Lettre de Robert Rescoussié, président du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Chères amies, chers amis, recevez nos meilleurs voeux en ce premier jour de l’« Année de l’expansion dans la nouvelle ère du kosen rufu mondial ».

Le tableau des événements marquant l’année 2015, a été particulièrement assombri en France par des inondations répétées dans les régions du Sud, les attentats en Île-de-France, des accidents très meurtriers… En ce début de l’année de l’« expansion » le premier souhait que nous puissions exprimer n’est-il pas d’oeuvrer à la disparition de tels fléaux ?

Nichiren Daishonin commence ainsi l’Écrit du Nouvel An :

Le Jour de l’An marque le premier jour, le premier mois, le commencement de l’année et le début du printemps. Celui qui célèbre ce jour gagnera en vertu et sera aimé de tous…
Écrits, 1144.

Il nous renvoie à la force de la Loi bouddhique qui produit les « trois commencements »1 et un nouveau cycle des saisons, et souligne le bienfait issu de nouveaux engagements, en phase avec cette Loi.

Il aborde ensuite une question fondamentale, « Où résident l’enfer et le Bouddha ? » : « En ce qui concerne l’emplacement exact de l’enfer et du Bouddha (…) une recherche plus attentive révèle que l’un et l’autre existent dans notre corps de cinq pieds de haut. »

Ainsi, si toutes les actions de l’être humain proviennent de son esprit, c’est par sa « révolution » profonde que tout doit commencer. Un esprit dominé par l’aspect le plus négatif de la vie, produit les pensées, paroles et actions qui ne peuvent que générer des souffrances. Nichiren Daishonin nous engage à manifester, à l’opposé, la nature de bouddha dont les actes visent le plus grand but, la valeur suprême de la vie. Pour ce faire, il nous encourage à établir la foi en cette nature inhérente à la vie, révélée dans le Sûtra du Lotus, mais si difficile à concevoir.

Année de l’Expansion ! Pour la rendre effective en 2016, ne doit-on pas d’abord en rechercher la source ? L’expansion de l’état de vie, de la grandeur de l’esprit du bouddha amène l’expansion des bienfaits pour soi et autrui, l’expansion des cercles d’amitié, de l’harmonie…

Nichiren Daishonin termine ainsi son Écrit du Nouvel An :

À la lumière de ce principe, ceux qui croient maintenant dans le Sûtra du Lotus attireront le bonheur depuis plus de dix mille ri alentour. (…) [Ceux] qui croient au Sûtra du Lotus sont semblables au santal et à son parfum.
Ibid.

Essentiellement, le Sûtra du Lotus révèle que tous les êtres vivants possèdent « la vie éternelle de bouddha » et invite chacun à s’éveiller à ce grand soi intérieur. Croire dans le Sûtra du Lotus revient alors à développer le pouvoir de concrétiser la véritable grandeur d’un être humain, à manifester son immense potentiel. « C’est par nécessité un processus lent et graduel. Mais ce mouvement constant en réalité change l’Histoire. Par conséquent, il est important que nous continuions régulièrement et concrètement à agir pour créer le changement. »2

Donnons donc en ce Jour de l’An un sens profond à nos voeux, un sens renouvelé à nos activités mensuelles, convaincus de leur portée humaine.

Notes

  • 1. Trois commencements : le jour, le mois et l’année. Voir D&E-décembre 2014, 45.
  • 2. Daisaku Ikeda, Le monde des écrits de Nichiren Daishonin, volume 2, p. 67.
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