Lettre de Betty Mori, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Permettez-moi de vous exprimer ma plus sincère gratitude et tout mon respect pour toutes vos magnifiques activités.

D’aucuns pensent peut-être que leur contribution est minime au regard de l’immense défi de la paix et du bonheur de l’humanité. L’historien Arnold J. Toynbee (1889-1975) écrivit : « Dans une lutte dont l’issue est incertaine, chaque participant compte. Personne n’a le droit de se croire dispensé de jouer pleinement son rôle, sous prétexte que ce qu’il fait ou ne fait pas est trop insignifiant pour avoir la moindre influence. »1

Selon le bouddhisme, chaque personne est un précieux individu doté d’un rôle unique pour kosen rufu et un bodhisattva sorti de la terre. En s’éveillant à cela, chacun peut manifester son potentiel le plus élevé. Daisaku Ikeda cite souvent le poète américain Walt Whitman dont l’œuvre offre une interprétation de la vie proche de la vision bouddhique : « À partir d’aujourd’hui, je n’attends pas la bonne fortune, la bonne fortune, c’est moi. »2

Notre maître bouddhique nous encourage à créer le courage. Le courage de prendre l’initiative est l’esprit du bouddhisme de Nichiren. En 1975, j’ai rencontré Daisaku Ikeda pour la première fois et je l’ai choisi comme maître bouddhique car il incarnait dans son comportement, l’humanisme bouddhique du mouvement Soka auquel je venais d’adhérer. Il était accueillant et chaleureux, saluant les autres en premier, heureux de chaque rencontre.

L’encouragement qu’il donna ce jour-là, prit tout son sens : « La raison d’être du mouvement Soka est de faire s’épanouir l’autonomie de chacun, non de la limiter. Nous ne vivons pas pour le mouvement mais le mouvement vit dans notre cœur… agissez en toute liberté, telle que vous êtes. »3 Dernièrement, il a écrit qu’il considérait chaque aspect du mouvement Soka comme sa mission personnelle : « Je cherchais, m’interrogeais, pratiquais, me demandais sans cesse sur comment faire avancer au mieux kosen rufu. »4

Nichiren Daishonin a déclaré que la véritable liberté consiste à s’éveiller à la loi ultime de la vie et à se maintenir en harmonie avec elle. Établir une véritable autonomie revient à s’éveiller à la nature de bouddha à l’intérieur de notre vie. C’est utiliser notre condition actuelle comme moyen de développement plutôt que d’être limité ou contrôlé par elle.

Devenir un successeur, et non un suiveur, signifie assumer totalement la responsabilité et prendre des initiatives au lieu de compter sur les autres. C’est avoir cette détermination : « Si je réussis, tout le monde en bénéficiera. » Ce genre d’engagement décuple la force de notre prière.

En reconnaissance envers notre maître pour la voie qu’il ouvre, enveloppons, toujours plus, notre planète de prières et de dialogues bienveillants dans le même esprit que le sien.

Bonnes fêtes de fin d’année à tous !


Notes

  • 1. Arnold Toynbee, Experiences, New York et Londres, Oxford University Press, 1969, p. 60.
  • 2. Walt Whitman, Feuilles d’herbe, Gallimard, Paris, 2002, p. 212.
  • 3. Valeurs humaines, hors-série n° 2, « Les huit premiers voyages en France », p. 119.
  • 4. À paraître dans D&E, début 2018.
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Commentaires   
+1 #3 Huong 08-01-2018 08:07
MERCI Betty, Belle et Heureuse Année 2018
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0 #2 Maniglier 19-12-2017 21:29
Merci ! Merci de nous rappeler cet esprit magnifique de notre maitre bouddhique !
Beau cadeau de fin d'année ! Très belle fin d'année à vous toutes
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0 #1 Nadine 19-12-2017 08:51
Merci Betty.
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