
Lettre de Pierre Spacagna, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren.
Félicitations à toutes et à tous pour les magnifiques cérémonies du Nouvel An qui se sont déroulées un peu partout en métropole ainsi qu’en outre-mer.
Lors de l’une de ces cérémonies, j’ai entendu parler d’une étude parue dans une revue japonaise1, qui met en évidence le fait que l’on oubliait souvent de remercier. Et cela, particulièrement au sein de notre famille tant nous avons tendance à considérer les faveurs ou services comme normaux. Cette même étude révèle que le fait de dire merci, ne serait-ce qu’une vingtaine de fois par jour, engendrerait des effets positifs sur notre stress quotidien.
Je n’ai pas lu cette enquête, mais j’adhère volontiers à cette conclusion. De même que, à mon sens, louer les autres, ou manifester notre reconnaissance, a certainement des effets bénéfiques pour notre vie.
Cela m’amène à me replonger dans Le
Monde des Écrits de Nichiren où il est fait
mention de « reconnaître ce qui a été fait
pour notre bien », et où Daisaku Ikeda
affirme :
« Nous n’aurions jamais pu être la personne
que nous sommes sans l’aide et le soutien
de beaucoup d’autres. Reconnaître profondément
cela et, à notre tour, faire des efforts
pour les autres, motivé par un profond sentiment
de gratitude pour toute l’aide que nous
avons reçue – tel est le sens originel de reconnaître
ce que les autres ont fait pour nous
et de nous acquitter de notre dette de reconnaissance.
Le Sûtra du Lotus, qui enseigne
l’atteinte de la bouddhéité universelle, définit
la forme ultime de l’acquittement
de la dette
de reconnaissance comme l’acquittement
de notre dette envers tous les êtres vivants.
Autrement dit, cela représente la pratique
de la bienveillance, la pratique de kosen
rufu. »2
Cela signifie partager largement la Loi merveilleuse pour le bonheur de toute l’humanité, en nous accordant avec le voeu du Bouddha, et en nous acquittant par là même de la dette que nous avons envers lui.
En formulant le Daimoku, la récitation de Nam-myoho-renge-kyo et en inscrivant le Gohonzon, l’outil de l’illumination universelle, Nichiren Daishonin a ouvert la voie de kosen rufu. La perpétuation de ce Grand Voeu ne peut être accomplie que par les disciples qui, en total accord avec Nichiren, développent résolument une foi consacrée à sa réalisation.
Les réunions de discussions sont véritablement les lieux où les bodhisattvas se rassemblent pour renforcer et approfondir leur voeu, avec une énergie encore plus grande. Daisaku Ikeda conclut par : « Ouvrir largement la voie de kosen rufu, afin qu’elle se poursuive “pour dix mille ans et plus, de toute éternité” – exactement comme l’a fait avant moi le président Toda – c’est, pour moi, la façon de m’acquitter de ma dette de reconnaissance envers mon maître. »3
Notes