Pour la quinzaine d’étude de janvier, nous vous proposons d’approfondir la transformation du karma, principe-clé de la révolution humaine. Cette lutte sur nous-mêmes en vue de notre développement et de la construction de notre bonheur profond est aussi l’expression d’une pratique pour encourager les autres. Le bouddhisme nous apporte les moyens nécessaires pour y parvenir : la récitation de la Loi merveilleuse et l’engagement pour kosen rufu.

Extraits de La Nouvelle Révolution humaine (NRH)

La transformation du karma en mission
NRH, vol. 5
« Le plus important est donc de savoir comment briser ce karma ou destin négatif. Il vous faut développer la force vitale nécessaire pour surmonter sereinement toutes les épreuves que vous pourrez avoir à affronter, pour ne jamais vous laisser vaincre par elles. La croyance est la source de cette force. La véritable clé du bonheur est la croyance. Le bonheur, poursuivit Shin’ichi avec gravité, n’existe pas en dehors de nous-mêmes. Il se trouve à l’intérieur de notre vie. […] J’espère que vous ferez partager le bouddhisme de Nichiren Daishonin à vos amis et connaissances, afin qu’eux aussi deviennent heureux. C’est votre mission […] Vous avez lutté et vous avez souffert beaucoup plus que les autres. Grâce à cela, vous avez de grandes chances d’atteindre un bonheur sans pareil. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 5, chapitre 2 « La joie », p. 80-81.)

NRH, vol. 12
« Il est facile de recevoir de petits bienfaits en pratiquant le bouddhisme de Nichiren. Mais obtenir le grand bienfait de changer son karma est une tout autre affaire. Il n’est en effet pas possible de changer notre karma si nous n’examinons pas profondément la véritable nature de notre esprit et de notre caractère – pour œuvrer ensuite à polir notre vie et à accomplir notre révolution humaine. Dans ce but, il est nécessaire que nous nous consacrions de tout cœur à notre mission pour kosen rufu – une tâche qui exige que nous récitions Nam-myoho-renge-kyo avec une foi résolue, que nous nous lancions des défis face aux obstacles et que nous nous efforcions d’éliminer l’injustice. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 12, chap. 1 « Fraîcheur de l’espoir », p. 54-55.)

NRH, vol. 30, partie 1
Dans un anglais hésitant, Sachie se mit à présenter le bouddhisme de Nichiren à son entourage. Les vagues du karma l’assaillirent sans répit – sa sœur cadette tomba malade et dut être opérée à plusieurs reprises. L’alcoolisme de son mari et la pauvreté de leur foyer persistèrent. Mais, en s’appuyant sur la foi, Sachie devint une femme qui relevait tous les défis avec la ferme détermination que rien ne puisse la vaincre.
Ses sept enfants se mirent eux aussi à pratiquer sincèrement le bouddhisme de Nichiren. Ils formèrent un groupe de musique pour aider financièrement la famille et se mirent à travailler en tant que musiciens professionnels. Tout en luttant contre le malheur, jour après jour, Sachie ressentit un espoir et une joie authentiques. Là, au festival culturel de Chicago, elle était sur scène pour partager l’histoire de sa vie et de sa pratique bouddhique.
Les expériences individuelles de renouveau intérieur attestent le pouvoir universel de la Loi merveilleuse. Lors du festival culturel de Chicago, Sachie Perry lut son expérience, écrite sous forme de lettre à Shin’ichi Yamamoto.
« Cher président Yamamoto, dit-elle, quand j’ai commencé à pratiquer, je n’avais ni confiance, ni courage, ni aspiration. Chaque jour était une lutte pour survivre. Avec la conviction que cette pratique était la seule manière de devenir heureuse, j’ai déployé de grands efforts pour partager le bouddhisme de Nichiren. »
Une série de photos de famille fut alors projetée sur un grand écran. Sa voix tremblait d’émotion, mais Sachie poursuivit: « Sensei ! À présent, j’ai une famille harmonieuse et je suis très heureuse. Mes enfants sont devenus des personnes remarquables. J’ai toujours voulu vous rencontrer un jour, et ce jour est arrivé ! »
Les projecteurs se braquèrent sur ses sept enfants, installés sur la scène. Ils se mirent à jouer de la musique et à chanter sur un rythme plein d’entrain. Des larmes brillaient dans les yeux de leur mère. Leurs voix étaient comme une fanfare annonçant une nouvelle journée d’espoir, et la mélodie communiquait toute l’intensité du bonheur. Leur prestation symbolisait la victoire de la famille, et Shin’ichi répondit en applaudissant avec enthousiasme.
La paix mondiale commence par la révolution humaine et la transformation du karma, ou destinée, d’un seul individu.
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, chap. « Nouvel élan », p. 320-321.)

