Lettre de Cathy Mahuet, responsable nationale des femmes du mouvement Soka
Nous célébrons ce mois-ci, au sein de notre mouvement, le 50e anniversaire de la création de la Conférence européenne de la Soka Gakkai, événement précurseur de l’actuelle SGI-Europe.
Cette alliance humaniste qui a pour but de renforcer la coopération et la solidarité entre les pratiquants européens s’est construite pas à pas grâce à la prière, aux encouragements mutuels et aux dialogues sincères de personne à personne.
Le rideau se lève maintenant sur un nouveau chapitre de notre histoire, vers les cinquante prochaines années. Alors que l’Europe a déjà été le berceau de deux guerres mondiales, une nouvelle guerre se déroule aujourd’hui sur son sol. Comment alors transformer radicalement ce karma de conflits et de guerres et construire une paix véritable ?
Le 15e chapitre du Sûtra du Lotus commence par la description de l’apparition d’innombrables bodhisattvas surgissant de Terre. Cette apparition soudaine et inattendue suscite interrogation et doute de la part de tous les autres bodhisattvas présents. Elle ébranle leur conviction, elle remet en question tout ce qu’ils avaient jusqu’alors considéré comme vrai, notamment sur l’atteinte de la bouddhéité. Mais elle permet ainsi à Shakyamuni de transmettre l’enseignement essentiel qu’il souhaitait léguer à la postérité1 l’éveil accessible à tous les êtres humains.
Sur un autre plan, Daisaku Ikeda décrit les bodhisattvas surgis de la Terre comme des « racines » qui percent toutes les différences. Dans un poème2 intitulé « Le soleil de jiyu3 sur le Nouveau Monde », il écrit :
« Partez à la recherche
des racines primordiales de l’humanité.
Alors immanquablement, vous découvrirez l’imposante étendue de jiyu,
s’ouvrant au plus profond de votre vie.
Là se trouve le pays natal, le lieu de résidence
d’où l’humanité tire son existence originelle –
au-delà des frontières,
au-delà des différences de sexe et d’ethnie.
Là se trouve un monde offrant une véritable preuve de notre humanité.
Si l’on parvient à retrouver ces racines fondamentales, tous deviennent amis et camarades.
Parvenir à cette réalisation, c’est cela “surgir de Terre”. »
Soyons déterminés, chacune et chacun d’entre nous, à revenir à nos « racines essentielles » avec, en nous, l’esprit de Nichiren Daishonin partagé par notre maître :
« Il ne devrait pas y avoir de discrimination entre ceux qui propagent les cinq caractères de Myoho-renge-kyo à l’époque de la Fin de la Loi, qu’ils soient hommes ou femmes. S’ils n’étaient pas des bodhisattvas surgis de Terre, ils ne pourraient pas réciter le Daimoku. »4
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