Lettre de Frédéric Chiba, vice-président du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren
Le 2 octobre, cette année, marquera le 55e anniversaire du premier voyage en 1960 de Daisaku Ikeda à travers le monde pour réaliser le voeu de son maître Josei Toda.
Ce dernier avait souvent répété au jeune Daisaku Ikeda : « Il faut vivre aussi longtemps que possible et sillonner toute la planète. »1 Ces mots étaient restés gravés dans son coeur comme le testament de son maître disparu.
Ce voeu prend sa source dans l’un des traités les plus importants rédigés par Nichiren Daishonin et remis au gouvernement en 1260, exactement sept cents ans2 auparavant. Cet écrit révèle le principe fondamental permettant aux êtres humains de percevoir une dignité absolue et un potentiel illimité en chaque individu. Ainsi, c’est dans ce processus de construction d’un soi solide que réside la clé pour établir paix et prospérité en ce monde.
Daisaku Ikeda avait choisi le deuxième jour d’octobre comme date de départ, en hommage au décès du président Toda survenu le 2 avril 1958. Ce premier voyage allait le conduire, du 2 au 25 octobre, dans neuf villes situées dans trois pays : Honolulu, Hawaii, San Francisco, Seattle, Chicago, Toronto, New York, Washington, São Paulo et Los Angeles. Dans presque chaque ville, il a assisté à une réunion de discussion. Son objectif principal était en effet de soutenir les pratiquants de chaque groupe qui s’investissaient dans la réunion de discussion. Les rassemblements en petits comités, les groupes sont de la plus haute importance et demeurent le fondement de notre mouvement. Ils ont le pouvoir de changer le coeur des gens et décuplent les forces des participants.
Les inlassables efforts pour dialoguer que chaque personne poursuit en réunion de discussion permettent à celle-ci de se développer et de s’enrichir. Comme l’écrit Daisaku Ikeda : « C’est le fourneau où se forge et s’entraîne la vie intérieure. C’est seulement lorsqu’ils sont immergés dans les mots et le dialogue que les êtres humains peuvent révéler leur véritable humanité. »3
Dans le traité cité plus haut, deux personnes d’opinions différentes débattent des divers problèmes accablant la société de leur époque. Elles discutent des moyens d’y mettre un terme et finissent par faire le serment d’oeuvrer ensemble pour le bien des autres et de la société. À ce sujet, Daisaku Ikeda écrit : « La mission fondamentale d’une religion est de susciter chez chaque personne l’adhésion à une vision universelle du caractère sacré de la vie humaine et de devenir la source et le moteur d’un élan de construction d’une culture de paix. Le dialogue ouvre les yeux du coeur et libère des haines et des préjugés mesquins. » Dans le même état d’esprit, nous célèbrerons en octobre 2016, le 55e anniversaire du premier voyage de Daisaku Ikeda en Europe.
Pour conclure, je souhaite à chacune et chacun une excellente rentrée et une bonne santé, et également le plus grand succès à la réunion générale des hommes organisée par chapitre ce mois d’octobre.
Notes