NRH, vol. 30, partie 1
« […] On pourrait dire que la vie est une lutte constante contre l’adversité. Cependant, pour nous, pratiquants du bouddhisme de Nichiren, toutes les épreuves et souffrances apparaissent pour que nous les surmontions afin de montrer la preuve du pouvoir prodigieux de notre pratique bouddhique. Autrement dit, triompher d’un aspect pénible de notre karma nous permet de montrer la justesse et la valeur du bouddhisme de Nichiren et de faire connaître la Loi merveilleuse. C’est ainsi que nous accomplissons notre mission de bodhisattva surgi de la Terre.
Pour mener à bien notre mission, les épreuves et les souffrances sont donc indispensables. C’est pour cela que le bouddhisme de Nichiren enseigne le principe de la transformation du karma en mission. Peu importe la force avec laquelle les tempêtes du karma nous assaillent, il est impossible que nous ne puissions pas les surmonter. »
(La Nouvelle Révolution humaine, vol. 30, partie 1, chap. « Les cloches de l’aube », p. 399.)


Extraits de La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2

• La Loi merveilleuse est le trésor suprême de l’univers. Réciter Nam-myoho-renge-kyo nous permet d’accumuler ce trésor dans notre vie au quotidien. Parallèlement, cette récitation a pour effet de purifier notre vie des effets du karma négatif lié à nos actions passées, de même que l’eau pure chasse l’eau sale. Ce processus de purification prend du temps. Au début, nous aurons à lutter avec l’eau ternie de notre karma négatif. Cependant, le pouvoir de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo rend aussi cette tâche plus légère. C’est pourquoi il est si important de persévérer dans notre pratique. Quand notre vie est enfin purifiée, tout commence à s’améliorer radicalement.
Nous ferons apparaître à coup sûr un état de bonheur absolu et indestructible, plein de bonne fortune et de bienfaits. Nous pourrons alors apprécier tout ce qui nous arrive. Nous serons comblés, même sans connaître la renommée ou la richesse. Chaque instant nous gratifiera d’une satisfaction profonde. La joie remplira notre cœur, et tout nous paraîtra beau. Nous serons capables de faire rapidement la distinction entre ce qui est correct et ce qui est erroné, et de percevoir la véritable essence de toute chose. Quelles que soient nos conditions de vie, nous pourrons nous préoccuper du bien-être des autres. Voilà le genre de personnes que nous deviendrons.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1 sur 2, chap. 10, p. 123.)

