Un homme riche vit avec ses nombreux enfants lorsque, un jour, sa maison prend feu. Tout à leurs jeux, les enfants refusent d’écouter leur père qui leur commande de sortir de la maison. Alors le père leur dit : « J’ai de merveilleux chariots, tirés par une chèvre, un daim, et un bœuf. Vous devriez sortir les voir ». Ils se précipitent alors joyeusement hors de la maison en flammes. Les enfants sont enchantés de recevoir chacun un grand chariot tiré par un bœuf blanc, encore plus beau que ce que leur père leur avait promis.
Fuir la “maison en feu” pour goûter le bonheur absolu
Il n'y a nulle sécurité dans le Monde des trois plans ; à l'instar de la maison en flammes (...) Ce Monde des trois plans est aujourd'hui mon domaine et les êtres vivants qui le peuplent sont tous mes enfants. Ce lieu est à présent affligé de maux et d'épreuves multiples, je suis la seule personne qui puisse sauver et protéger les autres, mais, même si je leur enseigne et les instruis, ils ne croient ni n'acceptent mes enseignements, torturés qu'ils sont par les désirs, ils s'enfoncent dans l'avidité et les attachements.
SdL-III, 84.
Cette parabole est tirée du 3e chapitre du Sûtra du Lotus, intitulé “Analogies et paraboles”. Ici, la “maison en feu” est une métaphore du monde dans lequel nous vivons, en proie aux “flammes” des souffrances, des troubles et des illusions. Les trois sortes de chariots représentent les “trois véhicules” conduisant respectivement aux états d'étude, d'éveil pour soi et de bodhisattva. Et le grand chariot tiré par un bœuf blanc correspond au Véhicule unique du Sûtra du Lotus.
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