Pour la quinzaine du mois d’avril, au terme de la préparation de l’activité d’étude de Niveau 2, nous vous proposons d’approfondir cet aspect fondamental de la pratique et de la croyance bouddhiques.


INTRODUCTION

Le rituel du bouddhisme de Nichiren consiste en la récitation de Daimoku et d’extraits du Sûtra du Lotus devant le Gohonzon, une pratique qui génère de nombreux bienfaits, dont l’accomplissement de notre révolution humaine. Si cette causalité positive est merveilleuse, le pouvoir du Gohonzon n’est en rien extérieur à nous-mêmes. Au contraire, il n’apparaît qu’à travers notre foi, nos efforts et notre combat personnel, au cœur même de notre vie.


Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1

Shin’ichi évoqua ensuite le pouvoir du Gohonzon, qui incarne la Loi merveilleuse ou Loi fondamentale de l’univers.
« Rien n’est plus fluctuant ni plus complexe que notre propre cœur, qui change à la fois subtilement et sans cesse, à chaque instant. La satisfaction et le bonheur que vous éprouverez dans la vie seront déterminés par l’intensité avec laquelle vous renforcez votre cœur pour le rendre inébranlable.
Dans votre existence, face à un coup du destin ou karma, vous pouvez penser : “Qu’ai-je fait pour mériter cela ?” Or, c’est précisément pour cette raison que nous pratiquons le bouddhisme – pour surmonter n’importe quelle situation et entraîner notre cœur à demeurer invaincu, quoi qu’il arrive.
Le Gohonzon incarne la Loi fondamentale de l’univers, appelée Loi merveilleuse. Grâce au pouvoir de notre foi et de notre pratique, notre vie manifeste le pouvoir du Bouddha et le pouvoir de la Loi contenus dans le Gohonzon de Nam-myoho-renge-kyo, et nous faisons ainsi apparaître une immense force vitale. Cela nous permet d’ouvrir, à coup sûr, les lourdes portes en fer des plus grands défis que nous pourrions avoir à relever. »
Michel de Montaigne (1533-1592) a écrit : « La vaillance, c’est la fermeté, non pas des jambes et des bras, mais du courage et de l’âme. »1
(NRH, vol. 30, partie 1, chapitre « Les cloches de l’aube » (première partie), Acep, p. 418)


Extraits de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 2

• Après la pratique de Gongyo, il parla des bases même de la foi – l’immense pouvoir de Nam-myoho-renge-kyo et l’importance de réciter Daimoku.
Prier avec concentration devant le Gohonzon est la pratique fondamentale dans le bouddhisme enseigné par Nichiren ; l’organisation et les activités de la Soka Gakkai ont pour raison d’être d’enseigner ce point essentiel.
La forte prière de chaque pratiquant, fondée sur une profonde conviction dans le Gohonzon, est la clé pour faire apparaître l’énergie nécessaire à la progression de kosen rufu, relever le défi de transformer son karma et développer une solide unité.
(NRH, vol. 30, partie 2, chapitre « Les cloches de l’aube » (seconde partie), Acep, p. 11-12)

