En 2021, nous étudierons le volume 30 de La Nouvelle Révolution humaine, dont l’un des thèmes importants est le concept de révolution humaine. Pour la quinzaine d’étude de février, nous vous proposons d’en aborder la postface.
Extrait
La Nouvelle Révolution humaine, volume 30 , postface
Le thème principal des deux romans La Révolution humaine et La Nouvelle Révolution humaine se trouve dans cette phrase :
La grande révolution humaine d’un seul individu peut contribuer à changer le destin d’une nation et, plus encore, permettre de changer le destin de l’humanité.
Mais comment faire pour changer effectivement notre destin ou karma ?
La réponse à cette question se trouve dans l’éveil profond auquel Josei Toda parvint en prison. Parce qu’il désirait saisir l’essence du Sûtra du Lotus, il lut et relut attentivement le texte et récita Nam-myoho-renge-kyo, jour après jour, dans sa cellule. Ces efforts l’amenèrent à s’éveiller au fait qu’il avait participé, aux côtés de Nichiren, à la Cérémonie dans les Airs, décrite dans le Sûtra du Lotus, et qu’il était un bodhisattva sorti de la terre à qui l’on avait confié la propagation de la Loi à l’époque de la Fin de la Loi. Rempli de la joie inexprimable que lui procurait cette découverte, il fit le serment de consacrer sa vie à kosen rufu. Nichiren écrit :
Si vous avez le même esprit que Nichiren, vous devez être un bodhisattva sorti de la terre.
La réalité ultime de tous les phénomènes, Écrits, 389.
Selon ces mots, nous, qui nous consacrons à kosen rufu comme Nichiren l’enseigne, sommes incontestablement des bodhisattvas sortis de la terre. Mais alors pourquoi, nous qui sommes des nobles bodhisattvas chargés de la tâche solennelle de réaliser kosen rufu, sommesnous nés avec un karma qui nous amène à rencontrer toutes sortes de souffrances ? Il est dit dans le chapitre « Le maître de la Loi » du Sûtra du Lotus (le 10e) :
Ces personnes renoncent de leur plein gré à la récompense que leur valent leurs actions pures et, après mon entrée dans l’extinction, en raison de leur compassion envers les êtres vivants, elles renaîtront dans ce monde mauvais afin d’y exposer largement ce Sûtra.
SdL-X, 164.
Le grand maître Miaole de Chine explique que ce passage énonce le principe du « choix délibéré du karma qui convient ». Comme l’indique ce principe, nous avons choisi, en accord avec notre serment de bodhisattva sorti de la terre, de naître à l’époque mauvaise de la Fin de la Loi, en optant pour toutes sortes de destins, ou karmas – tels que la maladie, les difficultés économiques, la disharmonie familiale, la solitude, un manque d’estime de soi, et la liste ne s’arrête pas là – pour aider les autres à parvenir à l’illumination. Mais en récitant Nam-myoho-renge-kyo, en nous exerçant dans notre pratique bouddhique pour soi et pour les autres, et en consacrant notre vie à kosen rufu, nous faisons jaillir notre force vitale éclatante de bodhisattva sorti de la terre et notre vaste état de bouddha. Notre vie rayonne de sagesse, de courage, de force, d’espoir et de joie afin que nous surmontions tous les problèmes et obstacles redoutables auxquels nous sommes confrontés. En triomphant courageusement des manifestations de notre karma, nous montrons la validité des enseignements du bouddhisme de Nichiren et les merveilleux bienfaits de notre pratique bouddhique, tout en faisant avancer kosen rufu. En fait, nous assumons de notre plein gré ces épreuves et souffrances dans ce but précis.
Le karma et la mission représentent les deux faces d’une même pièce, et notre karma devient notre unique et noble mission. C’est pour cela que, lorsque nous consacrons notre vie à kosen rufu, il n’y a pas de destin que nous ne puissions changer. Nous sommes tous des bodhisattvas sortis de la terre et nous avons tous le droit de devenir heureux. Nous sommes les vedettes et les acteurs principaux d’une épopée illustre qui prend place sur l’immense scène de la vie – une épopée où le vent glacial de l’hiver se change en rayons chauds du soleil au printemps et où la souffrance se transforme en joie.
La Nouvelle Révolution humaine raconte l’histoire de la transformation du karma, ou destin, en mission. Fondamentalement, le bouddhisme de Nichiren ne considère pas la vie et ses phénomènes comme figés ou statiques. Il élucide au contraire le dynamisme de la vie, où tous les phénomènes évoluent et sont ouverts au changement, comme l’illustrent les principes tels que « les désirs terrestres sont l’illumination », « les souffrances de la naissance et de la mort sont le nirvana », et « changer le poison en remède ». Il perçoit également le potentiel de l’état de bouddha dans les profondeurs de la vie de chaque être humain en proie à la souffrance, et enseigne la voie qui mène à l’éveil et à la manifestation de cet état de vie – en d’autres termes, le potentiel positif le plus élevé, la créativité, et l’autonomie des êtres humains. Nous appelons ce processus de transformation de notre vie, ou transformation intérieure, la révolution humaine.
Les êtres humains sont les bâtisseurs et créateurs des sociétés, des nations et du monde dans lesquels ils vivent. Haine et confiance, mépris et respect, guerre et paix trouvent tous leur source dans le cœur et l’esprit humains. Par conséquent, sans révolution humaine, le bonheur personnel, la prospérité sociale ou une paix mondiale durable ne peuvent pas véritablement exister. Sans cet élément crucial, toute tentative visant à produire des changements durables sera vaine. La philosophie de la révolution humaine, fondée sur les principes du bouddhisme de Nichiren, servira à coup sûr de modèle pour l’humanité, à l’approche du troisième millénaire.
Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de janvier 2021, accompagné d’éléments complémentaires donnés par les représentants de la jeunesse.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro