De tous les textes sacrés du bouddhisme Mahayana, le Sûtra du Lotus compte parmi les plus importants. Il a été, au cours des siècles, l’objet d’une profonde vénération de la part des croyants bouddhistes à travers la Chine, la Corée, le Japon et d’autres régions d’Asie orientale.
« Sûtra » est un mot sanskrit signifiant à l’origine « fil conducteur ». Il désigne un texte qui suit le fil des enseignements du bouddha Shakyamuni.
Quant à la fleur de lotus, elle est, dans les cultures asiatiques, un symbole de pureté, de beauté et de noblesse. Cette fleur a notamment la caractéristique de s’épanouir sur des étangs boueux, symbolisant le fait que cet enseignement est destiné à une époque troublée, où il a le pouvoir de rendre l’éveil accessible à tous.
La place du Sûtra du Lotus parmi les enseignements du Bouddha
Ce Sûtra est généralement considéré comme le dernier grand enseignement, l’aboutissement, de la vie du Bouddha. Il y révèle l’existence d’une réalité inhérente à toute chose, appelée l'état de bouddha. Il affirme également que les difficultés de la vie quotidienne constituent un terrain d'entraînement et une opportunité pour chaque personne d'entreprendre une profonde transformation intérieure. Ce faisant, il encourage à s'engager activement à soutenir les autres et à contribuer positivement à la société.
C'est également le seul des enseignements qui affirme avec force la conviction que l’illumination est accessible à tous, sans distinction de capacités, de statut, de sexe, d'ethnie, de culture ou d’éducation. Le Sûtra du Lotus est donc l'expression d'un humanisme universel, qui érige en valeur suprême le caractère sacré de la vie.
Le statut du récit du Sûtra
Le Sûtra du Lotus s'ouvre sur une expression marquant traditionnellement le début de presque tous les enseignements du Bouddha :
Ainsi l’ai-je entendu.
Cette phrase est prononcée par Ananda, l'un des plus proches disciples du Bouddha, réputé pour avoir mémorisé tous les prêches du Bouddha. Il poursuit en décrivant les circonstances du prêche, sur le mont Gridhrakuta, ou Pic de l’Aigle, non loin de la ville de Rajagriha...
Dans ces premiers passages d’ouverture, nous nous trouvons encore dans l'univers d'une certaine réalité historique, celle de l'Inde du Nord, où Gautama a très vraisemblablement exposé en fait sa doctrine, au Ve ou VIe siècle avant notre ère. Cependant, alors qu'Ananda se met à décrire les êtres - humains et non humains, célestes, etc. - qui forment l'assemblée réunie pour entendre la parole du Bouddha, le récit se départ de la réalité factuelle.
Finalement, après plusieurs présages extraordinaires, se déroulant sur des échelles véritablement cosmiques, le Bouddha commence son prêche...
A ce moment, l'Honoré du monde, quittant sereinement sa samadhi, s'adressa en ces termes à Shariputra : “La sagesse des bouddhas est infiniment profonde et incommensurable. La porte de cette sagesse est aussi difficile à comprendre qu'à franchir...ˮ
SdL-II
Fondé sur la préface de Burton Watson au Sûtra du Lotus édité aux Indes Savantes.
A priori, les éditions Hachette, en collaboration avec la BNF, peuvent l'éditer à la demande : https://www.fnac.com/a11935603/Eugene-Burnouf-Le-lotus-de-la-bonne-loi-traduit-du-sanscrit-accompagne-d-un-commentaire-et-de-vingt
Bonne journée !
Merci, grâce à la puissance du Sûtras du lotus, j'ai su ouvrir mon coeur et donner un sens à ma vie. Mille mercis !
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.