Lettre de Cathy Mahuet, responsable nationale des femmes du mouvement Soka.

La saison du printemps nous encourage à un renouveau. « Les fleurs sont belles car elles semblent s’épanouir avec passion et éclosent de toute leur force à l’endroit même où elles se trouvent. »¹

Cette année, les premières fleurs ont montré très tôt leur détermination à éclore, semblant défier les dures réalités de l’environnement, exemple magnifique que seul compte en définitive notre désir d’offrir le meilleur de nous-même.

Le 3 mai maintenant proche est considéré comme le Jour de la Soka Gakkai. En 1972, Daisaku Ikeda était en France pendant cette période et, pour la première fois, il célébrait cette date importante en dehors du Japon. Le but principal de son voyage en Europe était alors la rencontre prévue à Londres avec le célèbre historien anglais Arnold Toynbee. Les deux hommes, profondément concernés par l’avenir de l’humanité, souhaitaient au travers de leurs échanges « pouvoir offrir des éléments de réflexion en vue de solutionner les problèmes auxquels l’humanité est confrontée. »²

Aujourd’hui la mondialisation est dans notre vie quotidienne et ses conséquences dépassent largement les problèmes de frontières et de pays. De nouveaux défis surgissent qui sont autant d’opportunité de relier les personnes ordinaires entre elles, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’humanité. Dès son premier voyage en dehors du Japon, tel a été le but de Daisaku Ikeda, sans répit avec une détermination toujours renouvelée, une foi toujours plus forte, il a été à l’avant-garde de ce mouvement.

Pour rendre hommage à ce combat sans précédent, nous souhaitons cette année célébrer le 3 mai 1960 en partageant en réunion de discussion³, avec ceux qui nous sont proches, cette Loi qui permet à chacun de conquérir son propre bonheur. Travailler au bonheur de ceux qui nous entourent, notre famille, nos amis, nos voisins, nous permet de développer notre humanité, de réaliser notre idéal de paix. Le bouddhisme dès son origine et jusqu’à aujourd’hui ne s’est transmis que par des dialogues de cœur à cœur.

À l’issue de leur première rencontre, Daisaku Ikeda demanda à Arnold Toynbee : « Et maintenant qu’avez-vous envie de faire ? » Ce dernier répondit : « Des choses comme ce que nous faisons ensemble, dans cette pièce, c’est-à-dire dialoguer, faire des efforts pour que tous les êtres humains s’unissent, comme les membres d’une grande famille. »⁴

À l’image de cet échange, prendre conscience que nous avons en nous la source de la création d’un nouvel humanisme, par le dialogue partager cette bonne fortune avec les autres et montrer à notre maître notre reconnaissance de nous avoir ouvert la voie, tel est l’objectif de ce 3 mai, ensemble avec tous nos amis Soka du monde entier et que nous préparons dès maintenant.