Qu'est-ce que le bouddhisme ?

Tout à la fois voie spirituelle, philosophie, éthique et psychologie, le bouddhisme est l'une des grandes religions mondiales, pratiqué par plusieurs centaines de millions de personnes, principalement sur le continent asiatique. Il comprend une multiplicité d'écoles qui prennent leurs origines dans les enseignements du Bouddha historique, Siddhartha Gautama, dit Shakyamuni, qui vécut en Inde, il y a environ 2500 ans.

Le bouddhisme de Nichiren est l'un de ces courants. Il prend son origine dans la vie et l'enseignement de Nichiren Daishonin, un moine japonais du XIIIe siècle, qui fonda sa doctrine sur le Sûtra du Lotus, dernier grand enseignement du Bouddha. Nichiren établit une pratique qui en cristallise l'essence : la récitation de la Loi merveilleuse, Nam-myoho-renge-kyo.

Le bouddhisme est-il une religion ?

Parce qu’il met l’accent sur la sagesse, qu’il procède d'une démarche individuelle et qu’il n’est consacré à aucun dieu mais se tourne entièrement vers les êtres humains, le bouddhisme peut sembler tenir davantage d’une philosophie de vie que d’une religion. Il comprend cependant tous les éléments d’une religion :

  • la prière : la pratique de Gongyo ;
  • les rites : mariages, cérémonies pour les défunts, vœux d'engagement ;
  • un objet de culte : le Gohonzon ;
  • et surtout, la primauté accordée à la foi.

Comme l'écrit Nichiren : « Sans l'élément vital qu'est la foi, même garder le Sûtra du Lotus est vain. » (L&T-I, 21) Et c'est bien en vertu de cet « élément vital » que le bouddhisme de Nichiren, en plus de proposer une philosophie des plus riches et des plus profondes, peut être considéré comme une religion.

Quels sont les bienfaits de pratiquer ce bouddhisme ?

Le but de la pratique du bouddhisme de Nichiren est d'éveiller son « état de bouddha » inhérent. On peut le définir comme la force de vie fondamentale. Cette pratique simple et accessible est porteuse de bienfaits dont chacun peut faire l'expérience immédiate :

  • une énergie vitale accrue ;
  • une plus grande clairvoyance sur les événements et situations de la vie ;
  • de la « bonne fortune ».

En persévérant dans cette pratique, une personne peut transformer radicalement toutes formes de difficultés et souffrances, grandir humainement et savourer une profonde satisfaction. Ce processus est appelé « révolution humaine » - la transformation profonde de sa propre vie. Il s'agit là d'un bienfait qui s'établit dans la durée et éclaire notre existence d'un nouveau jour.

Y a-t-il des préceptes ou des interdits à respecter ?

Aucun interdit ou prescription concernant la vie quotidienne ou l'alimentation n'est exigé des pratiquants dans le mouvement Soka.

La pratique régulière du bouddhisme de Nichiren amène chacun à s'éveiller naturellement à la valeur de la vie elle-même et à poser ses propres jugements moraux et éthiques. En mettant sa vie en harmonie avec la Loi boudhique, nous tendons à adopter un comportement créateur de valeurs pour nous-même et les autres, empreint des vertus de l'état de bouddha : bienveillance, courage et sagesse.

Y a-t-il des moines dans le mouvement Soka ?

Le mouvement Soka est un mouvement essentiellement laïc. Il inclut cependant un certain nombre de moines, au Japon. Ce sont des moines dits "réformateurs", incluant plusieurs supérieurs de temples restés fidèles à l'enseignement et à l'esprit de Nichiren Daishonin.

En France, les cérémonies religieuses – voeux d'engagement dans la voie bouddhique, remises de l’objet de culte, mariages, funérailles – sont menées sous la responsabilité d'un ministre du culte laïc, dans les centres bouddhiques de l'association cultuelle Soka (ACSBN).

Faut-il payer pour pratiquer ce bouddhisme ?

