Manuscrits du Sûtra du Lotus

Translittération romanisée du manuscrit népalais de la British Library, Or. 2204

La datation du texte original sur feuille de palmier, l’un des manuscrits népalais les plus importants, est estimé entre le XIe et le XIIIe siècle. Le manuscrit est entré dans la compilation de l’édition de référence du Sûtra du Lotus, Kern-Nanjio (publiée entre 1908 et 1912).

L’aboutissement de cette version romanisée, qui suit l’édition du facsimile publiée en 2009, rend désormais l’intégralité du texte original accessible à l’étude. Il est particulièrement significatif que ce manuscrit de la British Library soit publié à la fois en facsimile et en version romanisée, à peu près un siècle après la publication de l’édition Kern-Nanjio.

Le texte translittéré inclut une préface et de nombreuses notes en anglais et japonais. Noriyoshi Mizufune, chercheur à l’Institut de Philosophie Orientale, a consacré plus de deux ans et demi à la réalisation de ce projet.

Traduit de l’article Soka Gakkai publishes Lotus Sutra Manuscripts Series 11. Photo © Seikyo Shimbun

Translittération romanisée du manuscrit de l'université de Cambridge, Add. 1684

Ce dixième volume de la série des manuscrits du Sûtra du Lotus contient la translittération romanisée de manuscrit sanskrit Add. 1684, de l'université de Cambridge. Le texte original fut découvert au Népal et date de 1064 ou 1065. Il fut l'une des sources incluses dans la compilation de l'édition de référence du Sûtra, Kern-Nanjio, et constitue donc une ressource clé dans les recherches sur le Sûtra du Lotus.

Traduit de l’article Soka Gakkai publishes the Tenth in its Series of Sanskrit Lotus Sutra Manuscripts. Photo © Seikyo Shimbun

Edition facsimile du manuscrit népalais de la British Library, Or. 2204

Neuvième volume de la série des manuscrits du Sûtra du Lotus initiée par le mouvement Soka au Japon, il s'agit d'une reproduction en couleurs d’un rare manuscrit népalais, issu de la British Library et compris dans l'édition de référence, Kern-Nanjio. Les photographies ont été fournies par les collections britanniques du International Dunhuang Project.

Traduit de l’article Soka Gakkai publishes Lotus Sutra Manuscript Series 9. Photo © Seikyo Shimbun

Translittération romanisée du manuscrit de la Société Royale Asiatique de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, no. 6

Ce septième volume de la série des manuscrits du Sûtra du Lotus a été édité par Haruaki Kotsuki, chercheur à l'Institut de Philosophie Orientale (IOP), avec la collaboration de la Société Royale Asiatique de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, ainsi que diverses institutions académiques du Japon et d'autres pays.

Le manuscrit original, en sanskrit, fut le premier texte original a entrer dans la compilation de textes en sanskrit du Sûtra, Saddharmapundarika (Bibliotheca Buddhica X), communément appelée l'édition Kern-Nanjio, publiée de 1908 à 1912.

Premier texte de l’édition Kern-Nanjio

Dans les compilations ultérieures de l'édition Kern-Nanjio, ce texte incluait des fragments d'autres manuscrits dont l'origine n'était pas clairement identifiée, rendant impossible l'identification du manuscrit original de la Société des autres. La version romanisée du manuscrit, la première en son genre, permettra une meilleure identification du manuscrit original et se révélera indispensable dans les études sur les manuscripts du Sûtra du Lotus.

M. Kotsuki, qui passa cinq ans à achever ce travail, commenta sur le façon dont chaque nouvelle génération de chercheurs faisait progresser les recherches sur le Sûtra du Lotus et comment ce processus avait permis une compréhension de plus en plus large au Sûtra, depuis la traduction de Kumarajiva, en 406.

Traduit de l’article Soka Gakkai publishes 7th book in Lotus Sutra Manuscript Series. Photo © Seikyo Shimbun

Facsimile des manuscrits sanskrit Add. 1682 et Add. 1683 de la Cambridge University Library

Le quatrième volume de la série des manuscrits du Sûtra du Lotus présente les éditions facsimile des manuscrits sanskrit Add. 1682 et Add. 1683 de la Cambridge University Library.

Les textes originaux furent inscrits sur des feuilles de palmier et datent d’environ mille ans. Ils font partie des plus vieux manuscrits Népalais-Tibétains de la collection de la Cambridge University Library et constituent des pièces clés dans les recherches académiques sur le Sûtra du Lotus. Ils furent tous deux utilisés par Hendrik Kern pour sa traduction du Sûtra en anglais1 et le deuxième, en particulier, fut inclut dans l’ouvrage de référence que constitue l'édition Kern-Nanjio.

La présente publication des facsimile de ces deux textes est donc tout à fait significative dans la recherche académique sur le Sûtra du Lotus.

Dans son introduction au volume, Craig Jamieson, conservateur à la Cambridge University Library, se félicite de l’aboutissement de ce projet en ces termes : « Bien des universitaires, surtout parmi les plus jeunes, travaillant loin de toute collection de manuscrits originaux significative, trouveront les facsimile de ces textes bouddhistes importants du Xe ou XIe siècle, très utiles. La somme de recherche que l’on peut tirer de cette source est considérable et ce, sans avoir à s’inquiéter d’endommager les originaux. »


» En savoir plus, sur le site de l'IOP (en anglais) :
· Remerciements et genèse du projet
· Introduction de R. C. Jamieson



Notes

  • 1. The Saddharma-pundarîka or the lotus of the true law, Oxford, Clarendon Press, 1884, Sacred books of the East ; vol. XXI.

Publication du manuscrit du Sûtra du Lotus en langue Xixia de l'Académie des Sciences de Russie

En collaboration avec l'Institut de Philosophie Orientales (IOP) de St-Petersbourg et l'Académie des Sciences de Russie (IOS-RAS), le mouvement Soka au Japon a récemment publié le huitième volume de sa série de manuscrits du Sûtra du Lotus. Ce volume présente une rare version chinoise du Sûtra, de la province du Xixia.

L'ouvrage a été édité par le Dr Tatsuo Nishida – professeur émérite de l'université de Kyoto, membre de l'Académie japonaise et autorité reconnue sur la langue Xixia. Le volume contient des facsimiles en couleur du manuscrit et de rares xylographies. Le manuscrit original appartient à la collection de l'Académie des Sciences de Russie, qui fut cachée et conservée au moment du siège de la ville durant la seconde guerre mondiale.

Contexte historique

Le Xixia prospéra en tant qu’état bouddhiste situé sur la partie Est de la route de la soie, au nord-ouest de la Chine, du début du XIe siècle jusqu’au XIIIe siècle. Cet état fut un axe de communication principal pour le commerce entre l’Orient et l’Occident et disposait d’une autorité juridique s’étendant à plusieurs centres urbains, tel celui de Dunhuang, habités par des populations d’origines ethniques diverses. Doté d’une riche culture, Xixia développa son propre système d’écriture et, ainsi, de nombreux textes bouddhistes furent traduits dans la langue Xixia.

La série des manuscrits originaux du Sûtra du Lotus

La publication de cette série de manuscrits originaux du Sûtra du Lotus trouve sa source dans le désir de chercheurs universitaires tels que le Dr Evgenij I. Kychanov, ancien directeur de l'Académie des Sciences de Russie, et le fondateur de l’Institut de Philosophie Orientale, Daisaku Ikeda, de léguer à la postérité les enseignements du Sûtra du Lotus, qui élucident les principes du caractère sacré de la vie et de l’égalité fondamentale de tous les êtres vivants.


Traduit de l’article The Lotus Sutra: Xixia Version du SGI Quarterly. Photo © Seikyo Shimbun


Publication du manuscrit du Sûtra du Lotus en sanskrit romanisé de la Société Asiatique française no.2

En 2008, le mouvement bouddhiste Soka au Japon a publié le huitième volume de sa série sur les manuscrits du Sûtra du Lotus. Il s’agit de la version romanisée du manuscrit sanskrit de la Société Asiatique, no. 2.

Le mouvement Soka avait initialement commissionné l’Institut de Philosophie Orientale (IOP), à Tokyo, pour coordonner la publication de facsimilés et de textes romanisés des manuscrits du Sûtra du Lotus, en coopération avec diverses institutions académiques dédiées à la préservation des textes originaux, ainsi que des experts internationaux. La publication de cette série vise à rendre le texte du Sûtra du Lotus largement accessible à des études académiques.

La première traduction historique d’Eugène Burnouf

Le manuscrit sanskrit de la Société Asiatique no. 2 fut utilisé par le linguiste et orientaliste français, Eugène Burnouf (1801-52) pour sa célèbre traduction du Sûtra du Lotus en français1. Ce fut la première fois que ce texte ancien fut traduit dans une langue moderne européenne. Eugène Burnouf conduisit des recherches approfondies sur le bouddhisme et fut l’un des pionniers de ce domaine au XIXe siècle, avec ses collègues du Collège de France. De ce point de vue, la publication récente de la translitération en sanskrit romanisé du manuscrit original, qui peut être considéré comme le point de départ de la recherche académique sur le bouddhisme Mahayana en Europe, est profondément significative.

En 1837, Brian Houghton Hodgson (1800-1894), administrateur colonial britannique rattaché à Katmandou envoya à Burnouf un grand nombre de sûtras bouddhiques qu’il avait obtenu au Népal. Parmi ces textes, Burnouf découvrit un manuscrit du Sûtra du Lotus (no. 2, Société Asiatique, Paris), en parfait état de conservation. Il commença immédiatement à le traduire en français, et acheva son travail en 1839. Il ajouta par la suite de longues notes fondées sur les manuscrits 138–139 [P1] et 140–141 [P2] de la Bibliothèque Nationale de France. Sa traduction, accompagnée de notes détaillées et d’annexes, fut publiée en 1852 – une réalisation majeure dans le domaine académique, qui eut un profond impact sur les philosophes de l’époque.

La possibilité de lire le texte original du manuscrit en sanskrit romanisé était attendu depuis longtemps par les bouddhologues et philologues. Aussi la publication de cette huitième série des manuscrits du Sûtra du Lotus constitue une avancée significative, accomplie près de cent cinquante ans après la traduction de Burnouf.

Une nouvelle impulsion aux études sur le Sûtra du Lotus

Le Dr Haruaki Kotsuki, responsable des études sur les manuscrits à l’Institut de Philosophie Orientale, entreprit la tâche complexe de romaniser le texte original. Il observa : « L’importance de la traduction de Burnouf, sur les plans académique et philosophique, est immense. Au Japon, les études sur le Sûtra du Lotus ont été basées principalement sur la traduction de Kumarajiva. Mais le texte romanisé offre désormais une nouvelle approche du Sûtra du Lotus, et nous permet d’examiner et de comparer le texte original en sanskrit avec sa version française.

« Au travers de comparaisons entre la nouvelle version en sanskrit romanisée et la version française, nous pourrons éclaircir la façon dont le bouddhisme Mahayana a été introduit dans le monde académique européen. En même temps, cette version romanisée constituera une ressource précieuse pour des recherches philologiques approfondies, ouvrant de nouveaux horizons aux études sur le Sûtra du Lotus, au sens large. »


Traduit de l’article Soka Gakkai publishes eighth part of the Lotus Sutra manuscripts series du site sgi.org, daté du 5 avril 2008.


Notes

  • 1. Le lotus de la bonne loi, traduit du sanscrit, accompagné d’un commentaire et de vingt et un mémoires relatifs au bouddhisme, Paris, Imprimerie nationale, 1852.

 
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