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Au mois de décembre 2025, nous vous proposons d’approfondir le sens du bonheur dans la pratique du bouddhisme de Nichiren. En abordant la différence entre bonheur absolu et bonheur relatif, ces extraits ouvrent le chemin d’une vie épanouie et solide.

 

Extrait de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1

Quel est le but de la vie ? C’est le bonheur. L’objectif du bouddhisme et de la foi est, aussi, de devenir heureux. Nichiren écrit : « Le seul vrai bonheur pour les êtres humains réside dans la récitation de Nam-myoho-renge-kyo. On lit dans le Sûtra [du Lotus] : “[...] les êtres vivants se divertissent à leur guise » (SdL-XVI, 222).”(Écrits, 685)
« Se divertissent à leur guise » signifie pouvoir vivre librement la vie que l’on désire et en jouir de tout son cœur. Quand vous possédez beaucoup de force vitale et une grande sagesse, vous pouvez vous réjouir du défi que les épreuves de la vie imposent, à l’image des vagues sur lesquelles on glisse avec plaisir, et des montagnes abruptes que l’on se fait une joie d’escalader.

***

La Loi merveilleuse étant la source de la force vitale et de la sagesse qui permet de surmonter les diffi cultés de la vie, Nichiren dit qu’il n’y a pas de plus grand bonheur que la récitation de Nam-myoho-renge-kyo. La réalité est difficile. Vous devez affronter courageusement les implacables réalités de la vie et remporter la victoire, encore et encore, dans tous les domaines – vie quotidienne, travail, école, et dans votre foyer. Le bouddhisme et la foi sont le moteur d’un progrès illimité. Lorsqu’on puise sagesse et force vitale dans la foi, on peut tout orienter dans une direction brillante, positive et encourageante. Le pratiquant véritablement sage est celui qui obtient toujours la victoire sur la réalité, au lieu de se contenter de philosopher sur cette réalité. Concernant le bonheur, le deuxième président de la Soka Gakkai, Josei Toda, donna l’orientation suivante1 :
« J’aimerais dire quelques mots sur le bonheur. Il y a deux sortes de bonheur – l’un absolu, l’autre relatif. Le bonheur absolu est l’atteinte de la bouddhéité [...] Le bonheur relatif signifie que vos souhaits quotidiens se réalisent l’un après l’autre – par exemple, avoir un million de yens, une épouse merveilleuse, de bons enfants, une maison comme ceci et des vêtements comme cela, et ainsi de suite [...] On ne peut pas s’appuyer sur ce type de bonheur. Pourtant, chacun est convaincu que ce n’est que de cela qu’il s’agit, lorsqu’on parle d’être heureux.
Qu’est-ce alors que le bonheur absolu ? Le bonheur absolu signifie qu’être en vie est en soi une joie [...] Il implique aussi un état dans lequel on est libéré de tout problème matériel et où l’on jouit d’une bonne santé, où la paix et l’harmonie règnent dans la famille, les affaires prospèrent, et où l’on est si ouvert que tout ce que l’on voit ou entend nous apporte un sentiment de plaisir et de joie. Lorsqu’on sera capable d’envisager les choses de cette manière, le monde, ce royaume saha infesté de luttes, deviendra lui-même une terre pure. C’est ce que nous appelons l’état de bouddha [...]
Comment pouvons-nous y parvenir ? Nous devons abandonner la poursuite du bonheur relatif pour celle du bonheur absolu. Seul le bouddhisme de Nichiren permet d’y parvenir. Je me bats désespérément pour partager ces enseignements avec les autres ; j’espère donc que vous aurez entièrement confiance en mes paroles et que vous mènerez une vie de bonheur absolu. »
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Le président fondateur de la Soka Gakkai, Tsunesaburo Makiguchi, déclara un jour : « On voit des gens qui disent à qui veut entendre : “J’ai économisé tout l’argent que j’ai voulu, acheté la maison que je voulais ; je peux maintenant m’installer confortablement pour boire un verre, et m’offrir quelques loisirs. Que puisje demander de plus à la vie ?” Ce type de personne ne comprend rien au véritable but de la vie. » M. Makiguchi déclara encore, clairement : « Le but de la vie est de créer les valeurs les plus élevées et de parvenir au plus grand bonheur possible. » [...]
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Le but de la vie est d’expérimenter ce bonheur, le bonheur absolu. Ce bonheur ne change pas avec le temps ; il est éternel ; c’est un sentiment qui n’est pas influencé par les facteurs extérieurs, et qui jaillit des profondeurs de la vie d’une personne. Il n’est pas passager, comme une situation, un coup de chance ou une satisfaction d’ordre matériel.
Le plus important est de vivre en accord avec la Loi et d’atteindre un état d’esprit élevé dans le royaume intérieur de la vie, fondé sur la Loi. Cet état intérieur élevé, obtenu grâce à la foi, perdure éternellement comme la Loi. Par conséquent, nous pouvons vivre pour toujours en rois et reines de la vie.
Il se peut que des gens se disent heureux alors qu’ils sont malades ou pauvres, en soutenant que le bonheur est simplement une question de point de vue sur les choses.
Toutefois, à moins de s’appuyer sur une véritable sensation de bonheur venue du tréfonds du cœur, toute prétention au bonheur paraîtra dépourvue de substance. Qui plus est, lorsque nous accumulons les « trésors du cœur » dans les profondeurs de notre vie, ils finissent naturellement par se manifester sous forme de « trésors du corps » – bonne santé et bien-être – et de « trésors du grenier » – confort matériel. (Écrits, 858)
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Acep, p. 20-23)

