Le 9 décembre 2014, la branche espagnole du Club de Rome (CECoR) et la SGI-Espagne on organisé un colloque interreligieux autour du thème : « Croyances, durabilité et développement humain » au CaixaForum de Madrid, en Espagne.
Le colloque a réuni quelque 50 personnes des sphères économique, juridique et religieuse, incluant des représentants des confessions bouddhiste, catholique, évangélique, juive et musulmane.
Était également présent le Dr Ricardo Díez-Hochleitner, président d'honneur du Club de Rome, qui a publié en 2008 un dialogue avec le président de la SGI, Daisaku Ikeda, intitulé : Un dialogue entre Orient et Occident - Vers une révolution humaine.
Le Dr Maria C. Novo Villaverde, directrice du programme d'éducation environnementale à l'UNESCO et professeur à l'Université nationale d'enseignement à distance (UNED) de Madrid, a donné un exposé préliminaire intitulé « Vérités, valeurs et croyances : les défis du développement durable ».
Dans son discours, le Dr Novo Villaverde a abordé la notion de durabilité des points de vue scientifique, éthique et religieux, en soulignant que la richesse matérielle ne peut être le facteur décisif pour le bonheur. Elle a mis en garde contre le consumérisme extrême, cause majeure de la destruction grandissante de l'environnement, et a exprimé ses grands espoirs dans la capacité des communautés religieuses à aider les gens à vivre de manière plus respectueuse de l'environnement.
La première table ronde, dirigée par José Manuel Morán, vice-président de CECoR, a porté sur la diversité religieuse et la coexistence des diverses communautés religieuses en Espagne. Elle a abordé l'introduction de la Constitution espagnole sur la liberté religieuse ainsi que les différentes politiques adoptées pour permettre une meilleure compréhension des groupes religieux par le public.
La deuxième table ronde avait pour thème l'engagement des religions pour la durabilité et le développement humain. Animée par Enrique Rivera Caputo, directeur général de la SGI-Espagne, elle a mis en avant les contributions des communautés religieuses dans la promotion de l'éducation pour le développement durable, à la fois en termes de leurs initiatives sociales dans ce domaine aussi bien que dans la promotion des valeurs spirituelles qui conduisent à une responsabilité accrue vis-à-vis de l'environnement.
Parmi les intervenants figuraient le Dr Florencio Serrano Prior, président de la Fédération des communautés bouddhistes d'Espagne (FCBE), Abdelaziz Hammaoui, président du Centre culturel islamique de Valence (CCIV), Jacobo Israel Garzón, historien et ancien président de la Fédération ds communautés juives d'Espagne (FCIE), Alfredo Abad, pasteur et secrétaire général de l'Eglise évangélique espagnole (IEE), et Fernando Giménez Barriocanal, secrétaire général adjoint des affaires économiques de la Conférence épiscopale espagnole (CEE).
Traduit de Club of Rome and SGI-Spain Sponsor Interfaith Symposium on Sustainability sur le site de la SGI.
Le Club de Rome
Le Club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 53 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu'en développement.
Piloté à sa création par Aurelio Peccei, un Italien membre du conseil d'administration de Fiat, et Alexander King, un scientifique et fonctionnaire écossais, ancien directeur scientifique de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), il doit son nom au lieu de sa première réunion à Rome, à l'Accademia dei Lincei le 8 avril 1968.
Les notions de développement durable et d'empreinte écologique font du Club de Rome un précurseur. Si, au xxie siècle, une part de la population terrienne s'accorde à prendre en compte les problématiques environnementales, d'autres n'acceptent pas ces analyses qui impliquent beaucoup de remises en question. Ils s'en prennent parfois au Club de Rome, à l'origine de ce qu'ils pensent être du catastrophisme.
Le Club de Rome se fit connaître mondialement en 1972 par son premier rapport, The Limits to Growth (littéralement Les limites à la croissance), traduit en français par l'interrogation Halte à la croissance ?. Son interpellation intervint à l'apogée de la période dite des Trente Glorieuses, une période de croissance sans précédent dans les pays développés et qui laissait penser que cette croissance était sans limite imaginable. Le concept de croissance zéro, que ce rapport ne préconisait pas, fut néanmoins une des idées fondatrices de l'écologie politique. (Tiré de la ficheWikipedia)