• Le jeune homme avait connu une période de tristesse et de dépression durant laquelle il ne parvenait pas à trouver de l’espoir dans l’avenir à cause de sa maladie. Mais, peu de temps auparavant, il avait eu envie de se lancer sérieusement dans la pratique du bouddhisme de Nichiren, après avoir entendu l’expérience d’un jeune homme qui avait surmonté une méningite.
En voyant son fils se mettre à pratiquer avec tant d’ardeur, sa mère, Fumino, fit le serment d’accueillir Shin’ichi à Kumamoto avec une victoire personnelle : avoir amené une personne à la pratique. Auparavant, elle évitait de parler du bouddhisme aux gens qui connaissaient l’état de santé de son fils, en pensant qu’elle n’offrait pas de preuve convaincante des bienfaits de la foi dans le Gohonzon. Mais, encouragée par la décision de son fils de s’engager dans la pratique, elle trouva le courage de se rendre auprès d’une mère dont l’enfant était soigné dans le même établissement de santé pour la même maladie, afin de lui parler du bouddhisme de Nichiren.
La réponse de cette femme surprit Fumino : « Je suis impressionnée de vous voir soutenir sans cesse la lutte de votre fils contre la maladie sans jamais céder à la tentation d’abandonner. L’optimisme, l’énergie, la conviction et l’enthousiasme avec lesquels vous décrivez votre pratique du bouddhisme me touchent aussi énormément. »
Cette femme décida alors de rejoindre la Soka Gakkai. Il n’y a pas de vie sans soucis ni combats. Être vivant signifie lutter contre les problèmes et le karma. La clé est de ne jamais s’écarter du Gohonzon, quoi qu’il arrive. Il est important d’avoir du courage et de l’espoir, de pratiquer vaillamment et de lutter. Cela montrera aux autres la force, l’éclat et la dignité de la vie humaine, et nous pourrons ainsi mieux faire comprendre nos activités en tant que pratiquants du bouddhisme de Nichiren.
(NRH, vol. 30, partie 2, chapitre « Les acclamations de la victoire », Acep, p. 138-139)

• Akizuki cita ensuite un passage des écrits de Nichiren : « Soyez résolu à faire surgir le grand pouvoir de la foi et récitez Nam-myoho-renge-kyo en priant pour avoir une foi résolue et correcte au moment de la mort. Ne recherchez jamais aucune autre voie pour hériter de la Loi ultime de la vie et de la mort, et manifestez-la dans votre vie […] Même adopter le Sûtra du Lotus serait inutile sans l’héritage de la foi. » (L’héritage de la Loi ultime de la vie et de la mort, Écrits, 219).
« La foi représente le véritable héritage de la Loi, commenta Akizuki, et le bienfait du Gohonzon apparaît immanquablement quand les quatre forces sont activées – c’est-à-dire quand les forces du Bouddha et de la Loi se manifestent grâce à la force de notre foi et à la force de notre pratique. C’est le “grand pouvoir de la foi” qui apporte des bienfaits incommensurables. Montrons à tous des preuves tangibles de ce pouvoir. »
(NRH, vol. 30, partie 2, chapitre « Serment », Acep, p. 346-347)

• « M. Toda a dit: “Certains ont l’idée simpliste que, parce qu’ils ont le Gohonzon, ils recevront à coup sûr des bienfaits, même s’ils ne prennent pas le temps de réfléchir à la façon de gérer leurs affaires et s’ils ne font aucun effort. C’est une grave erreur que l’on doit qualifier d’offense à la Loi [parce qu’elle va à l’encontre des enseignements du bouddhisme]”2. »
Toda soulignait que le bouddhisme de Nichiren ne nous enjoint pas à croire en une force supérieure ou à en dépendre. Le bouddhisme, dit-il, nous enseigne au contraire à créer des valeurs par nous-mêmes en faisant surgir notre sagesse et notre force inhérentes par la récitation de Nam-myoho-renge-kyo devant le Gohonzon, et à poursuivre notre développement en faisant un usage positif de cette sagesse et de cette force.
(NRH, vol. 30, partie 2, chapitre « Serment », Acep, p. 379)


Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1

• Un soir, Tsuyako était assise devant son Gohonzon, comme à son habitude. Alors qu’elle récitait des Daimoku clairs et puissants, l’heure avançait ; et soudain, elle eut l’impression de voir une lumière éclatante illuminer son esprit : « Je suis une fière pratiquante de la Soka Gakkai. J’ai le Gohonzon. Je n’ai rien à craindre. Il est impossible que je ne devienne pas heureuse. » Des larmes de joie, comme elle n’en avait jamais versé, jaillirent de ses yeux.
Le soleil du bonheur se lève avec éclat dans la vie de ceux qui affrontent courageusement, ici et maintenant, les défis qui se présentent à eux, ainsi que leur vie et la lutte pour kosen rufu.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1/2, chapitre 10, Acep, p. 127)

