Plus de deux semaines après le séisme et le raz-de-marée qui ont dévasté le nord-est du Japon, en dépit du fait d’être eux-mêmes victimes de ce désastre, les croyants bouddhistes de la région affectée continuent de déployer des efforts considérables pour soutenir les actions de secours et de reconstruction de leurs régions.

Des étudiants et des jeunes hommes du mouvement Soka de la préfecture de Miyagi ont créé une « Équipe de secours à vélo » dans la ville de Sendai pour se rendre auprès des personnes âgées vivant seules dans la zone atteinte. Leurs tâches incluent les courses alimentaires et autres, ainsi que le nettoyage. Malgré le raccordement de l’eau et de l’électricité, les déchets et les meubles détruits sont sources de problèmes pour les personnes âgées. Suite aux demandes, les membres de l’équipe ont rendu visite à de nombreux seniors pour les aider et les encourager à rependre le dessus. Une femme de 69 ans a dit : « Bien qu’ils aient eux-mêmes été victimes de ce désastre, ils viennent chez nous. Je suis touchée par leur gentillesse. »

La ville côtière d’Onagawa-cho dans la préfecture de Miyagi a été ravagée par le tsunami ce qui rend l’acheminent des fournitures d’urgence d’autant plus difficile. Pour y remédier, trois croyants qui ont perdu leur maison, Junya Abe, Takayuki Kunimoto et Yuki Ohkabe livrent de l’aide d’urgence depuis le 14 mars.

Chaque jour, ils distribuent des colis humanitaires qui sont livrés au Centre pour la paix du mouvement Soka d’Ishinomaki à 16 abris de la ville. Leur voiture est maintenant officiellement certifiée véhicule d’urgence pour secourir les victimes, en liaison avec le centre de secours.

Rin Itoh, une femme pratiquante, a décidé de faire de sa maison un centre de tri pour répartir les fournitures avant leur distribution. Susumu Chiba se consacre à prendre soin des victimes dans un centre de refuge et s’occupe des évacués installés sur tout un étage. De nombreux croyants d’Onagawa-cho sont engagés dans des actions d’aide humanitaire dans toute la ville.

Kosuke Sugo est pompier volontaire à Watari-cho, préfecture de Miyagi, et fait tout son possible pour porter assistance aux autres, bien qu’il ai perdu son bureau et sa maison. Immédiatement après le séisme, il s’est réfugié au troisième étage d’un bâtiment scolaire. Au même moment, le tsunami a déferlé sur la ville et encerclé le collège, isolant 250 personnes dans les étages supérieurs. Le lendemain, M. Sugo a sécurisé l’accès à l’eau potable du réservoir de l’établissement, rétabli l’eau dans les toilettes et nettoyé le site. Le troisième jour, des hélicoptères et un bateau sont enfin arrivés pour les sauver et il a aidé l’opération de sauvetage. Sa mère et lui étaient les derniers à partir. Maintenant installés dans un refuge, il s’emploie à chercher des personnes portées disparues et travaille comme pompier volontaire.

Dans l’après-midi du 23 mars, un salon de coiffure en plein air appelé « Coiffure Phoenix » a ouvert à côté d’un abri à Kensennuma, préfecture de Miyagi. Les victimes du séisme ont été coiffées par un bénévole, M. Yukio Ono qui fait partie du mouvement bouddhiste Soka et vit actuellement dans un refuge. M. Ono a 26 années d’expérience dans la coiffure. En raison du manque de carburant, il chauffe l’eau au feu de bois, lave les cheveux de ses clients et les rince à l’aide d’un arrosoir rempli d’eau chaude. M. Ono tenait un salon de coiffure avec son épouse Ayaka dans la ville de Kensenuma, mais le tsunami a entièrement détruit son salon et sa maison. M. Ono a perdu tout ce qu’il possédait, mais il a réussi à retrouver ses précieux ciseaux et d’autres instruments dans les débris boueux de son salon. « C’est difficile en ce moment, mais je ressens l’envie toujours plus forte d’aider les autres, dit-il. Je me demande pourquoi je ressens cela. Certainement parce que ma foi a forgé mon cœur. »

En tant que vice-président de l’Association des entreprises de coiffure pour la santé de l’environnement auprès du Conseil de la jeunesse de la préfecture de Miyagi et la figure centrale de cette association à Kesennuma, M. Ono a déclaré sans détour vouloir rouvrir son salon de coiffure le plus rapidement possible pour le bien des personnes de son quartier.

Depuis le séisme Reiko Suzuki, de Kesennuma, est engagée dans des actions humanitaires au Centre municipal de Matsuiwa. « Quand je suis arrivée au centre municipal, il y avait 600 personnes. Je me suis dit que je devais faire tout ce que je pouvais pour eux. J’ai donc commencé à cuisiner des onigiri (boulettes de riz). »

Mlle Suzuki est présidente du comité de liaison et joue un rôle essentiel dans les actions bénévoles locales, tout en étant parfois responsable de la cuisine du centre. Elle prépare non seulement les repas mais distribue aussi des vêtements aux victimes, laisse l’accès libre à sa salle de bain et continue à encourager tout le monde avec son sourire enjoué. Une femme âgée qui a perdu sa maison et toutes ses possessions, avait perdu tout espoir. Mais elle a dit à Mlle Suzuki, « Vous regarder me redonne plein d’énergie. Je pense que je vais survivre. »


Le 29 mars 2011

Traduit de l’anglais (traduction provisoire), Local Soka Gakkai members engage in relief activities. Adapté d’articles du Seikyo Shimbun des 24, 25, 26, 28 et 29 mars 2011.



Membres de l’« Equipe de secours à vélo ».

Au gymnase municipal d’Onagawa-cho (de gauche à droite Yūki Ohkabe, Junya Abe, Takayuki Kunimoto).

Kosuke Sugo participe à l’aide d’urgence en tant que pompier volontaire.

Yukio Ono avec un de ses clients.

Reiko Suzuki apporte de la nourriture aux victimes (à droite).
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