Ikeda intitulé La stratégie du Sûtra du Lotus. Ce texte, commentaire de la citation de Nichiren Daishonin « Il faut utiliser la stratégie du Sûtra du Lotus avant toute autre », est paru dans la série « Les écrits de Nichiren Daishonin et la relation de maître et disciple ».

Il faut utiliser la stratégie du Sûtra du Lotus avant toute autre. [...] Le principe de toute stratégie, comme celui des arts martiaux, découle de la Loi merveilleuse. Un lâche ne verra aucune de ses prières se réaliser ?
Nichiren, L&T-I, 276.

Le bouddhisme est synonyme de victoire

La vie est une lutte. Nul n’y échappe, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Qu’il s’agisse d’élever et de protéger les enfants ou de rester en bonne santé et de vivre une longue vie, toutes ces actions impliquent une lutte incessante.

Le soleil brille, les nuages se forment, le vent souffle, l’eau coule : ces phénomènes sont des manifestations dynamiques de la nature, elle-même partie intégrante de l’univers. En d’autres termes, tout phénomène découle d’une interaction active, d’une lutte entre un élément et un autre.

C’est pourquoi Nichiren déclare que le bouddhisme est une lutte pour gagner. Nous devons gagner sur nos propres tendances négatives pour être heureux, pour éveiller notre état de bouddha, le cultiver et agir en faveur de la paix. (...)

Pourquoi et comment Shijo Kingo a-t-il gagné? Au début de cette lettre, Nichiren fait remarquer que son disciple a été attaqué par de puissants ennemis, lors d’une embuscade, mais qu’il a survécu grâce à « [sa] prudence habituelle, [son] courage et [sa] foi solide dans le Sûtra du Lotus ». En d’autres termes, les éléments clés pour gagner ne sont autres qu’une vigilance de chaque instant, le courage et une foi solide. Une foi forte est, naturellement, ce qui importe le plus.

Par nos prières, nous dépassons la lâcheté, la négligence et l’arrogance que nous avons au fond de nous. Nous pouvons aller de l’avant avec un courage invincible — le genre de courage qui refuse la défaite, quel que soit l’obstacle. Ou, plutôt, le genre de courage qui augmente à mesure que les difficultés s’intensifient. (D&E-nov. 2009, 53-54)

La victoire grâce à l’engagement commun de maître et disciple

Romain Rolland (1866-1944) écrit dans l’un de ses romans : « Lève-toi, et bats-toi avec un coeur résolu... Lutte avec toute ta vie. » La vie est une lutte dont l’issue ne se décide qu’au dernier chapitre. D’où l’importance de ne tomber ni dans la vanité de la victoire ni dans le désespoir de la défaite. Ceux qui visent un but élevé avec patience et persévérance sont toujours gagnants.

Je n’oublierai jamais ce que mon maître bouddhique m’a dit: « Gagner est enivrant et réjouissant. Les sourires de la victoire sont magnifiques. Perdre est déprimant et douloureux. C’est pourquoi il est essentiel de gagner dans la vie. L’objectif même de notre foi et du bouddhisme que nous pratiquons est la victoire. »

« Je décide d’oeuvrer aux côtés de mon maître bouddhique pour la cause de la paix! Je désire lui offrir de grandes victoires! » Voilà les prières qui m’accompagnent pour frayer mon chemin dans la vie. Et c’est avec cet esprit de partager le même engagement que mon maître que j’ai gagné.

Auj ourd’hui, je continue de prier de tout mon coeur pour la bonne santé et la longévité des croyants du monde entier, afin qu’ils mènent des vies jalonnées de victoires en suivant la voie bouddhique de la relation de maître et disciple. (Ibid., 55)

Témoignages de la force de la foi

Les croyants font l’expérience de la force de leur foi en la Loi merveilleuse. Que ce soit face à la maladie, un accident, une difficulté financière, professionnelle ou relationnelle, ils s’en sortent vainqueurs. Ils y parviennent en défiant ces épreuves, avec la détermination de « réciter Nam-myoho-renge-kyo maintenant et de trouver une solution », tout en persévérant pour déployer des efforts en ce sens. Leurs réussites personnelles brillent comme des témoignages de la force de leur foi dans le bouddhisme de Nichiren.

Josei Toda a fait remarquer avec humour: « Pour ceux qui ne nous connaissent pas, nous passons peut-être pour des bodhisattvas pauvres ou malades. Mais, pour nous, la pauvreté ou la maladie sont des moyens pour prouver la force de la foi. Nous sommes en fait des bodhisattvas sortis de la terre, de bonne foi! Si l’on compare la vie à une immense pièce de théâtre, nous apprécions pleinement le rôle que nous avons endossé, car nos vies reflètent la profondeur de la Loi merveilleuse. »

Le mouvement Soka a été fondé et s’est consolidé au gré des combats menés par ses deux premiers présidents, Tsunesaburo Makiguchi et Josei Toda. Approfondir notre foi tout au long de notre vie, fidèle aux enseignements de Nichiren, nous aide à surmonter toutes les épreuves de la vie en les utilisant comme du carburant pour jouer notre rôle. La vie ressemble alors à un magnifique voyage, empreint des Quatre Nobles Vertus bouddhiques d’éternité, de bonheur, de véritable soi et de pureté.

Josei Toda a dit aussi: « Agir pour la cause de la paix sur la base de la foi bouddhique est le signe d’un grand humanisme. En tant que croyant, gardez cela à l’esprit et soyez fier d’être un tel champion de l’humanisme. » La valeur d’une personne ne se mesure pas à l’aune de son statut professionnel ou social. Une personne admirable est celle qui s’est dévouée, sans se ménager, à l’élargissement de la paix. (Ibid., 51-52)

Thèmes et questions pouvant servir de support au dialogue pendant la réunion de discussion

• La Loi bouddhique inclut tous les phénomènes, dont la réponse a nos prières.
• L’engagement fonde sur la Loi bouddhique fait apparaitre nos capacités innées liées à la nature de bouddha Donc le chemin du disciple vers la victoire se trouve dans cet engagement.
• La croyance permet de surmonter toutes les épreuves.
• Quelles sont les clés pour toujours remporter la victoire ?
• Jusqu’a quel point sommes nous convaincus, confiants et déterminés dans notre pratique ?
• Quel est le lien entre la victoire dans la vie et la relation de maitre et disciple ?