Lettre de Jean-Claude Gaubert, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

« Quel est le but de la religion ? C’est de parvenir au bonheur pour nous-mêmes et pour les autres, c'est-à-dire au bonheur de tous les êtres humains, et de réaliser la paix mondiale. Pour atteindre ce but, chaque être humain doit développer force et sagesse. »1

Il n’y a pas de fatalité. L’avenir sera ce que nous en ferons. Dans un monde en pleine mutation, et face à de grands défis, il est plus que nécessaire d’affirmer que seul le changement dans l’esprit des êtres humains peut permettre de transformer ce monde saha2 en terre de bouddha.

Transmettre l’espoir, dire haut et fort que chaque être humain a plus de ressources qu’il n’en faut au fond de lui pour résoudre les problèmes auxquels il fait face, qu’il possède en lui assez de sagesse et de force vitale pour transformer sa vie et construire un état de vie semblable à un diamant, assez de compassion pour aider les autres à faire de même, constitue la pratique de la compassion pratiquée par le bodhisattva3.

En tant que pratiquant du bouddhisme de Nichiren, nous avons la conviction que chacune et chacun a un potentiel infini qu’il peut manifester de manière autonome, et que la prière ne consiste pas à demander à être protégé mais à manifester toutes ses forces pour changer le pessimisme en optimisme, la perte en gain, le malheur en bonheur. Cette capacité à transformer les difficultés en création de valeurs est, selon notre maître, Daisaku Ikeda, le véritable « esprit religieux ». En nous appuyant sur cette foi dans le potentiel infini inhérent à l’être humain, dialoguons avec courage et sans répit afin d’éveiller chacune et chacun à ce potentiel. C’est pourquoi la pratique bouddhique comprend la pratique pour soi et la transmission de la Loi bouddhique à tous.

Cette pratique de la transmission de la Loi, pratique fondamentale du bodhisattva, est la manifestation de la grande compassion de l’état de bouddha inhérent à nos vies.

Elle permet de vaincre les illusions et les faiblesses intérieures barrant la route au bonheur absolu. Depuis 1952, année d’un grand bond en avant dans la transmission de la Loi au Japon, sous l’impulsion de notre maître bouddhique, le mois de février est devenu, dans le monde entier, celui où notre détermination est concentrée sur cet esprit de transmission.

Avec l’esprit d’« un seul cœur dans des corps différents » et avec cohérence dans nos actions, engageons en ce mois toutes nos forces à redonner espoir autour de nous en engageant des dialogues imprégnés de l’esprit du bodhisattva Fukyo : « Je vous respecte profondément. Je n’aurai jamais l’audace de vous mépriser ou d’être arrogant à votre égard, car vous pratiquerez tous un jour la voie du bodhisattva et atteindrez immanquablement l’état de bouddha. »4


Notes

  • 1. D. Ikeda, extrait de la série « Le bouddhisme du soleil – illuminer le monde », paru dans Foi, pratique, étude, Acep, p. 49
  • 2. Monde saha : souvent traduit par monde de l’endurance, cette expression désigne notre monde actuel. En sanskrit, saha signifie épreuve
  • 3. Bodhisattva : être qui aspire à atteindre la bouddhéité et accomplit une pratique altruiste. Sa qualité première est la compassion
  • 4. SdL-XX, 266-267
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Commentaires   
+1 #3 CrisGas 24-02-2022 18:34
merci, c'est un très bon conseil, si encourageant aussi
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0 #2 Bonhert 16-02-2022 21:25
Merci beaucoup, c'est clair et tellement encourageant.
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0 #1 Mickaella 08-02-2022 22:14
Merci pour cet encouragement.
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