« Quand un être humain évolue à l’échelle cosmique, il peut mener des actions en se fondant sur la dimension la plus élevée de son être, et avoir ainsi le comportement approprié sur le plan social et moral. »1 Dans la perspective de l’activité d’étude de niveau 1 du 19 octobre 2025, nous vous proposons d’approfondir ce mois-ci le principe des trois trésors en bouddhisme que sont : le Bouddha, la Loi et la Communauté des croyants.

Extraits du Valeurs humaines hors-série n° 11

La Soka Gakkai est l’organisation qui a hérité, à notre époque, de l’authentique esprit du bouddhisme transmis depuis Shakyamuni, et qui s’inscrit dans cette lignée.
L’un des principes de base, pour tous les bouddhistes, est de respecter et chérir le Bouddha, la Loi (les enseignements du Bouddha) et ceux qui pratiquent la Loi. Ainsi, chacun de ces trois éléments – le Bouddha, la Loi et la communauté bouddhiste (la communauté des croyants) – est considéré comme un trésor. […]
Du point de vue du temps sans commencement, le trésor du Bouddha correspond à Nichiren, bouddha du temps sans commencement, ou bouddha éternel, qui a révélé dans sa vie de personne ordinaire la Loi fondamentale permettant d’atteindre la bouddhéité. Le trésor de la Loi correspond au Gohonzon, ou objet de vénération de Nam-myoho-renge-kyo. C’est la Loi menant à l’illumination universelle révélée par Nichiren.
Enfin, le trésor de la communauté bouddhiste correspond à Nikko Shonin (le disciple le plus proche de Nichiren), qui protégea et transmit correctement les trésors du Bouddha et de la Loi.
Tels sont les trois trésors révérés dans le bouddhisme de Nichiren, ou bouddhisme de l’ensemencement.
(Valeurs humaines, hors-série n° 11, Activité d’étude bouddhique Niveau 1, p. 107-110))

 

Extrait des Écrits de Nichiren

Le Bouddha, la Loi et la Communauté
Nous pourrions bien recueillir toute l’eau des quatre grands océans pour diluer des pierres à encre, réduire en cendres tous les arbres et les plantes pour en faire de l’encre, ramasser les poils de toutes les bêtes sauvages pour en faire des pinceaux de calligraphie, employer toutes les surfaces des mondes des dix directions pour en faire du papier et avec tout cela exprimer par écrit notre gratitude, comment cela pourrait-il suffire à nous acquitter de notre dette envers le Bouddha ?
En ce qui concerne la dette envers la Loi, la Loi est le maître de tous les bouddhas. C’est la Loi qui rend les bouddhas dignes de respect. Par conséquent, ceux qui souhaitent s’acquitter de leur dette envers le Bouddha doivent d’abord s’acquitter de leur dette envers la Loi.
Quant à la dette à l’égard de la Communauté bouddhiste, le trésor du Bouddha et le trésor de la Loi sont l’un et l’autre toujours perpétués par la Communauté. Ainsi, sans bois de chauffe, il ne peut y avoir de feu, et, s’il n’y a pas de terre, arbres et plantes ne peuvent pousser. De même, si la Loi bouddhique avait existé sans les membres de la Communauté qui l’ont étudiée et fait connaître, elle n’aurait jamais été transmise durant les deux mille ans des époques de la Loi correcte et de la Loi formelle jusqu’à l’époque de la Fin de la Loi. C’est pourquoi il est dit dans le Sûtra de la Grande Collection : « Supposez que, dans la dernière des cinq périodes de cinq cents ans, quelqu’un harcèle les moines incultes et sans préceptes en les accusant d’une faute quelconque. Sachez que cette personne éteint la grande torche de la Loi bouddhique. » Il est donc très difficile de nous acquitter de notre dette envers la Communauté.
((Nichiren, Les quatre dettes de reconnaissance, Écrits, 45-46)

 

