Lettre de Betty Mori, membre du consistoire Soka du bouddhisme de Nichiren

« J'ai décidé de décrire le mieux possible le chemin véritable, aussi indestructible que le diamant du maître et du disciple. »¹ C’est par cet engagement que Daisaku Ikeda termine l’avant-propos de l’œuvre de sa vie, La Nouvelle Révolution humaine.

Le bouddhisme de Nichiren est un enseignement fondé sur la non-dualité du maître et du disciple. Le chapitre « Durée de la vie » du Sûtra du Lotus consacre cette relation dont elle révèle l’éternité. Il y est dit : « Les personnes qui avaient entendu la Loi demeurèrent ici et là dans diverses terres de bouddha, renaissant continuellement en compagnie de leurs maîtres. »²

En étudiant La Nouvelle Révolution humaine, je m’approche de la profondeur de cette relation et m’en inspire sans cesse. « Mes critères sont les écrits de Nichiren et le président Toda qui les lit et les met en pratique avec tout son être »³, dit Shin’ichi. « Le but de l’apparition en ce monde du bouddha Shakyamuni […] réside dans son comportement en tant qu’être humain. »⁴

Shin’ichi, éternellement disciple, recherche humblement la vision et la sagesse de son maître : « Partout où je suis, les encouragements de Monsieur Toda, son esprit comparable à celui d’un lion, ne quittent jamais un instant mon esprit. Tout en luttant pour réaliser kosen rufu en accord avec sa vision, je me demande constamment ce qu’il penserait de mes actions, comment il se comporterait lui-même dans telle ou telle situation. »⁵

Tant que je continuerai à être animée de ce même esprit de recherche, je ne dévierai jamais de la voie spirituelle que j’ai choisie. C’est ma décision.

Shin’ichi compare la relation entre le maître et le disciple à celle entre l’aiguille et le fil. Le maître bouddhique est l’aiguille et le disciple, le fil. Quand on coud, le fil suit l’aiguille qui traverse l’étoffe, mais à la fin, l’aiguille n’est plus utile. Seul le fil reste ainsi que la broderie qu’ils ont créée ensemble. « Je suis l’aiguille, vous êtes ceux qui vont rester sur la scène de kosen rufu quand je ne serai plus là. »⁶

Quelle bonne fortune de suivre, en cette vie, un grand maître, profondément humain, qui vit et met à notre portée des concepts bouddhiques profonds pour qu’on se réalise en tant qu’être humain et qu’on poursuive l’œuvre du Bouddha, tel qu’on est !

« Notre objectif commun est la réalisation de kosen rufu, […] en termes simples, c’est d’encourager. Voilà pourquoi Shin’ichi avait fait de l’encouragement, l’objectif de sa vie. Notre véritable mission en tant que bodhisattvas surgis de la Terre, c’est de donner du courage à nos amis, aux membres de notre famille et à tous ceux avec qui nous sommes en relation [...] Nos vies peuvent alors briller avec le même éclat que le soleil. »⁷

En vivant cet encouragement, je vous souhaite un bel été ensoleillé !