La Soka Gakkai Internationale (SGI) a publié une déclaration intitulée « Mobiliser la solidarité mondiale face aux défis de la crise climatique », en amont de la 30e Conférence des Parties (COP30) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), qui se tiendra du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, au Brésil.
La déclaration de la SGI rappelle que si le réchauffement climatique dépasse la limite de 1,5 degré fixée par l'Accord de Paris, la vie, les moyens de subsistance et la dignité des populations du monde entier seront gravement menacés. Elle s'inquiète également de l'affaiblissement de la solidarité internationale. La mobilisation semble perdre en force alors que la coopération mondiale visant à réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre rencontre de sérieux obstacles.
On peut lire : « Face à une incertitude et une instabilité croissantes, un sentiment de résignation pourrait s'installer parmi les populations du monde entier, leur faisant croire que la résolution de la crise climatique est peut-être hors de notre portée. Si un tel désespoir se propage, il compromettra non seulement la dynamique nécessaire à l'intensification de l'action climatique, mais aussi l'engagement pris dans les efforts actuels. »
Pour contrer ce phénomène, la déclaration formule deux propositions principales. La première appelle à la mobilisation de la société civile, afin d'unir la volonté des populations du monde entier de bâtir les fondements d'une action ancrée dans la détermination à ne jamais renoncer à relever les défis posés par cette crise.
Le rapport souligne le rôle important que les diverses traditions religieuses ont à jouer, étant donné que plus de 80% de la population mondiale adhère à une forme de foi ou de croyance. Les communautés religieuses sont particulièrement bien placées pour inspirer la transformation comportementale indispensable à la lutte contre la crise climatique. La SGI recommande donc de multiplier les occasions permettant aux groupes religieux de partager leurs meilleures pratiques et de collaborer afin de trouver des solutions pour faire face à la crise climatique et bâtir une société mondiale durable.
La deuxième proposition préconise la création d'un conseil permanent de la jeunesse au sein du Secrétariat de la CCNUCC, chargé d'élaborer des propositions et des stratégies de mise en œuvre qui seront présentées à chaque COP. Cette initiative s'appuie sur le plaidoyer constant des jeunes en faveur d'une participation accrue à la prise de décision en matière de gouvernance climatique.
Hirotsugu Terasaki, directeur général de la SGI pour la paix et les questions mondiales, déclare : « Ce sont les jeunes qui, à travers le monde, ont fait entendre leur voix avec le plus de force pour réclamer la justice climatique. Nous sommes convaincus que la création d'un tel conseil – dirigé par des jeunes – au sein du Secrétariat de la CCNUCC serait un symbole fort de changement transformateur en cette période critique. »
Cette déclaration souligne le rôle crucial des jeunes dans le processus ayant abouti à l'avis consultatif historique rendu en juillet dernier par la Cour internationale de Justice (CIJ). Cet avis stipule que les États ont l'obligation de protéger l'environnement des émissions de gaz à effet de serre et de coopérer entre eux pour prendre des mesures efficaces. C'est grâce au plaidoyer du groupe de jeunes Pacific Islands Students Fighting Climate Change (PISFCC) que l'État de Vanuatu a présenté une résolution à l'Assemblée générale des Nations Unies, déclenchant ainsi la procédure judiciaire devant la CIJ.
Le texte intégral de la déclaration de SGI en anglais est disponible ici.
Traduit du communiqué de presse SGI Issues Statement Ahead of COP30 Calling for Global Solidarity to Address the Climate Crisis diffusé le 5 novembre 2025.