Lettre de Jean-Claude Gaubert, porte-parole du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren.

Nous vous espérons en bonne santé et pleins d’énergie à l’issue d’un printemps difficile pour tous.

Le monde est « malade », malade au niveau sanitaire, économique, environnemental, relationnel…

Il est malade et il se bat. En tant que pratiquant bouddhiste, bodhisattva et citoyen du monde, nous sommes également, bien sûr, en proie à la souffrance et nous combattons. « Toutes les souffrances endurées par tous les êtres humains proviennent d’une seule cause [...] elles sont toutes les souffrances de Nichiren lui-même. »¹

Dans ses dernières propositions pour la paix, Daisaku Ikeda, comme d’autres penseurs et acteurs de la société, est convaincu qu’il est risqué de ne considérer le monde que comme un lieu empli de souffrances. Il n’y a pas de fatalité ni de forces obscures qui veulent le malheur de l’être humain. Lui seul est responsable de son destin. Il a plus de ressources qu’il n’en faut au fond de lui-même pour transformer ce monde en « Terre de bouddha ». Il a une grande capacité de destruction cohabitant avec une grande force positive et créatrice, qui peut illuminer le monde. Un potentiel intérieur illimité. « [...] cette terre idéale à laquelle les êtres humains aspirent n’existe pas ailleurs, dans un lieu inaccessible. Fondamentalement, le Sûtra du Lotus nous enseigne à faire encore plus d’efforts pour que le lieu où nous nous trouvons maintenant puisse avoir l’éclat de la Terre de la lumière éternellement paisible. »²

Pour résoudre les problèmes existants et créer une terre paisible, il faut une immense force vitale et une très grande sagesse qui s’adapte aux circonstances. Ces vertus de la nature de bouddha inhérentes à l’être humain, existent en chacune et en chacun. Mais, qui manifeste ces forces ?

En tant que bouddhistes, nous avons la conviction que l’être humain a la possibilité de faire apparaître cette nature de bouddha. Nous la révélons chaque jour, par notre pratique et notre comportement, dans 192 pays à travers le monde.

C’est notre raison d’être, le sens de notre vie : manifester la force gigantesque de l’univers permettant de transformer positivement le monde.

Voilà en quoi chaque vie est précieuse et pourquoi nous pouvons être confiants dans la valeur de nos existences.

Je considère être ma responsabilité, et ma fierté en tant qu’être humain, d’être profondément heureux, de faire jaillir la bouddhéité et de participer à la « guérison » du monde.

Illuminons notre planète de la lumière de la sagesse, et irriguons la société de la force vitale de l’univers !