 

Extrait de La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2

• Le président Toda disait : « Le but ultime de la pratique du bouddhisme de Nichiren Daishonin est de s’éveiller à l’éternité de la vie. C’est réaliser, dans tout son être, que la vie est éternelle. Lorsque nous y parvenons, nous faisons l’expérience du bonheur absolu. Ce bonheur dure éternellement, il est indestructible. Nous persévérons dans la pratique pour parvenir à cet état de vie. »2 L’important est de saisir cela dans notre propre vie. Et il n’y a pas d’autre moyen de le faire que par la pratique, en polissant et en approfondissant notre foi.
Il disait aussi souvent : « Comprendre quelque chose intellectuellement, c’est facile ; mais le saisir concrètement par la foi, c’est tout à fait différent. »3
C’est indiscutablement vrai lorsqu’il s’agit de saisir l’éternité de la vie.
(D. Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2, chap. 26, Acep, p. 20)

• Josei Toda disait : « […] Le bonheur absolu est un état de vie dans lequel on éprouve un immense sentiment de joie et de satisfaction, quelles que soient les circonstances, et, où que nous nous trouvions, le fait d’être en vie est en lui-même source de joie. […] »4
Ne rechercher qu’un bonheur relatif équivaut à accepter l’idée de « l’Éveil initial », c’est-à-dire à penser que Shakyamuni atteignit, pour la première fois, la bouddhéité en cette vie. Cette façon de voir, sortie de son contexte, est semblable à une plante sans racine, vide et flottante. Le bonheur absolu est lié à la prise de conscience de la véritable illumination dans le lointain passé. Pour y parvenir, selon l’enseignement essentiel, il faut lutter énergiquement pour kosen rufu et ne pas mener une vie centrée sur soimême. En pratiquant sans être avare de nos efforts, nous pouvons percer l’obscurité de notre petit ego. Et, dans la mesure même où nous le faisons, la vie de notre grand Soi jaillit du plus profond de notre vie.
(D. Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2, chap. 28, Acep, p. 79-80)

• Nous, pratiquants de la Soka Gakkai, avons choisi de suivre l’orientation la plus juste que nous puissions donner à notre vie. Que notre état de vie s’élève ou décline dépend de notre conviction, du fait que nous ayons conscience ou non de cet engagement solennel. Quel est le but du bouddhisme ? C’est de permettre à tous les êtres humains de devenir heureux et de développer des vies débordantes de joie. Tolstoi écrivit :
« Réjouissez-vous, réjouissez-vous ! Le travail d’une vie, la mission d’une personne est une joie. Devant le ciel, le soleil, les étoiles, les herbes et les arbres, devant les êtres humains – comment ne pas ressentir de joie ! »5
Notre mission dans la vie est de faire l’expérience de la joie ! C’est l’une des conclusions auxquelles était parvenu Tolstoi. Nous qui avons décidé de pratiquer la Loi merveilleuse, nous comprenons parfaitement ces mots, car le Sûtra du Lotus nous exhorte à cultiver dans notre vie « la plus grande de toutes les joies ». (GZ, 788)
(D. Ikeda, La Sagesse du Sûtra du Lotus, vol. 2, chap. 29, Acep, p. 89-90)