Extrait des Commentaires des Écrits de Nichiren, vol. 9

Le Bouddha
« Bouddha » est un autre terme pour désigner une personne engagée dans l’action. Tant que des individus dévoués déploieront des efforts pour aider les autres à révéler leur bouddhéité, le bouddhisme brillera en tant que religion vivante, pour l’éternité. À l’inverse, sans ce genre d’efforts, le bouddhisme deviendra une religion morte, fade et sans vie.
Shakyamuni et Nichiren Daishonin ont, chacun, laissé derrière eux un modèle de comportement humain, de personnes engagées à conduire les autres à l’éveil. Ils n’ont jamais cessé d’aller vers les personnes ordinaires, ni de dialoguer pour éveiller la nature de bouddha inhérente à chacun.
Le comportement humain se révèle sous toutes sortes de formes et reflète les dix états de vie, de l’état d’enfer à l’état de bouddha. Le comportement humain dont il est question dans ces commentaires renvoie spécifiquement au comportement humain le plus élevé, ou humaniste – conduite qui reflète l’état de bouddha et par conséquent, le respect de chacun. Cela inclut les efforts en vue d’un développement personnel positif et du bonheur pour soi et pour les autres, dans le monde des neuf états. L’attitude plus spécifiquement destinée à éveiller les autres à leur état de bouddha fait référence à celle du bodhisattva Jamais-Méprisant. C’est aussi l’attitude de Nichiren Daishonin dans son combat contre les forces négatives pour défendre les personnes ordinaires. C’est encore celle de chacun de nous dans la SGI, en tant que bodhisattva surgi de la Terre, qui œuvre pour kosen rufu.
(Daisaku Ikeda, Commentaires des écrits de Nichiren, vol. 9, Les Trois sortes de trésor, Acep, p. 7-8)

 

Extrait de la Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2

La Loi ou le Dharma
D. Ikeda. La Loi éternelle, ne faisant qu’un avec le Bouddha éternel, à laquelle le bouddha Shakyamuni s’est éveillé, est l’éternité de la vie à laquelle tous les bouddhas sont éveillés. Comme le bouddha Shakyamuni, tous les bouddhas du passé, du présent et du futur ont atteint la bouddhéité en la prenant pour maître et en s’éveillant à la réalité du bouddha de kuon ganjo. C’est le bouddha de la joie sans limites, le bouddha de la liberté absolue de kuon ganjo ou le bouddha de Nam-myoho-renge-kyo. Le président Toda disait : « La vie de Nichiren, tout comme la nôtre, est sans commencement ni fin. C’est ce qu’on appelle kuon ganjo. Elle n’a ni commencement ni fin. L’univers tout entier est une grande entité de vie. »
L’univers existe de toute éternité, depuis le temps sans commencement, il est l’entité de la suprême bienveillance. En prenant cette forme élevée de vie pour maître, l’être humain Shakyamuni parvint à l’illumination tel qu’il était, en tant qu’être humain. Et, au moment où il parvint à l’illumination, il comprit que tous les bouddhas, en tout temps et en tout lieu, étaient devenus bouddhas en prenant pour maître ce « bouddha éternel » qui concrétise l’unité de la Personne et de la Loi.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2, chap. 27 « Déclaration par Shakyamuni de la dignité suprême de l’être humain », Acep, p. 42.)

 

Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3

La Communauté bouddhique
J’aimerais rappeler quelques points fondamentaux concernant le monde de la pratique bouddhique. Nous sommes une famille, unie par la Loi merveilleuse. Le mouvement de kosen rufu est comparable à une maison où règne une atmosphère de paix et de bonheur. J’espère que nous serons toujours un rassemblement éclairé par le Gohonzon, au sein duquel chacun pourra se sentir en sécurité, détendu, heureux et régénéré. […]
Notre société n’est pas tendre, elle génère sans cesse un esprit de compétition et de l’anxiété. C’est le terrain d’incessants conflits d’ego. Mais les responsables de notre mouvement ont pour rôle de veiller à ce que les pratiquants reviennent dans leur « famille » de la SGI, qu’ils puissent se détendre, retrouver le sourire, se nourrir d’une inspiration neuve et reprendre des forces pour repartir à nouveau dans le monde dès le lendemain.
Certains travaillent de nuit, ou ont des horaires de travail irréguliers. D’autres sont parfois plus occupés parce qu’ils ont une plus forte charge de travail que d’ordinaire ou qu’ils doivent réviser leurs examens. Ils n’ont pas la possibilité de participer pendant une période donnée, mais, grâce à la foi ardente qui brûle dans leur cœur, ils se dressent pour relever les défis auxquels ils sont confrontés dans leur vie, en luttant pour montrer la preuve factuelle de leur pratique bouddhique.
En tant que responsables, j’espère que vous vous mettrez à leur place, et que vous ferez preuve de compréhension et de soutien. Faisons de nos réunions des moments agréables, détendus, intéressants et significatifs, remplis de sourires et de rires éclatants.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, Acep, p. 161)

 

Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 18

Le trésor de l’humanisme
« Dans le monde d’aujourd’hui, les gens ressentent un manque d’humanité et de but dans la vie. On a aussi dit que notre époque était engluée dans une tourmente intellectuelle et philosophique. C’est pour cela que l’humanisme, l’espoir et la force vitale sont aujourd’hui nos trésors. Et la philosophie bouddhique, dans laquelle les gens croient et sur laquelle ils s’appuient, est, de tous ces trésors, le premier et le plus important.
« Ces trésors sont tous présents au sein de la Soka Gakkai. Il suffit pour s’en convaincre d’observer la magnifique et rayonnante humanité des pratiquants qui, malgré leurs troubles et soucis prient constamment et agissent pour le bien des autres. Observez à quel point ils se sont dressés vaillamment depuis les profondeurs du désespoir et de la tristesse, brûlant d’espoir et de vitalité, tout en s'efforçant de bâtir leur propre vie et d’apporter une contribution positive à la société. Pour trouver la source de ces trésors on doit rechercher le bouddhisme de Nichiren, qui met en lumière la Loi ultime de la vie et la philosophie de la dignité humaine.
Nous, pratiquants de la Soka Gakkai, pratiquons ce bouddhisme et montrons la preuve factuelle dans notre vie quotidienne.
Shin’ichi cita ensuite ces paroles de Nichiren :
« Les divers enseignements du Bouddha sont tous propagés par des êtres humains […] Par conséquent, si la Loi à laquelle on adhère est suprême, alors la personne qui pratique doit être, elle aussi, la plus grande de toutes. » (Questions et réponses sur la foi dans le Sûtra du Lotus, Écrits, 62)
Shin’ichi dit alors : « La Loi bouddhique est révélée et transmise par les êtres humains. Aussi grande que soit la Loi, sans êtres humains, elle ne peut pas se propager. Et si la Loi est suprême, alors ceux qui la transmettent dépassent tous les autres. En d’autres termes, vous qui consacrez votre vie à kosen rufu êtes les plus grands trésors du monde d’aujourd’hui. »
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 18, chap. « Aller de l’avant », Acep, p. 233-234)

 

Pour aller plus loin...

  • Lokesh Chandra et Daisaku Ikeda, Le Bouddhisme ou la voie des valeurs, chap. III « Interaction entre philosophie occidentale et bouddhisme », L’Harmattan, p. 70.
  • Ibid., chap. V « La Tour au trésor et Nam-myoho-renge-kyo », p. 183.
  • Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 3, partie 1 sur 2, Acep, p. 133-160
 

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de mai 2025.

Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
  • 1. Lokesh Chandra et Daisaku Ikeda, Le Bouddhisme ou la voie des valeurs – Un dialogue sur la création de valeurs à travers l’Histoire, chapitre III, Interaction entre philosophie occidentale et bouddhisme, Éd. L’Harmattan, p. 70.
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