Thème pour la réunion de décembre 2010. Nous publions des extraits de discours et d’écrits de Daisaku Ikeda servant de commentaire à la phrase de gosho ci-dessous.

Toutes les oppositions commises par une femme en cette vie sont comme de l’herbe sèche, et le seul caractère Myo du Sûtra du Lotus est comme une petite étincelle. Une seule étincelle suffit pour mettre le feu à une vaste étendue d’herbe ; non seulement l’herbe, mais aussi les grands arbres et les grands rochers seront brûlés.
Tel est le pouvoir du feu de la sagesse contenu dans le seul caractère Myo. Non seulement toutes les fautes s’effaceront, mais elles deviendront sources de bienfait.
C’est ce que signifie « changer le poison en amrita 1 ». Par exemple, la laque noire devient blanche si l’on y ajoute de la poudre blanche. Les fautes d’une femme sont comparables à cette laque, et les mots Nam-myoho-renge-kyo, à de la poudre blanche.
Nichiren Daishonin, Le Tambour à la Porte du Tonnerre 2 (L&T-V, 318-32)


« Quoi qu’il puisse arriver dans notre vie, nous sommes certains de pouvoir remporter la victoire ultime, grâce au pouvoir merveilleux de la Loi de “changer le poison en remède”. Par conséquent, quelle que soit la difficulté de votre situation actuelle, vous pouvez gagner dans toutes les sphères de votre vie. Vous pouvez surmonter votre situation et gagner, sans aucun doute. C’est le coeur du bouddhisme de Nichiren Daishonin, l’objectif de notre pratique bouddhique. Selon la loi de cause et d’effet, l’inverse est vrai aussi. Le bouddhisme permet de remporter concrètement la victoire sur nos souffrances. C’est pourquoi nous devons continuer à déployer toujours plus d’efforts. Menons une vie merveilleuse ! » 3

« En ces temps difficiles et parfois dangereux, il est essentiel de se soutenir, de s'encourager et de veiller les uns sur les autres. Je ne le dirai jamais assez : ne vous laissez pas abattre, n’abandonnez pas la voie de la foi. Sinon, votre état de vie s’affaiblira vous en souffrirez, comme l’écrit Nichiren. À la lumière de mon expérience et pour avoir eu l’occasion d’observer la vie de nombreuses personnes, je l’ai également constaté. J’espère que tous les croyants seront des vainqueurs dans la foi, confiants dans la Loi merveilleuse qui nous permet de “changer le poison en remède”. » 4

« Gandhi, le grand champion de la non violence, a déclaré: “Si seulement nous parvenons à tirer les leçons à retenir de nos épreuves, nous n’aurons rien perdu. Notre communauté sortira alors de l’adversité plus riche en vertus sociales, plus forte pour la justice de notre cause”. Ce sont l’adversité et les défis qui forgent le caractère. » 5

« Michel de Montaigne (1533-1592) a écrit: “La vaillance, c’est la fermeté non pas des jambes et des bras, mais du courage et de l’âme.”

Une vie libre, brillante et sans entraves

Lorsque nos activités sont couronnées de succès, nous ressentons une vitalité et une joie sans limites, qui se muent en une immense source d’espoir et d’énergie. En revanche, si nous perdons, cette joie et cette énergie ne jaillissent pas de notre vie. Si nous voulons gagner, il faut d’abord se fixer un but, rassembler toute notre détermination et faire sérieusement daimoku.

Nous devons ensuite faire jaillir la sagesse et affronter vaillamment le défi, tout en menant une action résolue. Chaque obstacle que nous surmontons nous apporte des bienfaits et une bonne fortune extraordinaire. C’est à travers ce processus que nous apprenons la formule qui permet d’être victorieux dans la vie.

De plus, la formidable conviction que nous aurons acquise dans notre croyance, en nous entraînant dans nos activités, nous donnera la force de surmonter n’importe quelle sorte de difficulté ou d’épreuve que nous rencontrerons. »

« Nichiren Daishonin écrit : “Le bouddhisme est sanctionné par la victoire ou la défaite.” 6 La raison en est que kosen rufu est un combat contre le « Roi-Démon du Sixième Ciel », la fonction négative qui détruit la vie. D’ailleurs, l’existence humaine est elle-même un combat. Réaliser un bonheur authentique consiste tout d’abord à lutter contre notre lâcheté et notre paresse. Accomplir sa révolution humaine signifie remporter la victoire sur ses propres faiblesses, et nos activités dans la Soka Gakkai sont le cadre qui nous permet de le faire. » 7

« L’état de vie du bouddha du temps sans commencement que possèdent tous les êtres humains (...) est une vie de liberté absolue, brillante et sans entraves. Elle déborde de bienveillance envers tous les êtres vivants et de sympathie pour ceux qui souffrent. Elle est imprégnée d’une sagesse et d’une énergie spirituelle inépuisables, et déborde de force vitale, de bonne fortune, et de bienfaits illimités. Elle brûle de lutter courageusement contre les tendances négatives en soi et chez les autres, sans avoir peur de rien. L’existence humaine trouve son sens le plus élevé dans une vie qui savoure et goûte pleinement ce merveilleux état de vie qu’est l’état de bouddha.

Le coeur humain n’a pas pour fonction de souffrir; il est fait pour que nous puissions nous réjouir sans fin de l’immense état de vie qu’est l’état de bouddha doté des Quatre Vertus (éternité, bonheur, véritable identité, et pureté). Il n’est pas de plus grande joie. » 8

Notes

  • 1. Amrita : une boisson des dieux, telle que l’ambroisie. L’amrita était censée délivrer des souffrances et conférer l’immortalité.
  • 2. Arrière-plan: ce gosho fut écrit au mont Minobu, le dix-neuvième jour du dixième mois (intercalaire) de 1278, alors que Nichiren Daishonin était âgé de cinquante-sept ans.
    Il était adressé à Sennichi-ama, qui vivait sur l’île de Sado. Alors que Nichiren Daishonin y était en exil, Sennichi-ama était devenue une croyante de son enseignement, en même temps que son mari Abutsu-bo. Le couple le servit avec dévouement, lui apportant de la nourriture, du papier pour écrire et d’autres objets et denrées de première nécessité, pendant plus de deux ans, jusqu’à son pardon et son départ de l’île, en 1274, pour Kamakura.
    Lorsque Nichiren Daishonin eut quitté Kamakura pour le mont Minobu, Sennichi-ama lui envoya son mari avec des dons, depuis l’île lointaine de Sado, à trois occasions.
  • 3. D. Ikeda, discours du 14 novembre 2009 (D&E-janvier 2010, 9).
  • 4. Ibid., 10.
  • 5. Ibid., 11.
  • 6. L&T-lII, 259.
  • 7. La Nouvelle Révolution humaine, vol. 8, pp. 45-46.
  • 8. Le Monde des écrits de Nichiren Doishonin, vol. 1, page 40.

En poursuivant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies à des fins de navigation, de statistiques de visites, et autres fonctionnalités. En savoir +