• Faire soi-même l’expérience de difficultés pour permettre aux futurs pratiquants de ne pas abandonner est l’expression de la compassion du Bouddha. En un sens, nous, pratiquants de la SGI, rencontrons aujourd’hui des défis et des épreuves dans la perspective de l’avenir éternel de kosen rufu. Ces défis et ces épreuves serviront de points de référence pour les époques à venir ; ils seront un modèle et un élément de référence pour les générations futures engagées sur la voie de kosen rufu.
Nos amis pratiquants des âges à venir regarderont nos expériences passées et se diront sans aucun doute : « Voilà donc ce qui s’est produit. L’apparition de telles difficultés est un processus immuable, qui ne change pas avec le temps, et c’est pour cette raison que nous ne devons pas nous laisser abattre quand elles apparaissent. Nous pouvons tout surmonter grâce à notre pratique bouddhique. Poursuivons notre lutte ! » L’histoire de nos combats sera la source où ils puiseront un courage, un espoir et une inspiration illimités.
Ainsi, nos efforts pour affronter les nombreuses épreuves que nous rencontrons dans notre pratique bouddhique font partie de la grande histoire, de la noble épopée, que nous interprétons sur la scène de notre brève existence pour remporter des victoires magnifiques et éternelles dans nos vies et pour kosen rufu. Par extension, les problèmes personnels auxquels nous faisons face en tant que responsables de la SGI – la maladie ou un événement malheureux dans notre famille – peuvent également être la source d’encouragements merveilleux pour ceux qui souffrent de situations comparables, en les incitant à faire de leur mieux, tout en restant invaincus. Sur la base des écrits de Nichiren, nous sommes certains que les personnes courageuses qui se lancent des défis face à leurs difficultés, et partagent de tout leur cœur la Loi merveilleuse, seront immanquablement protégées par tous les bouddhas. Le cœur de Shakyamuni et l’esprit bienveillant de Nichiren visent à protéger résolument tous les pratiquants qui se consacrent au bouddhisme et luttent pour kosen rufu.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1 sur 2, chap. 10, p. 124-125.)

Être heureux, ici et maintenant
Les violentes vagues du karma semblaient s’écraser sans merci sur elle. Cependant, Tsuyako avait été au Japon une responsable de district très engagée au sein de la Soka Gakkai, et elle regarda bien en face les défis qu’elle avait à relever ; elle refusa de fuir la réalité. Elle travaillait toute la journée, et menait inlassablement, chaque soir, des activités en première ligne pour kosen rufu.
Un soir, Tsuyako était assise devant son Gohonzon, comme à son habitude. Alors qu’elle récitait des Daimoku clairs et puissants, l’heure avançait ; et soudain, elle eut l’impression de voir une lumière éclatante illuminer son esprit : « Je suis une fière pratiquante de la Soka Gakkai. J’ai le Gohonzon. Je n’ai rien à craindre. Il est impossible que je ne devienne pas heureuse. » Des larmes de joie, comme elle n’en avait jamais versé, jaillirent de ses yeux.
Le soleil du bonheur se lève avec éclat dans la vie de ceux qui affrontent courageusement, ici et maintenant, les défis qui se présentent à eux, ainsi que leur vie et la lutte pour kosen rufu.
Dans une lettre adressée à une femme disciple, Nichiren écrit : « Il n’y a aucune raison de se lamenter si nous considérons que nous deviendrons à coup sûr bouddhas. » (L’arc et la flèche, Écrits, 661)
Le Sûtra du Lotus enseigne le principe profond du « choix délibéré du karma qui convient ». Selon le Sûtra, les bodhisattvas cherchent volontairement à renaître à une époque mauvaise parce qu’ils s’identifient à ceux qui souffrent et souhaitent les guider vers le bonheur. Chacun d’entre nous, quelles que soient les épreuves que nous avons à traverser ou la situation dans laquelle nous nous trouvons, a une noble mission que lui seul peut accomplir. Quand nous prenons conscience de cela en profondeur, tout change. Nous sommes nés en ce monde, à cette époque, pour réaliser le grand vœu que nous avons fait dans le passé lointain. Notre karma est notre mission ; c’est la scène sur laquelle nous interprétons notre merveilleuse histoire de transformation de l’adversité en victoire éclatante. Aussi difficile ou éprouvante que soit la réalité de notre vie, il n’y a pas d’endroit spécifique, coupé de ce monde-ci, où nous pouvons devenir heureux.
(La Sagesse pour créer le bonheur et la paix, vol. 2, partie 1 sur 2, chapitre 7, p. 127-128.)


Ce support est à retrouver dans le numéro de Valeurs humaines du mois de décembre 2023.

Valeurs humaines est le mensuel des associations Soka du bouddhisme de Nichiren. Abonnement / Achat au numéro

 
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