Le Sûtra du Lotus a probablement été initialement formulé en un dialecte local d’Inde ou d'Asie centrale, puis ultérieurement compilé en sanskrit pour lui conférer une plus grande respectabilité, aux alentours du Ier ou IIe siècle de notre ère.
Les versions chinoises
Au IIIe siècle, il fut introduit en Chine et traduit en chinois. On suppose qu'il y eut six versions, dont il ne reste que trois aujourd'hui :
- le Shô Hokke Kyo, de Dharmaraksha (IIIe s. après J-C)
- le Myôho Renge Kyô, de Kumarajiva (Ve s. après J-C)
- le Tempon Hokke Kyô, de Jnânagupta et Dharmagupta (VIIe s. après J-C)
La traduction de Kumarajiva
Parmi ces traductions, celle effectuée en 406, par le moine érudit d’Asie centrale Kumarajiva (350-409) a été largement reconnue comme faisant la mieux autorité tout en étant la plus heureuse linguistiquement parlant. La renommée du Sûtra du Lotus s’est ainsi largement répandue et il fut lu en Chine et dans tous les pays de la sphère d’influence culturelle chinoise.
Selon Nichiren Daishonin, c'est la version qui transmet le plus fidèlement l'intention de Shakyamuni. Il écrit :
Seul Kumarajiva n'a pas ajouté la moindre interprétation personnelle à l'enseignement du fondateur Shakyamuni.
Nichiren, Réponse à la femme du Seigneur Ota (GZ, p.1007)
Ces dernières années, plusieurs textes en sanskrit du Sûtra du Lotus, sous le titre de sadharma pundarika sutra - soit : le Sûtra du Lotus de la Loi merveilleuse - ont été découverts au Népal, en Asie centrale et au Cachemire. Certains semblent avoir été copiés au XIe siècle sinon plus tardivement, mais d’autres pourraient avoir été copiés dès le Ve ou VIe siècle. Ces versions en sanskrit de l’ouvrage diffèrent considérablement par endroits de la traduction de Kumarajiva, étant souvent d’une expression moins concise, ce qui laisse supposer que le texte suivi par Kumarajiva était d’une date antérieure et doit en effet avoir été très proche de la version originale.
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