Lettre de Robert Rescoussié, président du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Ce mois d’août, lors d’un cours d’été bouddhique européen, les pratiquants de la jeunesse ont étudié les écrits de Nichiren Sur les prophéties du Bouddha concernant l’avenir (Écrits, 401) et Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays (Écrits, 6).

Dans Sur les prophéties du Bouddha concernant l’avenir, Nichiren Daishonin révèle comment il a réalisé le grand vœu du Bouddha, exprimé dans l’enseignement fondamental du Sûtra du Lotus ; puis il exhorte les disciples des générations futures à agir pour la paix dans le monde avec le même esprit que lui. L’œuvre des trois présidents fondateurs du mouvement Soka est une réponse à cette exhortation, une voie ouverte pour les générations à venir.

Dans Sur l’établissement de l’enseignement correct pour la paix dans le pays, Nichiren Daishonin enseigne particulièrement que la transformation de l’environnement résulte de la transformation du cœur et de l’esprit de chaque être humain. Le maître bouddhique triomphe du « plus grand mal , l’obscurité fondamentale »1. Se dresser en tant que disciple consiste à réaliser sa propre révolution humaine et à aider autrui à faire de même. Cela commence par combattre en soi le « mal fondamental » – la négation de la capacité de parvenir à l’éveil du Bouddha –, qui s’oppose au « bien fondamental ». Il convient donc, au moment où une difficulté nous renvoie à notre ignorance, de nous éveiller à ce « bien fondamental » et d’établir en nous-même les principes de respect et de dignité de la vie révélés par le Bouddha.

C’est grâce à nos actions, fondées sur l’état de vie le plus élevé, que les principes bouddhiques deviennent réalité dans notre vie et notre environnement. Nichiren Daishonin a clairement enseigné les principes permettant de réaliser cela  : considérer la Loi comme inhérente à notre vie et non extérieure à nous  ; chercher l’illumination en nous-même, non à l’extérieur  ; réaliser que « si notre esprit est pur, notre terre l’est également2 »  ; que « les bienfaits obtenus quand nous récitons Daimoku sont les mêmes que ceux obtenus par un sage […] si l’on récite Daimoku en ne s’opposant pas à l’intention du Sûtra3. »

Nous avons les précieuses bases pour fonder nos vies sur la Loi bouddhique  : les écrits de Nichiren, et aussi, les commentaires et les discours de Daisaku Ikeda. Après la succession des cours d’été, nous reprenons nos activités bouddhiques régulières qui répondent à l’exhortation de Nichiren Daishonin et à l’aspiration des êtres humains. Donnons tout leur sens aux enseignements bouddhiques en traduisant «  l’élargissement de notre état de vie » dans nos actions.

Que l’activité d’étude niveau 14 soit pour tous l’occasion de réaliser ces paroles de Daisaku Ikeda  :« L’action du bodhisattva qui croit dans le potentiel humain et l’inspire, ouvrira la voie du bonheur pour lui et pour les autres, et contribuera à la paix et à la sécurité dans la société5. »


Publié dans Valeurs humaines n°95, de septembre 2018.


Notes

  • 1. La plus profonde des illusions inhérentes à la vie, qui engendre toutes les autres. Incapacité à voir ou à reconnaître la vérité, en particulier la véritable nature de nos vies.
  • 2. Voir  : Sur l’atteinte de la bouddhéité en cette vie (Écrits, 3)
  • 3. Voir : Les quatorze oppositions à la Loi (Écrits, 759).
  • 4. En savoir plus ici.
  • 5. Message pour la réunion des responsables bouddhiques du mouvement Soka de France en septembre 2012.
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