Lettre de Shoichi Hasegawa, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

Cette année 2014 est riche en célébrations historiques. Nous avons récemment commémoré le 70e anniversaire du débarquement en Normandie du 6 juin 1944, du débarquement de Provence, le 15 août, puis de la libération de Paris, le 25 du même mois. Cette année est aussi celle du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale.

En juin 1981, alors qu’il visitait le centre de Trets pour la première fois, Daisaku Ikeda proposa que le 6 juin soit le jour de l’Europe, au sein de notre mouvement. Avec à l’esprit le 110e anniversaire de la naissance du premier président de la Soka Gakkai, Tsunesaburo Makiguchi, né le 6 juin 18711, il souhaitait que ce jour voie advenir une nouvelle ère en Europe ; une ère où l’on célèbrerait la paix et non plus des événements meurtriers.

Vingt ans auparavant, en octobre 1961, il foulait pour la première fois le sol européen. Alors en visite en France, du 11 au 13, commentant l’action du général de Gaulle pour la libération de la France, il déclara :
« C’est la forte détermination et les actions courageuses d’un dirigeant qui permettent d’ouvrir le chemin de la victoire dans les conditions les plus défavorables. (…) Dans ce cas précis, quelle fut la cause de la détermination énergique de Charles de Gaulle ? C’est l’idée qu’il se faisait de lui-même : “La France, c’est moi.” En ce qui nous concerne, cela équivaut à penser : “Je représente moi-même la Soka Gakkai.”
« Penser que chacun est acteur principal et responsable, sans dépendre des autres ; vivre avec la conviction que si l’on est soi-même vaincu, tout le monde deviendra malheureux, rend l’être humain plus fort. Quelle que soit la difficulté à laquelle nous sommes confrontés, passons majestueusement sous l’arc de triomphe de kosen rufu, en remportant la victoire. »
2

Puis, alors qu’il visitait le château de Versailles avec le groupe qui l’accompagnait, revenant à nouveau sur des épisodes de l’histoire de France, il dit :
« Face à l’oppression cruelle du pouvoir, se révèle la véritable croyance du peuple. Si l’on est orgueilleux et que l’on a recours à la force physique, on calomnie et méprise l’être humain et on ne peut pas comprendre la grandeur et la valeur de son esprit. Une telle manière abusive de gouverner le pays se paie un jour ou l’autre. En puisant le plus possible dans la force de la spiritualité, l’humanisme toujours triomphe. Telle est la raison d’être de notre mouvement. »3

Le mouvement Soka sera toujours du côté du peuple ; il sera toujours le compagnon de ceux qui souffrent et s’efforcera toujours de les encourager avec bienveillance. Il est l’humanisme en action. J’aimerais conclure sur cette citation extraite des écrits de Nichiren : « Vous ne devez pas seulement persévérer vous-même ; vous devez aussi enseigner aux autres. (…) Enseignez aux autres au mieux de vos capacités, ne serait-ce qu’une phrase. »4

Notes

  • 1. Ce 18 novembre 2014, nous célébrons aussi le 70e anniversaire du décès du président Makiguchi.
  • 2. Valeurs humaines, Hors-série n° 2, p. 15.
  • 3. Ibid., p. 25.
  • 4. Écrits, 390.

Ajouter un Commentaire


 
En poursuivant sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies à des fins de navigation, de statistiques de visites, et autres fonctionnalités. En savoir +