En ce mois d’avril, abordons la colère, un des « trois poisons »* qui, selon la philosophie bouddhique, imprègnent notre époque. Comment y faire face, comment en tirer parti ?


Extrait 1. Les pendants de la colère

  Les gens qui se préoccupent sincèrement des autres ne cèdent jamais lorsqu’ils sont confrontés à l’injustice. Le bouddhisme enseigne que la colère peut être soit constructive soit destructrice. Quand la justice ou le bien est en péril, la colère se montre nécessaire, tandis que la colère qui jaillit pour des raisons purement émotionnelles n’est rien d’autre qu’une manifestation de l’état d’animalité. Plus grande est la dimension d’une personne, plus universel est son amour des autres. Cet amour-là est source de force et de bienveillance.
(Daisaku Ikeda, Dialogues avec la jeunesse, tome 1, Acep, p. 158.)


Extrait 2. La colère : une révolution humaine

  Il peut y avoir des moments où vos parents et vous-mêmes avez des opinions différentes, ce qui vous met en colère. Mais prenez simplement cela comme un encouragement personnel. S’entêter ou adopter un comportement d’enfant gâté est une défaite personnelle, alors que manifester patience ou persévérance vous permet de progresser. De telles expériences deviendront toutes de précieux trésors spirituels pour votre avenir.
(Daisaku Ikeda, La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, Acep, p. 291.)


Extrait 3. Transformer son état de vie

  Il est essentiel que nous ouvrions et libérions avec énergie l’esprit de la croyance, qui est à la fois subtil et d’une profonde portée, tout en luttant pour maîtriser notre cœur. Quand nous agissons ainsi, notre vie et notre état d’esprit s’élargissent tous deux sans limites, et chaque action que nous entreprenons devient source de bienfaits. Maîtriser profondément les rouages subtils et de grande envergure de l’esprit est la clé de la foi et de l’atteinte de la bouddhéité en cette vie.
Un proverbe russe dit : « Si votre visage est laid, inutile d’accuser le miroir. » Le reflet dans le miroir est le vôtre. Mais certaines personnes se mettent en colère contre le miroir !
[…] De nombreuses personnes se mettent en colère ou sont déstabilisées par des situations qui ne sont, en réalité, que le reflet de leur propre vie – c’est-à-dire de leur état d’esprit et des causes qu’elles ont créées. […] Ne connaissant pas le miroir de la vie du bouddhisme, elles ne peuvent voir ce qu’elles sont véritablement. Et, ignorant leur propre soi, elles ne peuvent donc pas conseiller et guider les autres, ni discerner la véritable nature des événements de la société.
(Daisaku Ikeda, La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 1, Acep, p. 65-66.)


  • (*) Note : Les Trois poisons : Avidité, colère, ignorance. Maux fondamentaux inhérents à la vie qui engendrent la souffrance humaine.

Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois d'avril 2024, accompagné de ressources complémentaires.

Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
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