Le colloque « Transformer la vie – Le pouvoir de l’éducation aux droits humains » s’est tenu le vendredi 13 décembre à la Maison de l’UNESCO, à Paris. Organisé dans le cadre du Programme mondial des Nations unies en faveur de l’éducation aux droits humains, et parrainé par la Délégation permanente de Slovénie auprès de l'UNESCO, il a réuni des représentants officiels de l’UNESCO, du bureau du Haut-Commissariat des droits de l’homme, mais également des représentants de la société civile et de diverses traditions religieuses.

L’éducation : première priorité

Parce qu’elle conditionne chacun dans son chemin de vie, l’éducation a été au centre des débats qui ont animé la journée d’échanges. Les intervenants ont souligné combien cette donnée est cruciale dans la lutte en faveur du renforcement des droits humains. Ainsi, Marie Demestre, auteure, photographe et professeure à l’association Thot (Transmettre un Horizon à Tous) a notamment mis en avant le rôle essentiel de l’apprentissage et la maîtrise de la langue, condition essentielle et première étape de l’accès à la connaissance des droits humains, à leur défense et à leur promotion.

Rapport au monde et dignité humaine

La question du vivre-ensemble a également été au centre des discussions. Alors que l’actualité nous enjoint parfois à un certain scepticisme, les intervenants ont dispensé un discours positif axé sur le besoin de retrouver de la confiance envers les autres. Lilian Thuram, ancien footballeur professionnel, aujourd’hui président de la Fondation Lilian Thuram-Éducation contre le racisme, a insisté sur la question du conditionnement auquel chacun est soumis dès sa naissance. « Il nous faut d’abord développer auprès de tous, et des enfants en particulier, l’idée que nous sommes humains avant tout », a-t-il déclaré.

Dans la continuité de cette ouverture aux autres, il a aussi été question de s’ouvrir au monde et de renforcer notre relation avec notre environnement. Citant le président de la Soka Gakkai International, Daisaku Ikeda, Bertrand Rossignol, docteur en histoire des religions et directeur de la rédaction du mensuel du mouvement Soka, Valeurs humaines, a invité les participants et les invités de cette journée à « renoncer au renoncement du monde » et à considérer le fait qu’il n’y avait pas de “Monde B”. Il a affirmé que nous devrions tous nous retrouver autour de la sauvegarde de ce monde « unique et précieux ». Aussi l’acceptation d’autrui et la conscience de la fragilité de l’environnement sont les premiers pavés d’une route menant au respect des droits humains.

Les traditions religieuses vectrices des droits humains

La journée d’échanges s’est terminée avec une table-ronde réunissant des représentants de diverses traditions religieuses et spirituelles afin de réfléchir à la manière dont les valeurs religieuses et spirituelles pouvaient contribuer aux droits humains. Bien qu’elles puissent être source de dissensions, il a été rappelé que les différentes traditions religieuses consacrent tous la dignité humaine et, qu’en ce sens, elles ont participé à la construction des droits humains et à l’avènement de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Aussi, à l’heure où les avancées technologiques bouleversent notre société, les différentes traditions religieuses doivent constituer un repère de « sagesse et de compassion favorisant un environnement où il fait bon vivre », selon Jean-Claude Gaubert, porte-parole du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren, qui a appelé l’ensemble des participants à « œuvrer ensemble pour le triomphe de l’humanité ».

[DR]
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