• J’ai eu l’occasion de voir le dessin animé Popeye. Le personnage principal, Popeye, est si faible qu’il est constamment battu par les autres. Mais quand il mange des épinards, il acquiert instantanément de la force et triomphe facilement de ses adversaires. Cela est dû au fait qu’il croit dans le pouvoir des épinards. Nous avons tous besoin de croire en quelque chose.
« J’ai le Gohonzon. Je pourrai donc surmonter n’importe quel problème. Tout ira bien. » Si vous avez une conviction aussi ferme, vous pourrez faire n’importe quoi. Si vous avez le sentiment que c’est la voie de votre vie, que c’est le bon chemin, alors croyez dans le Gohonzon et faites-en le cœur de vos convictions. Vous pourrez à coup sûr surmonter n’importe quel obstacle, y compris la maladie et la pauvreté. Mais, pour cela, un ingrédient essentiel est nécessaire : la foi. Vous qui êtes jeunes, plus votre foi sera forte, plus vous serez invincibles, quelle que soit la situation. Les jeunes ont besoin de croire en quelque chose. Vous devez avoir confiance dans votre propre cœur. Cependant, parce que le cœur humain peut être si inconstant, il est important de faire de votre croyance dans le Gohonzon la base de votre foi. Ainsi, vous pourrez, j’en suis sûr, mener des vies confiantes et paisibles. Je vous encourage à mener une vie de ce type et à aider les autres à faire de même. »3
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1/2, chapitre 12, Acep, p. 172-173)

• Dans une lettre adressée à une disciple, Nichiren écrit : « Il n’y a aucune raison de se lamenter si nous considérons que nous deviendrons à coup sûr bouddhas. » (L’arc et la flèche, Écrits, 661)
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1/2, chapitre 10, Acep, p. 128)


Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 2

• Comme vous pouvez le constater, il est effectivement assez difficile de conjuguer les trois valeurs – beauté, gain et bonté. En ces temps d’incertitude économique, notamment, il est de plus en plus difficile de trouver tout simplement un travail. Que faut-il donc faire ?
M. Toda a donné le conseil suivant : « À une époque comme celle-ci, les jeunes ne doivent pas se décourager. Il suffit de mettre toute votre énergie dans votre emploi actuel afin de devenir une personne indispensable sur votre lieu de travail. En priant sincèrement le Gohonzon et en continuant à travailler sans ménager vos efforts, sans laisser aucune tâche ou mission désagréable vous décourager, vous finirez par trouver un travail que vous aimez, qui vous offre une sécurité financière et qui contribue au bien de la société.
Tel est le bienfait de la foi. Et ce n’est pas tout. Avec du recul, vous verrez que tous les efforts que vous avez faits dans vos emplois les plus durs n’ont pas été vains et que, au contraire, ils sont devenus de précieux atouts pour vous. Vous comprendrez que tout avait un sens. Je vous le garantis d’après ma propre expérience. Notre foi s’exprime dans notre vie et dans la société. C’est là la force du bouddhisme. »4
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 2/2, chapitre 17, Acep, p. 169-170)


Notes

  • 1. Michel de Montaigne, Essais, livre I, « Des cannibales ».
  • 2. Traduit de l’anglais. Josei Toda, Toda Josei Zenshu (Œuvres complètes de Josei Toda), Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1981, vol. 1, p. 161
  • 3. Traduit du japonais, Josei Toda, Toda Josei Zenshu (Œuvres complètes de Josei Toda), Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1989, vol. 4, p. 541-543. (Discours prononcé lors d’une réunion des responsables du département des jeunes gens, en juin 1957.)
  • 4. Ibid.

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de mars 2023.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
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