Tout le monde peut pratiquer ce bouddhisme et participer aux différentes activités du mouvement Soka de manière entièrement libre et gratuite. Seuls les séminaires d'étude au centre bouddhique européen de Trets sont payants, afin de couvrir les frais d'hébergement qu'ils impliquent. Ces séminaires sont proposés occasionnellement à ceux qui souhaitent y participer.

Les diverses activités, culturelles et religieuses, des associations Soka sont financées à travers les dons des pratiquants, qui correspondent à la pratique bouddhique traditionnelle de l'offrande. Les dons sont libres et anonymes.

Pourquoi n’ai-je pas entendu parler de ce mouvement auparavant ?

Bien que le bouddhisme de Nichiren ait été établi depuis 750 ans au Japon, sa propagation a été sévèrement restreinte pendant la majeure partie de cette période.

Le Japon, au XIIIe siècle, était une société féodale. Aussi les personnes ordinaires se devaient d’adhérer aux croyances traditionnelles de leurs parents et de leur seigneur. À l’époque de Nichiren Daishonin, nombre de ses disciples ont subi de graves persécutions, et la communauté des disciples est demeurée limitée.

Il fallut attendre l'apparition de la Soka Gakkai au XXe siècle pour voir refleurir cet enseignement, grâce aux efforts et sacrifices des deux premiers présidents fondateurs, Tsunesaburo Makiguchi et Josei Toda qui résistèrent face à la répression du gouvernement militariste japonais d'alors. Puis, à partir de 1960, sous l'impulsion de son troisième président de la Soka Gakkai, Daisaku Ikeda, l’enseignement du bouddhisme de Nichiren a fleuri, non seulement au Japon, mais partout dans le monde. On dénombre aujourd'hui plus de douze millions de pratiquants, dans 192 pays et territoires, rassemblés en plusieurs organisations locales indépendantes au sein de la Soka Gakkai internationale.

Comment puis-je commencer à pratiquer le bouddhisme de Nichiren ?

Vous pouvez commencer à pratiquer tout simplement chez vous, en vous installant dans un endroit où vous vous sentez à l’aise.

Dans la mesure du possible, la pratique s’effectue assis, le dos droit, la paume des mains jointes et les yeux ouverts. Réciter Nam-myoho-renge-kyo implique seulement de répéter cette phrase en rythme, pendant une durée que vous aurez choisie. Vous mettre face à un mur nu ou devant une bougie peut vous aider à éviter que le regard et l’esprit ne se dispersent trop.

Certains ont pu se sentir un peu gênés à l'idée de se retrouver ainsi, récitant ces mots étranges et craindre d’avoir l’air idiot. Pourtant, après avoir commencé, intuitivement, ils ressentent la profondeur de cette pratique, et tout sentiment d’embarras disparaît.

• La récitation de Nam-myoho-renge-kyo : Si vous avez entendu la récitation de Nam-myoho-renge-kyo par des pratiquants plus expérimentés à une vitesse qui vous paraissait difficile à égaler, n’essayez pas de les imiter. Les points importants sont la sincérité, la prononciation et la régularité jour après jour. Le rythme viendra peu à peu.

Le volume de la voix n’est pas important. Ce qui importe, c’est d’avoir une voix ferme et claire.

Gongyo : La pratique de gongyo, comprenant la récitation de deux passages du Sûtra du Lotus, nécessite presque toujours l’aide de quelqu’un afin d'apprendre le rythme et la prononciation corrects.

• Durée : Quant à la durée de la récitation, elle relève uniquement de la décision chaque personne. Nichiren Daishonin encourage à réciter Nam-myoho-renge-kyo « tout son content », à l’égal de ce qui est dit dans le 16e chapitre du Sûtra du Lotus : « Ayant à coeur le désir de voir le bouddha, ils ne donnent pas leur vie à contrecoeur. »

Le temps peut varier largement selon les circonstances du moment et nos désirs pour l’avenir. A titre indicatif, on peut commencer par dix minutes le matin et le soir (de préférence pas trop tard pour ne pas être fatigué). Ce rythme biquotidien est très important dans la mesure où il fait écho à notre rythme le plus basique : celui du lever et du coucher du soleil.

 
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