 

Extrait de La Nouvelle Révolution humaine, vol. 17

Shin’ichi Yamamoto prit donc cette décision : « Je vais créer un système scolaire qui permettra aux femmes de tirer le meilleur parti de leur amour inné de la paix et de le faire vivre dans leur environnement immédiat mais aussi à l’échelle nationale et mondiale. Les écoles Soka formeront les femmes responsables au XXIe siècle. »
Le deuxième président de la Soka Gakkai, Josei Toda, hérita du rêve de l’éducation Soka transmis par le premier président, Tsunesaburo Makiguchi. Ce rêve précieux parvenait maintenant à maturité dans le cœur de Shin’ichi, leur successeur, sous la forme d’un projet de création de collège et lycée Soka.
Shin’ichi réfléchissait toujours à ce qui était nécessaire pour que les femmes parviennent au bonheur. Dans le passé, elles étaient maintenues en arrière par les coutumes et systèmes traditionnels, mais leur condition avait changé radicalement après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, si, sur le plan légal elles avaient obtenu l’égalité, il leur fallait désormais briser leurs propres faiblesses et passivité intérieures pour manifester pleinement leur force et leur potentiel afin d’acquérir véritablement une autonomie personnelle.
Autrement dit, une libération intérieure était cruciale afin de permettre aux femmes de parvenir au bonheur et de réaliser la paix. Shin’ichi avait acquis la ferme conviction que la seule façon d’apporter ce type de libération était d’offrir aux femmes une philosophie véritablement humaniste qui percevrait clairement le fonctionnement intérieur de l’humanité.
Shin’ichi avait toujours profondément réfléchi aux idéaux qui pourraient correspondre aux aspirations des femmes. Traditionnellement, leur éducation au Japon consistait avant tout à faire d’elles de bonnes épouses et des mères pleines de sagesse. Mais si on les limitait à leur foyer, jamais elles ne pourraient devenir une force majeure pour accomplir le rêve de paix de l’humanité. Les femmes devaient acquérir une conscience sociale large et une sagesse dans la vie, et elles devaient s’engager dans leur environnement et dans la société.
Cela ne signifiait pas pour autant négliger leur foyer et ne se préoccuper que de leur carrière professionnelle. Il s’agissait en fait de permettre aux femmes, qu’elles travaillent à l’intérieur ou à l’extérieur de leur foyer, de remplir au mieux leur rôle, de développer leur personnalité, de montrer leurs capacités créatrices et de s’engager concrètement face aux problèmes culturels, politiques et sociaux. En d’autres termes, dans l’idéal, il était nécessaire que les femmes deviennent des êtres complets dotés d’une grande diversité de talents.
(D. Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 17, Acep, p. 102-104)

 

Extrait de Une religion de la révolution humaine,vol. 4

« J’espère qu’aujourd’hui, vous entraînerez toutes votre corps et votre esprit. J’espère aussi que vous vous amuserez et vous ressourcerez. Le bouddhisme nous enseigne qu’il faut jouir pleinement de notre vie. Même en exil à l’île de Sado, Nichiren Daishonin écrivait : “Je ressens une joie sans mesure, malgré mon exil actuel.” (La réalité ultime de tous les phénomènes, Écrits, 390) Ces mots émanent de l’état de vie élevé et de l’immense conviction du bouddha originel. Même en subissant la persécution de l’exil, Nichiren Daishonin débordait d’une joie illimitée. La foi consiste à apprécier pleinement la vie, quelles que soient les circonstances. »
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 4, Acep, p. 231-232)

 

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de novembre 2025.
Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
  • 1. Le 23 janvier 1955.
  • 2. Daisaku Ikeda, Ningen Kakumei (La Révolution humaine), Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1967, vol. 3, p. 291.
  • 3. Ibid., p. 290
  • 4. Toda Josei Zenshu (Œuvres complètes de Josei Toda), Tokyo, Seikyo Shimbunsha, 1984, vol. 4, p. 443-44.
  • 5. Traduit du japonais : Léon Tolstoï, Torusutoi no Kotoba (Paroles de Tolstoi), Tokyo, Yayoi Shobo, 1993, p. 94.
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